
Frais neigeux À la mode des perce-neiges Que rencontre le coutre charmant Du bleu des terres lointaines. Chaude brûlante Aux assises portée pâle La longue capeline Comptait ses interludes. Non loin non voulu Le déversoir aux rases sèches Restait bloqué à Pierre Blanche Au nom de la raison. Furent-elles de mèche Les mines anti-personnelles du Laos Perçaient jusqu'à l'os Le frêle enfant du bord de l'eau. Mêlant la sueur et la terre rouge Le fleuve jaune coulait Rapides à fleur d'écume Sur la peau rose de l'ami d'Oz. De la voix D'un tour de main Le pagayeur ramena la clarté Le long de la berge apaisée. Épousant du regard La jungle silencieuse Les morts pouvaient attendre Leur sépulture. Et de narguer la pleine lune Les officiants des cultes anciens Couraient pieds nus sur le chemin À peine caressés par la poussière. Piquetant quelque rare nourriture Les volailles se mêlaient aux entrailles Du porc tué la veille En Souvenir du Grand Esprit. La guerre roulait ses souvenirs Un ciel rapeux Empreint des cisailles de l'hélico Portait haut le fléau éternel. Main posé sur le front Il fallait le regarder L'homme blond au sourire de misère Saisissant la vie de sa harpe irlandaise. Il y avait rumeur au château Près des coteaux aux pampres roux À la fenêtre Mélusine Laissait voguer sa musique. ( Peinture de GJCG ) 1390