la parella

 Volem tota felicitat i tots hem descobert que és el que més ens dóna la gran felicitat és l'amor. També ens sembla que viure en parella és el la forma d'amor més tangible i més elevada que coneixem i volem .

No obstant això, tant que les persones no estan connectades amb la seva pròpia naturalesa original i profunda, a la seva naturalesa espiritual, la parella com a lloc de felicitat i l'amor només pot ser un miratge .

Tanmateix, la recerca de l'amor, per petit que sigui, ja és l'amor que pretén expressar-se el gran joc de la vida, en el gran joc del creixement humà .

L'objectiu vital consistirà a veure en aquesta aventura espontània i sovint irrefrenable, OMS empeny l'individu cap a una protecció innecessària, una manifestació d'amor. Un cop han caigut els vels de la retirada, baluards de la por i els seus atrincheraments, necessita temps perquè l'individu que s'ha posat atent vagi amb un pas convençut i decidit cap a “més gran que tu” per tal de transformar-se aquests frens enamorats i corren el risc de contactar amb la novetat .

Es tracta de veure la parella com a lloc on es pot produir un procés d'alliberament, enfocament on la consciència en el treball s'extreu del seu confinament .

L'alquímia de parella, com a gresol de la trobada entre l'amor humà-animal i “més gran que tu”, ens orienta cap a la construcció de “bonic obra de la seva vida” fet d'agraïment, de compassió, de paciència, de creativitat, d'alegria, d'humilitat, de poder i saviesa barrejades. Això llavors l'assemblea ens crida a ocupar el lloc que li correspon al món, Per més equilibri personal i harmonia en parella, per continuar el nostre camí .

Aquesta acció va més enllà del marc estrictament individual per portar-nos a un nivell planetari on no hi haurà pau al món mentre no hi hagi pau entre els sexes. .

077

La pedra màgica

Hi havia una vegada, molt lluny d'aquí, en una terra coberta de sorra infinita, una princesa, qui se désolait de vivre dans un milieu si aride .

Il y avait du sable tout autour du palais, du sable dans la cour, du sable dans sa chambre, et même ses jouets étaient en sable.

Et si un courant d’air passait, tout objet disparaissait alors recouvert
de sable.

Tout était sable .

Més, un jour qu’elle se promenait sur les remparts, elle fût surprise de ressentir sous sa pantoufle de vair une dureté inhabituelle, quelque chose de différent du sable .

Elle se baissa et ramassa un curieux petit objet tout dur.

Ô ciel ! un petit caillou ovale.

Elle le prit entre le pouce et l’index, et souffla dessus.

Un bruissement d’ailes se fit entendre, le caillou éclata et un oiseau en sortit .

L'ocell va començar a créixer ràpidament fins que va ser més gran que ella..

Després va pujar a l'esquena de l'ocell per pujar a l'aire..

Va sobrevolar el regne del seu pare i va veure tota aquesta gegantina extensió de sorra.

Això la va posar molt trista, tant que va plorar tant que les seves llàgrimes es van convertir en pluja..

Una pluja que va caure per tot el regne durant dies i nits.

I aquesta pluja va ser meravellosa perquè cada gota era el somriure d'un nen.

El gran ocell es va transformar en una immensa regadora que la princesa dirigia amb molta serietat i plaer alhora. .

El desert de sorra es va convertir llavors en un camp verd amb prats, boscos, llacs, molts animals i camps on els pagesos treballaven mentre cantaven.

Tot era alegria .

Quan l'ocell va portar la princesa al seu palau, l'esperava un jove guapo amb una corona de flors, una més bonica que l'altra, que li va posar al cap de princesa per fer-la reina. .

075

Medita

  Relaxa't ...
Relaxa el teu cos, cada part del teu cos ...
Establir-se en tu mateix, aquí i ara ...
Sense esforç ...
Aquí i ara ...
Sigues aquí i ara ...
Deixa passar els pensaments que sorgeixen, com núvols en un cel serè ...
Ni rebuig, és l'apropiació ...
Benvinguda associacions d'idees sense denegació ...
Sense identificar-se amb ells ...
Deixa-ho passar ...
Sents tensió, dolor en un membre ...
Contempla amb serenitat aquest petit patiment ...
Ella desapareix ...
Al contrari, empitjora si et contractes ...
Relaxa't ...


074

Epitafi 1

Per ser aquí i ara, en acceptar qui som ; com reconèixer i acceptar que no estic disponible per a tal o tal persona o en aquesta o aquella situació .

Dos, com “comença la caritat ben ordenada per un mateix” : estimar-se, estimar-se “soi”. Estima el que hi ha en tu mateix es tanca a l'altre. M'encanta el tancament .

Aleshores : Vegeu, i fer l'aparent paradoxa s'obre per acabar estimant l'altre .

Estima l'obertura .

” En el món obert

Vaig caminar

per superar-ho a la gràcia del Misteri “.

072

La segona cibernètica

O “autoproducció” , o “autopoiesi”. Sistema organitzatiu desenvolupant la capacitat d'autoproduir-se permanentment referint-se a si mateix com a propietat essencial dels sistemes vivint .

Elle complète ou s’oppose à lapremière cybernétiquequi marque l’ajustement et la dépendance de l’homme à la machine. Plus prosaïquement, la première cybernétique constitue l’ensemble des théories relatives aux communications et à la régulation entre l’être vivant et la machine .

La seconde cybernétique réintroduit la notion dusujetdans la compréhension du vivant . La discrimination du “soi” et dunon-soiconstitue la propriété fondamentale d’établir une relation avecsoi-mêmedans, par et malgré la relation avec l’autre, l’extérieur .

L’être vivant en s’auto-organisant se crée lui-même .

Le retour récursif à soi, à l’ “autos”, ouvre le champ des possibles, de la créativité, de l’éthique .

071

Léonore

 J'aime ton sourire mésange
sur ta main posée
s'élève le regard vers un ciel de graines mûres
sans regret sur le papier crépon
j'épelle ton nom
Léonore bleu saphir
de tes cils syllabiques
je refais le monde
ta marche cantatrice
évide le ventre de mon attente
tes bras levés
sont la promesse
d'un rituel épousé
j'aime ton sourire mésange
sur ta main posée
s'élève le regard vers un ciel de graines mûres
passent le vent et les soupirs
tisse l'étole de l'élan
courbe le cep contre la terre
pour un jour nouveau
réajuster le regard
Léonore bleu saphir
de tes cils syllabiques
je m'éprends
car te sais libre .


070

Tenir l’axe central

 Le fait de le tenir à la main évoque la maîtrise de l’énergie du milieu qu’on souhaite développer .

Dans le triple monde, du corps, du langage et de l’esprit, il y a place à la félicité qui surgit. Ligne de feu. Partage et contenance .

Le canal central est immersion dans la tourbe du mental. Détachement complet, il est pénétration de la conscience. La distinction entre le sujet et l’objet s’éclipse .

Trace rouge, soleil et lune confondus, le Souffle vital et le Mental cessent d’errer .

Trace rouge, voie du vide, voie du milieu, engagement à la réalisation de la Vacuité .

Chemin initiatique du noir goudron à l’émergence du blanc céruse, son contraire, par adjonction de lumière avant la montée vers la trace rouge, ultime effort à s’extraire du marigot des polarités pour accéder à la non-dualité .

069

élévation

De la terre s’élève l’énergie vitale, provenant d’un sol stable et horizontal. Il y a étirement des membrures de l’être végétal. Celui-ci se dote d’une présence corporelle qui devient forme d’incarnation. Et cet être-arbre là représente l’esquif permettant de traverser l’océan des mondes subtils sans y sombrer .

Quant au soleil se frayant un passage entre brume et ramure, il adombre cet être-arbre là. C’est la descente de l’Esprit. Aussi haut que soit monté l’astre, le jour précédent, il finit par redescendre. La tête tombe dans le coeur .

Au centre de la butte la colonne verticale plantée en commémoration d’une fête patriotique, marque la fausse verticalisation de notre état d’être-animal social prompt à légitimer toute édification de notre faiblesse à l’encontre de la finitude qui nous accable, pour en faire un monument, un assemblage de mots qui mentent, I això, afin de cacher notre nudité, afin de voiler le bel agencement de nos possibilités à nous développer .

La rencontre de l’arbre et de la lumière est le moment de la connaissance de l’ultime parole pour, adressant un petit signe de la main à nos enfants, nous inscrire par degrés, à pas lents et réguliers, vers ce qui nous contient et nous oriente .

Monte sur la montagne et meurs .

068

S’éduquer


     S’éduquer à l’occasion d’une parentèle, d’un lieu, d’un temps, d’une couleur locale, d’un milieu socio-culturel.

S’éduquer parce que cela se fait, et que déroger à cette obligation peut vous couper d’une insertion sociale, de l’ordinaire, de l’insertion, de la chance d’avoir une vie réussie, de la normalité.

Alors je me suis laisser éduquer. J’ai usé mes fonds de culotte sur les bancs de l’école. Obéissant, j’ai appris ce qu’il fallait faire pour faire comme les autres, pour survivre. Vaille que vaille j’ai calmé mes pulsions dans le moule sociétal. J’ai eu femmes et enfants. J’ai petits-enfants. J’ai maison et nourriture. Et puis je me suis octroyé un soupçon d’originalité qui fait ma personnalité, me narcissise juste ce qu’il faut pour ne pas devenir un mouton de Panurge.

Je me suis construit à l’ombre de mon pays, un pays civilisé où la sécurité sociale et la pension de retraite me donne de quoi profiter de ce qu’il est convenu d’appeler un repos, une tranquillité méritée !

 l’ombre de mon arbre, j’attends la mort.

Or il se trouve que je suis déjà mort.

J’ai failli à la vie. Je n’ai pas surpris la vie. Je ne l’ai pas promulguée au rang des prises de risques. Je n’ai pas voyagé. Je n’ai pas connu les autres peuples du monde. Les lourdes épreuves m’ont épargné. J’ai su maintenir la souffrance dans des limites supportables. J’ai beaucoup lu et regardé la télévision et suisau courantde pas mal de choses ! J’ai été gentil avec les gens ! Je me suis économisé pour vivre le plus longtemps possible et en assez bonne santé !

C’est à ce point d’opacité de ma conduite que l’Ailleurs m’est apparu, tel un orage par une belle journée d’été, en m’obligeant à regarder ce quelque chose de l’ordre de l’intime et de bien plus que ma simple vie. Et cette chose qui se trouve hors du temps et de l’espace me rattrape en me tirant par les basques : ” , Coco, tu ne vas pas t’en sortir comme ça, tu dois payer de ta personne ! “

Mais de quelle personne s’agit-il ? Moi qui me prenai pour un simple et anonyme individu lambda, serait-ce vraiment de moi dont il est question ?

Oui. Je suis mis à la question ; on me torture et j’avoue : ” Je suis une Personne “.

Une Personne avec un nompas simplement le nom de ma carte d’identité nationale – , un nom gravé quelque part dans l’Univers ; j’ai un corps, un coeur, de l’énergie, une psyché, une âme même qui me confronte à quelque chose que je ne comprends pas bien, m’anime et me convoque à rencontrer ce plus grand que moiet qui pourtant est en moi –  , à rencontrer la Surprise, l’Evidence venue d’ailleurs, certains disent l’Esprit. Je suis véritablement une personne présente ; jo sóc ” Présence ” .

Ciel, je vis ! Je Vois et je Vis ! Je fais des choses comme des promenades, je me rase, je fais de la gym, j’écris des poèmes, je fais la cuisine, le jardin, la causette, des photos avec mes proches, je téléphone, je chante même, … et me voilà happé par cette sensation d’Immensité inconnue qui m’entoure, par le Mystère et une force irrépressible qui me pousse à être réellement cet Être que je suis ; les sens, le cœur, l’âme et la psyché grands ouverts rassemblés en ma Personne et faisant face à l’Aventure ultime.

J’ai à rendre des comptes, à m’inscrire au registre des vivants. Je ne peux plus filer à l’anglaise. Une obligation de résultats me rattrape. Faire face. Faire le pas de plus qui me fera Être. Acceptar. Dire Oui.

De violentes lueurs zèbrent la gueule éblouissante des nuages, une cataracte de pluie m’estourbit, l’orbe d’or d’un soleil tombé des cieux sans bornes me confond. Je m’avance tout près de l’ultime falaise. Au bout du bout.

jo sóc ” Regard “, et …  Je fonds …  Je me dissous …  Je suisAbsence ” …  et,  …  je ne suis plus là.

Ce sera là.

067


	

La présence à ce qui s'advient