Jacasserie des mots en impertinence au fruit mûr de la mutation la parenthèse moderne se ferme puis s'ouvre le pas nommé.
D'isthmes en lagunes la mer creuse les reins de l'onirique sapience d'une rationalité tombée en déshérence .
De Dieu parler par évitement brutaliser ce qui requiert sens et passions reflétant les bavardages faire l'éloge de la raison sensible .
De la paille pour les vilains sans écrit sans parole l'exemplarité en perspective la mule passe le gué.
L'imaginaire et le sacré prennent des voies détournées en perversion les pulsions pullulent capillarisent le corps social.
Suivre le chemin descendant au sacramentel des rencontres sportives aux zéniths enchantés le matérialisme transcendé.
S'organisent les faits de reliance en l'odyssée de l'empathie sans quantification ces formes meilleures .
Ritualisées par le bénévolat en générosité les émotions collectives déclenchent des allures liturgiques .
Musique piano aux piverts enchanteurs le visible gros de l'invisible rappelle par digression le son grave du discernement .
Croissance harmonieuse des monastères le grand silence paradoxal au bruité des racines saillantes renouvelle les eaux de la jouvence.
En désaccord ces deux sociétés l'officielle redondante et l'officieuse passe-muraille en décalage d'intuitions inopinées.
Se purger des paroles illusoires s'asseoir pour trouvant ses mots le verbe à porter de main pallier l'incantation banalisée.
Mots et choses mise en pertinence le Vrai matrice fécondante du paradigme manifesté secouant de poésie et de mystique mêlées l'entièreté de l'Être .
Le muet du Mystère à découvert communion des silences ailes déployées dans l'azur compatible cette aspiration à être heureux en errance tendre juste l'instant de notre vie .
Pastille sèche à la menthe accroc accord et rythme rebelles à l'entrée en scène du spectre éructant . Mauvaise affaire effet de manche cadavre exquis posé sur les mots membranes . Que brassent les corps aux trémolos des courses en forêt acquises - point acquises il se fait tard - il faut rentrer . La calme errance d'une quête aimable se mue sous le ciel étoilé en butinantes considérations . Au marché de plein air se vendent chapeaux et chaussures par dessous les chausse-trapes par dessus l'accueil vernaculaire . Les poulets sont plumés les lapins dépouillés avec tambours et trompettes la peur et la mort en visite . Pommes , jonquilles et miel en cercle - immobiles averse de printemps - couteau replié avant la découpe du jambon de cocagne . Fines tranches de vie l'essence bien plus que l'existence écoute sage entre amis devant le feu . 272
Massive attaque des chutes de mots en naissance du jour flèches de vérité .
Cahotant en chemin de sable et de poussière la carriole hoquette la mayonnaise prend .
Que m'importe les clés l'avenir n'a de fin que cette mise en bouche l'espérance abrégée .
Déversoir à point nommé le ruisseau sourcille dru dans le ravin des emmurés au souple écart d'un flux de mai . S'en remettre à la vie tirer fierté du fait exprès ignorer le piège des offices être l'élu inconnu .
Un sac pour cela les mailles laissant passer la mousse et l'élixir de tant et tant d'amour .
A cru sur le dos de la rosse embrasser la queue du mickey en descendant la pente herbue jusqu'au torrent des attentes .
Sceller la lettre et l'esprit appel d'une nuit d'ébène ouvrir la talentueuse bedaine ... de neige fine .
Cette nuit à venir à vivre en chair et en pensée à renverser les murs pour se faire comprendre .
Se recentrer est au carrefour de belles conquêtes .
Faire apparence est putréfaction annoncée , levée de la porte infernale , artefact des anciens désastres .
Attention le nom imprononçable est ce tombeau mouvant aux multiples entrées bouleversant l'homme dépenaillé .
La conscience de l'existence accueille l'approche du réel .
Donnons à l'amour de quoi fabriquer l'amour .
Soyons transparent .
Vidons nos larmes acceptées Restons amoureux .
L'humanité , les dieux et leurs rites se rappelant à nous .
Ayons le regard vif porté sur un monde vivant .
Sortons de l'abîme .
Créons par le cri les étoiles nouvelles .
Nos sanglantes blessures nous mènerons vers le langage , où vivre la raison en haute mer et nier toutes croyances .
Devant l'intelligence du désir de vivre soyons le coq des horizons avant-tracés qu'une vie entière représente , foi figée et instable , en guérison de nos paysages intérieurs .
Il m'est donné d'être . Aux modillons du chevet le bestiaire nous est offert frais et agreste en ses arrangements floraux , un seul geste ,
Les cris des frères et sœurs qui s'étreignent en rondes chaleureuses aux marges d'été des mains maigres pommadent la pâte de fleurs des champs nuages pommelés trouant leur manteau de pluie pour une écoute singulière et bondir sur le râble des minérales églises que le miroir ausculte étrange retournement à point d'heure d'entre les brûlantes paroles lentes poussières dévalant le rai de soleil l'odeur emplit la pièce il n'est de politesse que formes vivantes et blessures saignantes sons et lumières à l'unisson l'œil bibelot délivrant la cohorte du langage saisissante sangle enserrant le mystère irréfragable invisible errance traçant noir sur noir au carrefour des conquêtes le signe du partage à venir sur le sac de toile à bout de bras tenu en guise de viatique .
Sylvain . Flûte andine à la sortie des garages petit homme droit sur ses appuis la bouille chafouine et néanmoins indéfectiblement optimiste ça balance et ça revient cette verrue sur le nez partie en espace de ses harnais les tuyaux de l'air montrent la piste du caravansérail où s'arrêtent les chameaux de l'obscure évidence .
Elles balayaient devant leurs portes les flèches pointues de la dérision irrésistible amour de tes genoux sensibles Ô mon amour tamaris aux yeux doux .
En conversation avec la paresse nous fûmes nus haletants devant le grand désastre le carnage jusqu'à la moelle par dessus les gouffres en agonie les fossés comblés par l'âcreté des égouts refluants.
Puis le temps à contre-jour fît le reste .
Le corps dénié nous éloignât sur la pointe des pieds père et fils morts les oiseaux replièrent leurs ailes plus vite se succédèrent la forme et le sens donnés à la vie mains et lèvres plaquées contre la vitre à murmurer la table de multiplication sur la buée des cœurs froids .
Mon enfant les portes et fenêtres sont refermées l'abîme contient le germe des boites sans frein et sans refrain éclatées à coups de burin mes doigts en sang agrippant la gouttière ce tabernacle des eaux ligneuses exposées au vol des étourneaux emmenées déposées sanglante beauté puissantes enjambées finissant à cloche-pied sous le pont de Grenelle à ramasser quelques boulets de charbon dans le grand cabas noir .
Ô fils au fil à fil des statues de sel que trouble la parole perdue d'entre le visible et l'invisible un pas sec cadenasse le passage pneumatique de ton fauteuil roulant .
Je vois, j'entends, je sens, je touche, ma gorge est sèche, il fait bon chaud .Le jour est mouillé de rosée,la lumière est blanche,les feuilles fraîches des arbres en printemps sont affamées de beauté .Et je change,à chaque seconde je change .J'évolue,je chevauche à hue et à dia le souffle de l'univers,et le monde change en moi .Je bois la résonnante transparence,et je transmets .Ma mission est de faire passer ce qui estau hasard de l'étincelle bâtisseuse .Patience, patience,mes os craquentles greniers se vident,la parole ouvre l'orifice de la gorge,je tends les voiles du coutre princier,et parfais le donné .Mon corps .Et c'est une chance que d'avoir un corps .Le corps de l'océan aux bulles d'air rendues,et c'est une chance d'être en tensionaux estuaires de l'aube éternelle .C'est par la pratique personnelle,à contre-pied des accroupis de l'ombre ,que rencontrer la froidure du matin,ouvre le cri de vieloin de l'amour-néant qui fût le notre .Mon être le plus cher,ce monde qui est en moi,plus grand que moi,l'autre moi .Je suis à toi .268
Aimer ne pas direcet horizoncette couleur ,Ne pas saisir le téléphoneet te connaître que par la douleur de l'absence .La nuit , aux sources mêmesdu préjugé et du repli ,Errer par temps de pluiesous l'orage de sangà se remémorer la plainte et le reproche .Bulle d'air éternelletendons l'oreillejetons un regard autour de nous ,Accusés de finitude tristel'avenir nous concernenous les pourvoyeurs du dialogue avec l'autre .Aimer sans même offrirla marguerite et le bleuetsans même croquer le fruit des conflitssans le mot de bienveillancesans faire le premier pas .Garder en soi le souci rebelled'une malle aux souvenirsque n'ouvre la conviction cadenasséeau risque de vivre l'irréparable .En silence ,le front contre la margelle du puitsoffrir le ciel et les étoiles ,tendre la main vers le reflet vivant ,cette grâce d'être en responsabilité .267
Peindre ses fenêtres à l'encre bleue. Remiser la griffe du frêne. Suivre les gouttes d'eau tomber du toit. Montrer du doigt le faisan perché sur la clide du jardin. Puiser l'eau de la fontaine dans les seaux de zin. Remettre la barrette dans ses cheveux. Escalader le tertre exposé au vent du nord derrière la maison.
Plonger ses sabots dans la bouse fraîche. Ne pas oublier le bonnet de laine. Après l'orage faire naviguer les bateaux d'écorce de pin sur la flaque d'eau. Surprendre les grands parents évoquer au coin du feu mon père et mes oncles. Trier les lentilles dans le grand plat brun. Choisir et manger la rave piquante. S’asseoir sur la pierre sous la fenêtre aux barreaux.
Faire la feuillée dans le pradou. Ramasser l'herbe pour les lapins. Choisir le bâton. Passer la main sur le cuir rêche des vaches. Regarder leurs grands yeux tristes. Parfois, pleurer avec elles. Revenir de l'abreuvoir par la côte en tenant la queue de la Mareuille. Rappeler les chiens, Riquette et Champagne. Entendre le barrou de fer s'enfoncer dans sa coche . Monter sur la chaise prendre le fromage sous le plafond. Ouvrir le grand tiroir aux tourtes de pain. Aller tirer le vin du tonneau par dessus le trou. Cette longue marche vers l'église des dimanches. Le cadre de grand-père chargé de ses médailles militaires. Je n'ai pas su , on ne m'a pas dit. Que les grands devaient s'occuper des petits. Je pars en livraison obligatoire. La clepsydre du temps s'inverse. Silence. Cette levée de poussière provenant de la route en terre battue. Par grand vent retenir les paillets prêts à s'envoler
Enfourcher le vélo. Disparaître dans la forêt de Laroussière entre pins et genévriers. Entendre le vent parler. En cadence. L'horloge frappe le temps de son battant de laiton brillant comme un sou neuf. Ils ne se retournèrent pas quand je les appelai. Hors la brume matinale émerge la mise en demeure de nos ancêtres. La terre se craquèle. Par les anfractuosités montent les souvenirs. Je croque la pomme. Le pommier se courbe vers mon ombre. Elle parle de ces cendres répandues sur le pas des portes. Ultime cri d'amour hors les vestiaires. Sur le champ des poteaux dressés. En passe d'être le pré reverdi des futures générations.
Fleur parmi les fleurs le soleil ouvre et ferme ses corolles fraîches. La Lande de ses herbes rêches presse nos têtes contre son sein. Au loin l'estampe des montagnes. Le plomb du Cantal, le Puy Mary. Résonne l'angélus. Devant les voix qui se taisent nos doigts se joignent. Vienne le temps de changer l'eau des fleurs.