Le seigneur de guerre devient prince de paix .Passeur du double des chosesil délivre la lumière recluse dans la boîte des songes .Doutant de sa propre visionil met des œillères à son pur-sang .Le hasard accepté d'une bavure révèle un bleu diaphane .Il hâte imperceptiblement la chute de l'Occident .Il côtoie l'énormité de la tâche à venir .Il franchit le carroyage de l'espace céleste .Aux marges du monde ,dans la manade de son ateliersa gestuelle de cape et d'épéedompte les écrouelles .Il est peuple des menhirs .Parfois en lassitudeses yeux vaironsfertilisent les paresses de l'esprit .Il est ardente digitale posée aux flasques des serrures .Il est veilleur de l'échauguette ,immobile en son attente .Il signe furtivement d'un spasme taurinle biais des choses dites .Il est le légiste inflexiblede la liberté infinie des combinaisons .Il ouvre à coups de hachele deux fois béni de la blondeur de l'ange .Sur les faces endeuillées par la rupture des apparencesil est l'ardent vandale d'une exigence barbare .Il courtise les crachats blancs de la ressemblance .Sur le visage perlé d'un mica de pacotilleil desquame encore et encore le rire des atomes .Il rend visible l'Apocalypse ,tana , le prophète aux prunelles de Voyant .Il offre son visage aux inquisitions esthètestana , l'artiste des pleurs immédiats ,l'énucleur en instance .Et si le découvreuren ses croisillons cloutéscalque l'enténèbrement de la clarté,lors , tout s'enflamme ,des yeux de l'aigle ,au souffle noir des bisons de la pensée ,tel le cœur du Beau impeccablement distingué ,telle la marge d'un cahier obliquement souillé de sang .Les persiennes claquent ,la jointure des dualités explose ,un éclair de vie clame l'éblouissement de la présence ,les poussières dansent dans le rai de lumière ,tout se rejoint d'une amble véritable .Quittant la caverne des errantsil se soumet au tremplin des serviteurstana , le prêtre des sorties d'exil . ( d'après une œuvre de JC Guerrero )
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Kia tino
tamariki pani a te papa me te whaea, i haria ia e tetahi matua keke o Epernay .
I te tekau ma toru ia
i mahi hei pupuhi karaihe .
Me ia
wahine Lucy, toku kuia, tokorima a raua tamariki, tae atu ki te tuakana ko Jean
ka mate i tona tau tuatahi .
I muri i te Pakanga Nui ko ia
i utua ki te Metro, i te RATP,
i noho ai a tae noa ki tana reti.
Ko ia te tamaiti a
I heke a Ardennes ki roto i te Champagne kua huri hei Parihi.
I muri i te whai
nohoia te rue du Chemin Vert i Boulogne, i roto i te toru tekau te tokorua me o raua
tokowha nga tamariki i neke ki te boulevard Murat, i roto i te whare nui e ratou
me tuku mo nga mahi whawhai , i muri i te poma o nga wheketere
Renault tata i pakaru te whare.
Ko te whanau
kua nukuhia te rue de la Corrèze
tata ki te waahi o nga pa tawhito i te rau tau 1800
tāone .
Kei konei, tiriti
Correze,
i miharo ahau ki tetahi taraka paru i taka ki roto i te rahi
he keri i tuwhera ki waenganui o te huarahi .
I wehi ahau
ko tenei koroua nana i titiro mai ki ahau, nana i tawai .
Pērā i tērā wā ka haea e ahau te pepapātū o te rūma noho ki ngā takai iti, Ko tenei ruma i whanau ai toku tuahine i runga 13 Pepuere 1945 .
I mihi ahau ki te
Ka tangi te tangi a Westminster ia hawhe haora i runga ake i te tuuru
o tupuna .
No te mea ko ia
maha i runga i tona nohoanga, Tupuna Danube, i kiia e au na te mea ko te
Ko te teihana metro tata ko Danube, i taea ai e au
rereke mai i tetahi atu o toku koroua, Tupuna Frugères .
Na i roto ia
tona nohoanga, Tupuna Danube, no te mea kua mamae ona waewae 18 Mei
1955.
I tika matou
i tua atu i te tapahi i tona waewae i mua tata i tona matenga .
I haere ahau ki
tona tangihanga me oku matua. I te hokinga mai i te urupa i runga i te pahi i
i whakahokia matou ki Porte de Pantin, I rongo ahau i te aroaro o koroua
Danube. Mai te huru ra e te parau ra o ’na i te mau mea faufaa o ta ’u i ore i na reira.
kare i marama i tera wa ; na te reira i whakama ai ahau me tetahi tohu o tenei
Ko te kaupapa kei roto i ahau i tenei ra. E iwa oku tau i tera wa , a kahore aku
kare ano i wareware ki tona aroaro ano he tangata nanakia e kore e taea e au te whakawhiti atu
.
I runga i nga whakaahua
he ahua pai tona kanohi me nga ahuatanga ngawari, ia te wahangu ko wai ahakoa
ka rere ki roto i nga riri e tino wehi ana ahau.
I konei tonu, Ko te
i whakaahuatia i Jouy i te Eure , me tana koti huruhuru me tana peera mau tonu
e huna ana i tana pakira ka whakaatu ia i te ahua atawhai i mua i te whare o Louise
, te tuahine o tana wahine , Ko Lucia toku kuia , me Léon te kaitiaki o mua,
Ko te tane a Louise .
Tetahi wa
i mua, i runga i te hokinga mai i nga hararei roa i pau i ia tau
frugeres, i hoki mai ma runga tereina, mama, ko maua ko taku tuahine, au 75 tiriti
Saint Charles i Grenelle.
Na i reira, ohorere
! To tatou pepapātū kīhini, i te wa ano te ruma noho me
wharepaku, i mahia ano. Na toku papa i mahi, a ko ia
i mahia e tona papa, Tupuna Danube.
I whiti te ruuma i te ra i tenei ra mutunga o te raumati ….. i tenei ra ano he marama e mau tonu ana ki o tatou ngakau.
Le vent souffle , échine lasse , chante quelque part l'oiseau des étreintes hivernales .
Je ne t'oublierai pas , tu ne m'oublieras pas , pour ensemble dire merci à ceux qui nous extirpent, nous les parapluies de la sortie de liturgie à ne pas choir en fond de vasque , inhalant les odeurs de cuisine mi-chèvre mi-choux mi-reille mi-figue jouant à colin maillard d'une narine l'autre .
Il est permis de se dire que même par temps de traîne la poignée se dresse en confiance vers les mains de Charlie, David, Ahmed mais qu'une rafale de kalachnikov peut effacer , mascarade dérisoire , sombre venue des terreurs que la bête immonde interpelle naseaux fumants l'entre-cuisse béante engouffrant en fond d'entrailles nos suaves irresponsabilités .
Il est temps de convoler l'un vers l'autre dans le bleu de nos pliures , d'endimancher de sourires le passage des officiants sur l'allée de graviers défilant à pas comptés vers le lieu sacré , beauté , aroha , paix partagés, au-delà du numineux , en l'incandescence de la transparence .
Ce matiny'a plus d'essence dans le manchon ,la cendre est froide ,on aurait mis de fausses fleursque l'effet en aurait été plus fumant .Suffit pas de se lamenter ,y'a aussi un combat à mener .On lutte , on se bat .Mais contre qui ?contre quoi ?Je me bats contre Pierre ou Jacques ,alors que c'est moi qui imagine des tas de choses les concernant .Je me bats contre le monde ,mais pourquoi couper la branche sur laquelle je suis assis ?Je me bats contre la nature ,mais pourquoi combattre ce qui me nourrit .Alors que la vie est làtelle cette eauau goutte à goutted'un clepsydre en déséquilibrele verre irisé par un soleil armorié ,tel ce sablierqui grain à graingrignote le temps du conflit .Tout combat semble dérisoirecar rien n'arrête la vie ,aller de l'avant ,contourner les obstacles ,marcher ,monter ,descendre même ,pour remonter , riche de l'épreuve rencontrée .Ne jamais forcer le passage ,pas même forer un petit trou au creux de la mémoire .Et ma cigarette toujours pas allumée ...( Photo prise d'après une œuvre d'Elianthe Dautais )218
Gelures sédimentaires sur ta peau d'ébène ,l'orage requiert le son et la lumière .Danse de l'eau et du reflet ,dévalade des textures ,généalogies entrecroisées ,les connexions se font .Regard aigude l'homme déjà-là ;en réceptiondes signaux scientistesque son ego exige .Conscience élargie ,vigilance et porosité ,fine lamelle de l'instanténonçant la parolele temps d'une caresse nocturne .Cette volonté en ascendance ;révélation de l'imagedu bromure en son bain .Eveil de chaque fibreen l'arc en ciel du tissagehors du glacial détachement ;ultime écoleoù le pas des attentesfléchit le douteet ravit le sens nouveau ,trace unique ,musique d'antan ,la lila des nuits fragiles ,bulles de savon ,chapeaux pointus ,baguette magique ,pour étoiles de tes yeuxrévéler le dialogue avec l'invisible .219
En nécessité du hasard ,sans linéarité ,sans que l'étiquette ne soit collée ,il n'est de plan ni de loipour cette occupation d'espace ,nous les immémoriaux ,à se bander les yeux devant l'évidence ,de coïncidence en coïncidence ,soulever le voile de signes et de paroles mêlées .Au jardin des délices ,Isis nue ,Isis la décisionnelleque la discorde fait renoncer au cheptel ,Isis la toute belle ,la striée de nos rêves ,la captatrice des correspondances ,l'enjoleuse cosmique ,la chuchoteuse à l'oreille des sourds ,la femme faite lumière ,en perpétuel chevauchementdu souffle immémorialque le grand arbre propose ,arbre dévolu ,arbre du bout du monde ,arbre élevé dans la métaphore ,fruits de l'indécision ,fruits replets du plaisir à venirs'écoulant , fleuve d'un tempsentre les récifs du vrai ,le long des golfesde l'ouverture au divinque le fauve proposedans le frémissement de ses moustaches .217
De ce vouloir saisir , de cet effort à prononcer ton nom , de cette insistance à te prendre pour une évidence , de ce tourisme sur les lieux de naissance , de cette absence d'outils grand'parentaux , de ce gorille au phylactère , Sylvain mon fils, parlant bas , avec des mots surgis d'une trompe d'éléphant , de ces brisures entre les objets , de cette chasse faite aux propos disjoints , la porte s'ouvre , révèle , organise , exalte le monde chaotique des grands chevaux de la présence . Furtive intervention des intempéries liquides et solides mathématiquement enclines à la levée du sens . Il fût un temps de présentation vivant et fécond , brindilles et herbes sèches sur le revers du veston , devant le portillon des réalités lieu du corps de chute , lieu d'élévation , lieu de joie au-delà de l'oubli .
Vivre en intensité au collège des cœurs serrés , branchies ouvertes , reflet des âmes en instance d'élévation . Il est des plages couronnées de méduses , de plaintes jointes , l'orbe sacrée laissant passer la main hors des palmeraies grasses . En cette attente , korekore , être présent à la première heure du soleil claquant sa démesure derrière la roche aiguisée faite selon le soubresaut de la naissance . En harmonie s'accomplir , ne plus puiser de nos mains gantées aux sources des donateurs , être le vif , l'écarlate , le sans regrets , le radical sur la guirlande des instants . Écartons le paysage , soyons la trace unique au centre des attentes , soyons cloche de bronze à la volée portant parole sur les champs de terre grasse , soyons le service sur l'aile du phœnix .
Ce qui dépasse l'homme en bout de vie , une presqu'île . Avec pour isthme ce que nous sommes , homme fragile , en nos atours de sciences , d'art et de spiritualité mêlés . Etre homme parmi les hommes , humus de l'homme à naître , dont les racines plongent en nos vicissitudes , matou , les errants , les pauvres faisant généalogie , pour pas à pas , de posture en posture , se hisser vers l'accompli à grand renfort de fifres et de tambourins matou , les matamores de l'ordre établi , les estafettes de la horde émotionnée , parés des plumes du mimétisme . Il est un temps si proche un temps sans peur un temps d'au-delà notre temps qu'arpente l'homme nouveau en sa vie pensante apte à être au-delà de notre minéralité , de notre animalité , de notre historicité , une conscience aux signes propitiatoires , un graphe de l'Inconnaissable .
Vieillir enfinet que le vent me viennefrais sur la nuque . Qu'importe l'âgepourvu qu'on ait l'enfance , qu'importe les chemins parcouruspourvu qu'on ait la vision , qu'importe le corps en faiblessepourvu qu'on ait de la hauteur , qu'importe la dépendancepourvu qu'on ait la maturité , qu'importe de ne pouvoir gravir l'échelleparce que nous sommes échelleavec cette liberté de se relier . Ouverture et douceurd'une paix parée de pas menusautour de l'étang où tout repose . Vieillir enfinet que le vent me viennefrais sur la nuque . 213