
Fine de claire
File comme l’éclair
De la pointe du couteau à la langue
Grands yeux ouverts
La parodie d’un merci
Merci la mer
Merci le paradis
À être grand merci
À la merci de l'amour.
Elle est Lune à la une
Au hunier des circonstances
Carrément ronde
À se balancer
D’une ombre l’autre
Vaste entreprise d’ouverture
À l‘outrepassé du tard venu
Marine dépliée sur toile de Jouy
Au son soyeux des violons.
Je me lève
Je me prends les pieds dans la carpette
Des coutumes mes copines
Pour os à ronger
Pénétrer le jour et la nuit
D’une opacité d’entre feuillages
Et revivre en Lorraine
Ces boîtes aux lettres de couleurs
Modèle réduit de la maison par derrière.
Je me souviens
Qu’Hugo Koblet avait battu Louison Bobet
De cinquante neuf secondes
Une broutille contre la montre
Assis sur les bancs muraux du préau
À attendre que l’averse cesse
Pour retrouver dans la cour
La course folle des coureurs du vel’dhiv
Anecdote folâtre d’une rafle passée.
La joie gagne du terrain
Le tremplin aux fiers ressorts
Couine à chaque saut
De l’envol de l’ange
Recueilli en descente
Par les bras d’un homme fort
Moi le presque rien
Trop grand chez les petits
Trop petit encore pour m’envoler réellement.
J’imagine la Lande
À me décoller les neurones
La main sur le bâton
À caresser l'énigme d’être là
Au bout du bout
Dans cette chambre à l’odeur de bois ciré
Où quatre à quatre
Envahir les coulures du temps
De larmes de plaisir.
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