Cet air de savoir où on est D’où l’on vient Où l’on va Corps et âme Errance de l’action-pensée.
Se dédoubler En portant son propre tourment Dans le cœur des choses De nuage en rivière Par-delà l’oiseau de nuit.
Apporte porte Aux couleurs échangées Qu’hante mon désir De mousses rongeuses Dont les pieds s’enfoncent dans le temps.
Même envie Du mouvement d’un corps humain Interrogation éternelle À se heurter contre les masques Du suprême mystère.
Courbé sous le poids du cosmos Ma première attention Ira au captif De la palette du peintre Teintes d’automne à l’unique respir.
Prends garde aux verroteries de l’esprit Leur prisme est sauvagerie avérée Se donnant au plus intime de soi Irradiées d’une lumière brumeuse Aux larmes de plomb.
Les rivets ont sauté L’univers descellé S’est enfin disposé dans le rien Point mathématique À lever la beauté du monde.
Poète des temps modernes Rongé par la rouille des principes Il a fallu brasser le flux des redites Pour qu’émanent les mots de jade Magique substance archétypale.
Charmant à point D’une naïveté devant les figures imposées Cette nature humaine s’est parée De l’insondable sagesse Du jeu des enfants.
Se mêlent les couleurs Dans la supposée transparence D’un tourbillon d’électrons Concrétions révélées Du parler de la voie lactée.
Le corps est pourtant parfait Les courbures assignées aux marées Vision océanique d’une assemblée gominée Promouvant les idées comme coques de noix Agitées sur les vagues de la suffisance.
Plus de parties laissées au rebus Les couleurs se lient à la plaque métallique L’univers est une vision de beauté et d’amour La croissance revêtue d’objets-pères Disposés au sein de notre mère-nature.