Juste avec le sourire de la Joconde

 


Donne   
ogive de printemps    
au rebond des notes du piano.        
 
De pleines fougères    
manduquent l'ombre et la lumière.        
 
Par la travée    
le jour paraît.        
 
En leurs gravats de nuit    
les souvenirs émergent.        
 
Pierre de sel    
contre la rambarde    
il jouait du flûtiau    
l'homme au masque neutre    
en ses haillons    
mêlé à la tourbe des mots.        
 
De la sculpturale tour    
s'échappaient ses cheveux gris    
effluves lasses    
et taillis secs    
sur les barreaux de l'échelle    
montait à petits bonds    
le rire du sang des choses    
aux murmures     
de la plaine au loin    
vacillante    
à pleines mains    
retenant l'herbe ensilée    
dans la boîte des songes    
aux fuligineux apprêts    
du suave reflux de la gnose émise    
solitaire    
sur le pavé gras des remontées    
mon âme aux multiples élans    
rassemblée    
les ongles sales    
éclairage salace    
elle offrait à tous    
le regard baissé    
les allusions aux baisers    
que l'araigne compassion    
éclaboussait    
par petits jets d'esprit    
sur le miroir    
en fond de salle    
toi la bicolore    
jeune femme aux habits de charme    
que la table ronde saisissait    
par plaques dispersées    
sur le parvis des algues sages    
aux macareux heureux    
soulevés par le vent de mer    
en partance vers l'huître perlière    
amuse-gueule des sorties de théâtre.        
 
Le rêve épouse les plots du plateau    
où faire passer les mots    
juste la recherche d'un petit bonheur 
juste avec le sourire de la Joconde.        
 
( Collage de Pascale Gérard )

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