Le fond De cailloux et d’herbes affleurantes L’apparence émergente du dessus des choses Calque et calme de l’inconnu porté au devant Annihilation des vies souterraines Représentation de l’esprit d’avant le big-bang Symbole et principe occurrences du rien principiel Présence de ce qui n’est pas et a peut-être été Voir au-delà de nous
La grille Et son détourage géométrique Permet la perception au travers de nos sens Au carrefour de l’indistinct et du nominatif Elle est conscience hypothétique avant l’aube Recel de l’ordre et de la manière par ses possibilités Cognitif affecté à l’exploitation des terres rares Réalité empanachée des fruits et services de la science Elle colmate les peurs à des fins de renaissance
La fleur La pensée qui représente une forme Après l’orage la vie jaillit Regain d’entre les modulations du passé Activation de l’esprit et de la conscience Construction d’entre les eaux de la pensée L’île atteinte la vacuité opère Dans ce monde je joins mes expériences À point nommé reprenons souffle
Pleurs à fleur d’eau Un enfant pour toujours Que je n’ai su retenir Lui l’appel inopérant Quand patte d’amour Retenir lune pleine Des mains aux tâches grises Par la peau distendue Lever haut le chiot que j’ai commis.
Prise de notes À la porte du tabernacle Ai vécu la caresse inaccessible Dans ce désert désuet D’une mère à la fenêtre des sœurs Voyant s’éloigner le train parental Immense douleur Au cœur de la petite fille Passée aux trémies des regrets incessants.
De clés, point Juste le désir des points de croix Collés à la glue sur le mur de pierres sèches Odeurs de vaches émises Mufles morveux Sous l’astreinte répétée D’une mère endormie sous les arches du pont Esquisse d’un retour de couches Des mots de nuit de l’oubli.
À qui tendre la main Le soir à la veillée Lentilles turbulentes Tournant en rond dans le couvercle de métal À qui tordre le cou Des ombres fines Sous un ciel à l’arche tendue Au ventre tremblant Des pulsions des flatteuses pensées.
Désenchanté aux couleurs de givre Ai disposé la sueur du jour Goutte à goutte jusqu’aux rêves gris Empanachés du sébum pourpre Yeux de l’âme Fleurs fanées au bec D’un pic-épeiche spontanément apparu Au domicile cil à cil De nos chants nostalgiques
Fils de rien À la pierre que j’écorce De son lichen de méfiance Biche tremblante Vibrante telle bûche en feu Sur son lit de feuilles sèches Accrocs immémoriaux D’une retrouvaille douce-amère Retour en grâce pour don de vie.