Paillage d’un visage

Paillage d’un visage
À la huppe printanière
J’ai offert

Le cerclage d’un toit de chaume
Tout en haut
Là où le faîtage
Est à merci de la voûte céleste.

De connaître la pesanteur des objets
Fait naître la componction
D’avoir servi certaines vertus
Alors que dehors il faisait froid
Et qu’habiter poétiquement le monde
Même à petits pas
Organise bouffées de chaleur.

À boire et à manger
Dans ce décor
De protection feinte
Le papillon de nuit ne bouge plus
Le papillon de nuit révèle la longue attente
Sans que s’écaille
L’ouverture à ce qui est.

Porte franchie
La grâce aux cheveux d’or
S’est émue de voir crâne rond
Offrir paire d’yeux
Aux paroles de vent
Le doigt levé
Devant l’apparence des choses.

Clepsydre famélique
Clepsydre de tous les enfermements
De mes errances contenues
Je ne rassemble rien
Si ce n’est burle passementière
Succédant à tire d’aile
Au rai de lumière.

Là-bas
Je veux vivre
Sans temps et sans espace
Hors du moindre mouvement
De notre nature inférieure
Le présent absolu de la réalité suprême
L’accueil mélodieux de l’Initiation.

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