Le soleil à fond les ballonste wahangu les arbres immobilesles compagnons du deuxième grattent le plancherla nuit fût lacunairedes rêves où je n'arrivai pas à suivredans le stage il fallait faire des figuresà pied et en véloet que ce soit harmonieuxje ne refusai rienj'essayai justeune fois j'ai même anticipémais je me suis perdu" échec en rase campagne ". Les amis vont bientôt paraîtrece matin ce sera jour de marchépuis montée au col de Gillyà midi repas là-hautpuis descente vers quatorze heurespour rencontrer la femme du photographeet visiter le musée d'histoire du Queyrasenfin retour devant la télé pour le tour de France. Les sapins tissent la brume en lisière d'étédes ustensiles de cuisine brillentdevant le soleil qui claque des doigtsle frigo ronronne. Jeter une pierre dans le rivièreserait première mèneau mille-bornes de la journée. Le laguiole posé entre ombre et lumièresur la nappe bleue du salonles mouches mâchouillent quelque nourrituresur les poils blancs de mes bras. Je serre d'un cranle candélabre des attentesau creux du faisceau des gerbesqu'il fallait leverfourche fermesur le char des remontéespignon après pignonvers le grand paillou des moissons. 516