L’écureuil de l’amandier

Pleure la nuit
Du jour la compagne
En basse plaine
Dans la risée d’une pluie fine
Que le temps presse
Au sortir du bouillon de culture.

Avidement prenantes
Les coulures de l’esprit
Font tâches sombres
Sur le manchon du bourdon
Suivant à petits pas
La muse débonnaire.

Filet mauvais
Posé à l’estuaire des contingences
Nous pûmes relever à heure dites
Les esturgeons de la présence
Emberlificotés dans les mailles
D’un grignotage de circonstances.

Plume fine
À portée de rien
Sacre bleu des tenues vestimentaires
Il parut étrange que s’ouvrent enfin
Les pages du missel
Sur l’image du communiant.

Ravageant la contrée
D’un coutre rageur
Il enfila la perle des substances
Avec la magnésie des occurrences
Heureux en cet instant
D’être dans le monde.

Copié-collé
À la crème Chantilly
Les gâteaux de Mère Grand
Ont pris mauvaise mine
Quand couvercle soulevé
Les bulles gémirent.

Amené la corde au cou
Sur l’esplanade de la concorde
Nous pûmes recueillir
Les confettis de la fête
Ourdie en son ardeur
D’un début d’une fin.

Chorégie au théâtre des instances
Doigts liés
La vie devint rose bonbon
Près de la poudre Soir de Paris
Collée sur la nuisette
Tel Saint-Esprit en goguette.

Effluve à portée de main
Soutenant la belle fermière
D’un doigt de tâcheron
Nous pûmes sauvegarder
À la pointe du mât
Le rictus des cœurs perdus.

Éclat de voix
Sorti tout droit de la geste
Inferno rangea ses atours
Dans le coffre de cuir
Sous les vignes disposées
À promouvoir l’avenir.

Celtibères en bonne compagnie
Conjuguant à merci
La fumerole du chaudron
Avec les manigances d’une pensée
Tous se tinrent coi
Devant la porte des lumières.

Masque de circonstance
Posé sur le museau
Nous musarderons
En rond
Coque de noix offerte
À l’écureuil de l’amandier.


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