
Fine d’amour
Aux chiens venus
Elles ont franchi la barrière
Des écrouelles dernières
Bouteille de rosé
Au soleil couchant
Alors que planait le cerf-volant
Parmi les champs
Gambade des êtres perdus
Au gré des admonitions
De père et mère
Les braquemards de la séduction
Ignorants
Confiance en soi
Balivernes et contritions
Toute prévention dissoute
Au royaume cristallin
D’une vague rousse
Qu’un écureuil franchirait
Patte douce
Et ivre de sauts
Hors du plumier de l’époque
De bois et tâches d’encre inhérentes
Cloué avec soin
Sur le râble des astreintes
Vous les héroïnes du vingt et unième siècle
À refléter
Âmes renfrognées
Mains aux stigmates marqués
Par la laisse devenue lâche
Alors que se pavanait
La Dame Blanche des origines
Là-bas
Au loin
Par la fenêtre
Voleuse généreuse
Du bout du monde
Ceinte du keffieh
Regard noir
À la voix âpre
Échos résonnant en fond de gorge
La main fermement posée
Sur la dragonne
Pour rassembler les mots ordinaires
D’une vie banale
Mise comme un sou neuf
Entre la merveille et le vivant
Aux fins de prêter serment
Nuit aboutie
Au tigre blanc des apparitions
Vision aveugle
À couper le son des images
Pendant que l’ange
Descendu des alpages
Traverserait sereinement l’écran.
Femmes je vous aime
De rêves enchâssés
À sertir de plumes d’alouette
Le carnet de mes écrits
Tout dré sortis de la Planète.
1648