
Aux confins du ciel À la pointe des arbres J'ai regardé par la fenêtre Le carroyage des temps anciens. Un merle sur un arbre Un avion dans l'espace Rideaux tirés J'ai perçu les parois vitrées de l'entrée. En milieu de journée Le coup de pouce du destin A réouvert la fontaine des mots Sans que le lecteur me suive. Dans cette maison des bois J'ai recueilli l'oiseau au souffle court Pour coupelle d'eau sur la margelle L'éloigner du danger. Nous sommes en guerre Nous les poètes de l'invisible Que le visible écartèle Sous les poutrelles du délabrement. Trop tôt ressusciter l'autre vie Tarit la source des mystères Où se cache poupée endolorie La part manquante de la nuit. La boue et la mélancolie Sont de mise sur l'établi Où accoler le cri des enfants Aux vitrines de cristal. Juste un moment S'arrêter, respirer, contempler Un seul doigt Au travers des lèvres. 1276








