Archives de catégorie : Décembre 2025

Esprit, conscience et pensée

Le fond
De cailloux et d’herbes affleurantes
L’apparence émergente du dessus des choses
Calque et calme de l’inconnu porté au devant
Annihilation des vies souterraines
Représentation de l’esprit d’avant le big-bang
Symbole et principe occurrences du rien principiel
Présence de ce qui n’est pas et a peut-être été
Voir au-delà de nous

La grille
Et son détourage géométrique
Permet la perception au travers de nos sens
Au carrefour de l’indistinct et du nominatif
Elle est conscience hypothétique avant l’aube
Recel de l’ordre et de la manière par ses possibilités
Cognitif affecté à l’exploitation des terres rares
Réalité empanachée des fruits et services de la science
Elle colmate les peurs à des fins de renaissance

La fleur
La pensée qui représente une forme
Après l’orage la vie jaillit
Regain d’entre les modulations du passé
Activation de l’esprit et de la conscience
Construction d’entre les eaux de la pensée
L’île atteinte la vacuité opère
Dans ce monde je joins mes expériences
À point nommé reprenons souffle


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Pleurs à fleur d’eau

Pleurs à fleur d’eau
Un enfant pour toujours
Que je n’ai su retenir
Lui l’appel inopérant
Quand patte d’amour
Retenir lune pleine
Des mains aux tâches grises
Par la peau distendue
Lever haut le chiot que j’ai commis.

Prise de notes
À la porte du tabernacle
Ai vécu la caresse inaccessible
Dans ce désert désuet
D’une mère à la fenêtre des sœurs
Voyant s’éloigner le train parental
Immense douleur
Au cœur de la petite fille
Passée aux trémies des regrets incessants.

De clés, point
Juste le désir des points de croix
Collés à la glue sur le mur de pierres sèches
Odeurs de vaches émises
Mufles morveux
Sous l’astreinte répétée
D’une mère endormie sous les arches du pont
Esquisse d’un retour de couches
Des mots de nuit de l’oubli.

À qui tendre la main
Le soir à la veillée
Lentilles turbulentes
Tournant en rond dans le couvercle de métal
À qui tordre le cou
Des ombres fines
Sous un ciel à l’arche tendue
Au ventre tremblant
Des pulsions des flatteuses pensées.

Désenchanté aux couleurs de givre
Ai disposé la sueur du jour
Goutte à goutte jusqu’aux rêves gris
Empanachés du sébum pourpre
Yeux de l’âme
Fleurs fanées au bec
D’un pic-épeiche spontanément apparu
Au domicile cil à cil
De nos chants nostalgiques

Fils de rien
À la pierre que j’écorce
De son lichen de méfiance
Biche tremblante
Vibrante telle bûche en feu
Sur son lit de feuilles sèches
Accrocs immémoriaux
D’une retrouvaille douce-amère
Retour en grâce pour don de vie.


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