Pleurs de gousses À mi-mur de l’abri Murmure de l’orgue de barbarie Faisant plainte fraîche Sous ma fenêtre Pour abandonner graines de jujube Accolées Sur le parpaing rocaille Quête au jour le jour De la liane du savoir dire.
Le monde est là Donnant à penser Qu’écrire est au cœur des choses silencieuses Vide où contempler Le devenir En grande liberté d’être Un tant soit mieux vivant Dans l’espace intérieur De plus en plus vaste À donner à lire au plus lisant.
Ployant sous la charge La poésie des heures perdues Déforme les limites de l’âme Arguant au passage Que les images tombées en bas de mur Communiquent Communion créatrice Avec la grâce croque menue Venue des chambres d’amour Ouvertes à tout vent.
Les volets spirituels Claquent contre la paroi Les paysages florentins de Vinci Fluidifient l’élan matutinal Portes ouvertes en grand Sur l’atelier de Père-Grand Gardant le tabac gris et le papier Job Dans la boîte en fer blanc « Petits Lu » Arcane magistrale de l’élasticité de la vie Garant du geste civilisateur.
Patouille affinée Du battement des mains menues Sur l’eau de la bassine À se croire seul Réveillant les clochettes d’amour Pour les montrer à qui de droit Dans un instinct de procréation Jusqu’à ce que soupapes agissantes De notre être sexuel Feindre d’être assouvi par l’esprit.
La farine est dans le grain Conséquence primordiale De la goutte de sueur Perlant au front du travailleur Avant que Connaissance paraisse Pour mettre en marche Les rouages et mécanismes D’une mémoire voyageuse Créant faisceau de sensibilité Dans l'immarcescible espace constellé du cœur..