À la croisée des champs

À la croisée des champs
Pastourelle étendue près d'elle
Ai levé la pensée au rire des sens.

Rafraîchi de près
Par l’odeur des moissons
Ai remisé l’envie d’aller battre campagne.

L’herbe humide caressera
Le contour du langage
Aux doigts de lune.

À regarder de près
L’alignement des sillons
Ai regretté la pliure des ans.

L’enfant suivi du chien
Sur la mule des prés caracolait
À l’envers du décor barrière baissée.

Laisser venir les mots
Occasionne force et beauté
À l’encan de la note signée.

Vertige à mourir d’ennui
Dans l’arène aux habits de lumière
S’oppose la foule des abeilles voyageuses.

L’Univers s’est fait la malle
À perpette jusqu’à la nausée
En jean, baskets et tee-shirt.

Au centre une rose trémière
Harnachée de clochettes remontantes
Poursuit son rêve.

Ondulant de la croupe aux épaules
Elle tenait un vélo
Dans la nuit du cœur, nue.

Si le poème boîte sur sa fin
En de bonnes mains
Faisons bruire la rivière.

Buissonnier des sourcils
Il était le nouveau-né couché sur la paille
À suivre à petits pas.

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