La vie aime les candides

     Elle s’insinue dans nos lacunes telle une plante vivace qui prend racine dans la moindre fente .

Elle comble celui qui va la chercher car l’on y devient riche que de ce que l’on perd et l’on y trouve que ce que le Coeur sait dejà .

Et puis les choses ne se perçoivent qu’à la faveur d’un contre-jour, d’une fracture, hemen eta orain. Les mots n’émergent que sur une page blanche. La musique n’éclate que par le silence entre les notes .

La faille .

Ce qui se creuse et dont on a pas touché le fond .

Une lune en plein jour .

Cet espace vide, ce champ matriciel, n’est-il pas celui de ma patience ? Celui où mon amour conjoint au détachement ?

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