J’invite la Vérité
À se tenir fermement
Au fermoir des boîtes à claques.
À me dire que le risque
Est de penser que la Vie
Laisse prendre sa place.
À marcher pour s’alléger
Jusqu’à contempler
Le Devenir de l’Autre.
Grande Liberté à éprouver
Crée cet espace intérieur
Où convenir que la Voie est ouverte à tous.
Que le Monde est bien réel
Prolixe et éphémère
À regarder pleinement ce que je vois.
S’effacer de soi
Au profit de ce qu’on donne à voir
Est affaire d’atmosphère délétère.
D’être au centre
Indique au collectif
Que les choses sont.
Point d’obligations de faire sien
Quand séparée du monde
La Vérité tournicote, impersonnelle.
Juste la Présence
Au « voudrais-tu » que le jour vienne
Sans dire son nom.
Rebelle en ses errances
La foi calfeutre la porte
Que le regard accapare.
Saint Regard
De toute part disposé
Guéris-nous des questions.
Je demande d’imaginer le pire
En fin de scansion
À même d’effleurer le rêve qui se lève.
À l’intime de l’éventail
Le vent change de direction
Dans l’indifférence de la distance.
Donner pour que la forme vienne
Le pain quotidien de la semence
Façon de vivre en gratitude.
Le lamellé-collé se froisse
Quand monte la prière
De l’instance convoquée.
À corps et à cris
Pourvoi ultime de la meute
D’accueillir les vibrations de l’aube.
L’esprit vagabonde
À remettre à demain
Le choix des mots d’amour.
Pour que dans le journal intime
S’offre au blanc de la page
Un sourire sans rature.
Parfois la nécessité de se barricader
Augure l’arrivée de la règle
Passager clandestin de la Conscience.
Les réponses me tordent les tripes
Simples déclinaisons
De l’entrée en Écriture.
À prendre ou à laisser
D’un hochement de tête
J’octroie la vraie place.
1703
La présence à ce qui s'advient