Prenent un diàbolo de menta
gràcia solar pigmentada
sota l'alzina
de Vincennes
vaig venir, passant
i marxaré, passant
sense que la merla em cridi
pfut...
només un trino
només la nota correcta.
488
Arxius de la categoria: Curs 2019
un somriure immensament mortal
L'ascensor definitiu
un cos gran
augura mil mals
als qui la practiquen.
Pot ser
que la porta cruixi
que la inclinació arruga el satí
que les ungles ceden.
Tan
davant l'agutzil
posem els segells
reclamant una mala passada.
Aboqui
ha arribat el silenci
el sant silenci dels anyells
eixamplar el draille.
A continuació, enrotlla
a l'herba del matí
amb rosada fragant
amb un somriure immensament mortal.
489
Le temps s’ouvre au silence

Le temps s'ouvre au silence
les papillons de l'envie volettent
navrée d'être en attente, la neige.
I signar la ruta
pouce levé
mon ami d'enfance
s'est perdu, triste négligence
en fermeture des issues
le ramassage scolaire,
même à Pâques,
a bon vent de se rendre chez Marius.
Néna arrimée
à ses joues rouges
illumine les cèdres
mât de misaine oriental
de guingois
en souvenir des navigateurs en rivière.
Des photos de Brihat
sur les murs pâles
mauvais présage, citron endimanché
sourcillaient d'empressement
devant l'obligation
de poursuivre en amont
la docte accoutumance
d'un art consommé.
Le charroi brinquebalant
prit sente montante
de poussière chaussé
entre calvaire et cimetière
là en arrière
trottinaient les enfants
de leurs voix aiguës
l'air était frais
arrivé à flanc de montagne
où planent les vautours
vers la plongée carnassière
aux cavernes noires
suintantes d'une eau bleue.
Signe de rétrocession
en retrait des mouvements,
la promesse,
tournoiement des visages
proposés sur l'horizon
leurs grands yeux
figeant d'une pluie fraîche
les festons de lumière
aux portes de l'oubli.
Descendait des cimaises
quelque oiseau de feu
sans que le casque vacille, il y eût
la mer recouvrant nos traces
d'une émulsion
nos vies bourdonnantes
du tout venant
abondamment dispersées
sur le sable gris souris
de nos vies.
487
L’ange des neiges

Flocons de lumière
aux tendres fenêtres
que la famille épouse.
Brandons de feu
jaillis des profondeurs
que le cri de la chouette fige.
L'Ange des neiges
hors du sol aride
pleure son passé d'offrandes révolues.
La Ronde de nuit
yeux brouillés barbes effilées
guette les âmes errantes.
En lisière du gouffre
les morts revenus de diable vauvert
pigmentent d'étoiles
le rire des enfants
que notre main
à la sortie du drap caresse
dans le lange du nouveau né.
Voici le temps
voici la voie frissonnante de poussière
sous l'ample voile mariale
au mât d'ambre Baltique
cliquetant de ses os décharnés
l'ordre de poursuivre le voyage.
Voix de marins
entonnant dans la tempête
mains glacées
figées au bastingage
un flot d'invectives
que le vent dissipe.
" Vers le sud ! "
entendis-t-on
quand la flèche acérée
décochée cordes vibrantes
gicla tel l'éclair
dirigée là où renaître
vers notre finistère.
486
Éclats de lumière

Éclats de lumière
glissade de janvier
que griffent les branches
de l'étrange équipage
la rousse lune fige
œillade embrasée
l’arrivée de nos rêves.
Double hérésie de la contemplation
bras levés
en limite du déclin
s'effacent les marbrures
du matin le malin
aux sourcils enrhumés d'étoupe.
Fors l'espoir
les brasiers se repaissent
des coulures de l'esprit
aux rives surpeuplées.
A grand train
les cris montent des ravines
sous la voûte piétinée
aux semelles d'argent
des journaliers d’antan.
D'étranges fenêtres
aux vitres éclatées
élargissent le sourire
de l'Ange mon frère.
Couchés sous le dais
en retrouvange nouvelle
les hommes aux semblables étoiles
rassemblent les nuages
épanchant leurs liqueurs
comme on panse
de laine et d'aiguilles
dents serrées
les vagues
dentelles des mers éternelles.
485
de sobte un soroll sord
Soudain un bruit mat
fins entrelacs ~ rien
le passereau passe.
476
gotes dipositades sobre el vidre
El sol
finament bordat
a les muntanyes unides
proposa aquest bell ocell
als llavis de l'amant.
Gotetes dipositades sobre el vidre
les boires del llac
aixecar el dia
amant missioner
per la lletania de les delícies.
Uneix-te
i sembra amb tot el vent
remolins de llum
rastres de veritat
cap a l'ascens de la soprano.
de la teva veu
vorejada amb una claredat de neu
plaça de cairns
a la vora del bosc
anem de la mà.
484
( dibuix i el seu poema de René Barbier )
sota el fullatge a la llum
Sota el fullatge a la llum
cultura del silenci ~ passar
el cérvol amb banyes d'or.
483
el que es queda fins al final
Celle qui reste jusqu'à la fin
sans casser le fil ~ la beauté
dessous c'est de l'or.
481
Un indici d'alguna cosa

Un indici d'alguna cosa
anar a la taula de la tinta ~
el calamus cruixent.
482