Archives de catégorie : Année 2023

La liberté d’accepter son destin

Le gardien se tenait bien droit  
Comme un cep de vigne   
À la verticale   
Sans feuilles ni raisins   
Pour faire le malin.      
 
Par devant soi   
Penser ou croire ce n'est pas voir   
En arrêtant de saisir   
En arrêtant de déduire   
En s'efforçant toujours.      
 
Être lié aux questions   
N'est pas la liberté   
Ce serait plutôt la prison   
Alors qu'attendre sans forcer   
Est appel à qui de droit.      
 
Ouvrez la porte   
Ne gardez pas les clés dans la poche   
Il y aurait piège   
Car le piège c'est le mental   
Et le mental c'est aussi la clé pour ouvrir la porte.      
 
Le visage est cadenassé   
Alors que la tête est quartier de lune   
Aussi les intentions le préoccupe-t-il  
Comme l'amour d'un homme est intense   
Comme l'amour d'une femme est profond.      
 
La liberté serait d'accepter son destin   
Tel le saut de l'ange   
Sans effort d'un nuage l'autre   
Au cœur de la matrice   
En répétant les expériences.      
 
Ses bras sont de cire   
Ou de papier mâché je vous dis   
Et ses paroles dérangent   
Aussi permettons-nous   
D'écourter la station debout.      
 
Arrêtons de demander   
Pour que la Beauté traverse la vie   
Ne serait-ce qu'une seconde   
Afin de s'assoir à la table de l'auberge   
Devant un repas chaud.      
 
Songer aux choses invisibles   
Rend l'homme curieux de la vie des âmes   
Lanterne de papier élevée   
Devant la page blanche   
À la merci d'un courant d'air.      

( Dessin de Jean-Claude Guerrero )
 
1346

Ce que j’attends de l’entrelac

J'attends de l'entrelac   
Qu'il se lasse   
D'être entre les branches du lilas   
Entre l'âme et la contemplation de l'âme   
Entre le bas et le haut de la rue Gambetta.      
 
J'attends de l'entrelac   
Qu'il sente bon le chèvrefeuille   
Qu'il soit utile comme un passage à niveau   
Qu'il soit le donateur fou d'un rire éternel   
Mais jamais un chat vivant et mort à la fois.      
 
J'attends de l'entrelac   
Qu'il délègue à la lumière   
Le moyen de sustenter le temps qui passe    
D'une rasade de matière noire   
Dévolue par un Einstein hilare.      
 
J'attends de l'entrelac   
La clé sous le paillasson   
Afin d'entrer dans la maison   
Pour retirer le gris des murs   
Et y coller la toile de Jouy.      
 
J'attends de l'entrelac   
De longs rubans de couleurs   
Pour faire la fête
Et trouver le trésor caché   
Près du fournil où ça brûle.      
 
J'attends de l'entrelac   
Un peu de miel dans les cheveux   
Pour y glisser langue râpeuse   
Du cavalier fou   
Caracolant sur une valse brune.      
 
J'attends de l'entrelac   
Qu'il me fasse signe   
Pour naître encore et encore   
Les sabots glissant sur la pente fatale   
En me tapotant l'épaule par derrière.      
 
J'attends de l'entrelac   
Qu'il prenne vie   
Au souffle des mots   
Papillons aux ailes légères
Permettant de vaticiner.        
                                                                                                                              
J'attends de l'entrelac   
Ses boutons de bottines   
Son lorgnon de la Belle Époque   
Le col amidonné de l'Entre-deux-guerres   
Et la main de ma mère.      
 
J'attends de l'entrelac   
Qu'il m'assigne la direction   
Aux entours familiers   
Pas trop éloigné d'où je viens   
Accompagné d'un solide havresac.      
 
J'attends de l'entrelac   
De bonnes nouvelles   
De notre monde déchiré   
À la merci des matamores   
Engagés dans la course à la destruction.      
 
J'attends de l'entrelac   
Des rivières rafraîchissantes   
Un ciel changeant   
Un air respirable   
Avec des arbres agités par la brise.      
 
J'attends de l'entrelac   
Qu'il capte la ténèbre montante   
Afin de disposer le fruit du sycomore   
Près du mur d'Hadrien   
Que nous avons délaissé.      
 
J'attends de l'entrelac   
La coquille sacrée   
Qui permettra de rêver   
Au coucher de soleil du Finistère   
Au visage du père.      
 
J'attends de l'entrelac   
Un chant d'oiseau   
Me permettant de passer la frontière   
Dans le silence et la paix   
À livre ouvert.      
 
1345


Le sommet blanc

Je suis là et pas là   
Dans les nuages   
Et dans le ciel sans nuage   
À jouer et ne pas jouer   
Sans que la vie me guide   
Mais avec le vécu de la vie.      
 
J'ai vécu et je n'ai pas vécu   
C'est tout comme   
J'ai choisi et je n'ai pas choisi   
Arrivera le moment du sans choix   
Ce sera   
La plongée en soi.      
 
Je ne vois pas la réalité   
Dans la pure présence   
Cachée et souillée par mes propres pensées   
Je ne pose plus de questions   
Pour laisser place à l'intuition   
Sans accélération de la réaction.      
 
J'observe sans analyser   
Et par là je comprends   
Sans passé et sans futur   
Passif et vigilant   
Sans s'accrocher au monde   
Les frictions ont cessé.      
 
Je recherche les plaisirs   
Et les plaisirs m'ont insatisfait   
Tandis que l'énergie utile à l'effet juste   
Sans préjugé et en amour   
M'a fait rejoindre l'enfance   
Où les mots, les pensées et les actions sont en harmonie.      
 
Je ne suis pas habile   
Je suis étonné   
Extase de l'innocence   
Action désintéressée   
Pour Te voir, simplement Te voir   
Aspiré que je suis par la recherche de la vérité.       
 
Il arrive que j'entende un son   
Un son qui n'a pas de son   
Un son qui provient du mouvement   
Alors les fluides du corps créent des sons   
Porte ouverte vers soi   
Papier de soie recouvrant la pierre de l'entendement.      
 
Je parle et ne parle pas   
Où plutôt ça parle en moi   
Et je ne cherche pas à savoir pourquoi   
Mais à être indifférent   
C'est-à-dire à prendre au sérieux   
Ce qui se dit.      
 
J'accède aux relations   
Et me souviens   
D'avoir ramasser des pierres d'achoppement   
Pour les transformer en pierres de fondation   
Par l'accès à ce qui est   
En ne faisant rien.      
 
Quand j'accumule les informations   
Je rassemble les autorisations   
Pour me jeter à l'eau sans recommandation   
Alors je me noie   
Puis je renais   
En connaissance stimulée.      
 
Et je descends dans le monde   
Le miroir propre et stable à portée de main   
Pour voir correctement mon visage   
À la dure   
Installé sur une vire à jouer de la musique   
Avec le vide tout autour.      
 
Il n'y a que l'élan   
Au lever du soleil les oiseaux commencent à s'agiter   
Tout est source   
Sans être responsable   
Être un pont   
Entre ce qui existe et n'existe pas.      
 
1344
 

L’Ange a dansé

L'Ange a dansé   
Lune pleine vers le lieu de l'émergence   
Le regard intérieur   
Bouche ouverte   
Langue tirée   
Oreilles tendues   
En perception des vibrations.      
 
L'Ange a muté   
Par sa position entre le Ciel et la Terre   
Face aux extrêmes de la fissure initiale   
Il a recueilli les clefs essentielles   
De la sublime entreprise   
D'extraire le joyau de la gangue   
Scellant la perfection.      
 
L'Ange s'est alors nourri de la Terre   
Celle qui donne et reçoit   
Dispensatrice des énergies   
Et de la reconstitution des forces   
Compagne d'œuvre   
Qui jamais ne s'égare   
En concentrant la partie féminine de l'âme.      
 
L'Ange a épousé les deux principes   
Le mâle et le femelle   
Pour se pourvoir dans un autre niveau   
En terme de reconduction des expériences    
À unir le mobile et le fixe   
À pénétrer les ténèbres   
Jusqu'à devenir aveugle pour  mieux voir.      
 
L'Ange a écouté la voix de la Nature   
Il s'est enrichi des lois de l'équilibre   
En étroite amitié   
Il a entretenu et approfondi la relation   
Pour mettre en jeu la sensibilité   
Enfouie au cœur de nos profondeurs   
Il a vu et entendu.      
 
Inspiration   
Murmures   
Fluides de la Terre et du Ciel   
Langage du serpent   
Langage des oiseaux   
Le nouveau polyglotte    
S'est réveillé un matin, serein.      
 
1342

Le zèbre des montagnes

Plein de stries   
Dans le viseur   
Pour que la montagne fasse beauté   
De ses strates géologiques   
Ourlées par l'érosion.      
 
Je ne sais si cela gourmande la conscience      
Mais j'expériencie   
Des arbres en file indienne   
Le long des vires de la paroi   
Comme les vagues figées d'une mer ancienne.
 
Vaincre ses désirs
C'est laisser pourrir le fruit désiré
Puis le manger
Et découvrir par les intestins chavirés
L'expectoration des mauvaises bactéries.
 
Le doigt levé
La maîtesse suggéra de le baisser
Sage proposition avant compensation
De recevoir les cendres sur la tête
Du saint soufi monté en paradis.
 
Bleu comme le ciel
Bleue comme la jambe dégorgeant le sang
Bleu comme la queue de billard
Bleu comme le bleu de Prusse
Bleu comme le jeune soldat.
 
Voir la roche à nu
Et prendre la décision de bivouaquer sur un replat
Où l'âme départie de l'attachement
Atteindra le reflet du nuage
Dans le miroir déformant d'un visage.
 
1342

Énimreh

D'un genou l'autre   
De neige en hermine   
Elle a conquis le monde   
Entre le tyrannosaure et le plésiosaure   
Par captation de l'énergie première.      
 
En vocation de lumière   
À la pointe des âmes blessées   
Elle a conjoint le roc et la mer   
Par petites lampées iodées    
D'alimenter le dragon des abysses.      
 
Au sombre empire des bêtes souveraines   
À la surface du royaume de tous les dangers   
Elle oppose le frais des provenances du ciel   
À la dentelle   
Du silence des eaux.      
 
Au séjour utile   
Près des chênes centenaires   
Elle a tourné en rond   
Et dansé affamée de l'instinct   
Sur le chant des pierres.      
 
Dans ce terroir minéral   
Aux végétaux sculptés   
Elle est passée outre   
Aux forces paralysantes de l'habitude   
Pour retrouver le niveau naturel.       
 
Énigme Énimreh   
À s'extraire du marécage   
Elle a conçu la corniche des eaux douces   
Le double composite de ce qui est   
En courbant la pierre qui l'enserre.      
 
La forêt est immense   
Le gardien en présence du Grand Cerf   
Remonte vers les sources   
Pour reconstituer l'airain   
D'après l'exil.      
 
Dans la chute   
Plus de couleurs   
Rien que le gris du désordre   
Malgré les devises enseignées   
De la marche en travers.      
 
 Puis il est venu   
Le joueur de flûte des occasions passées   
Le point d'équilibre entre le haut et le bas   
Jaillissant ressort   
Après l'abandon des systèmes figés.      
 
Remonter des enfers   
Hors la visite nécessaire du Grévin des obstacles    
Permet la libération des forces neuves   
Avant l'exploration des terres nouvelles   
Aux présences invisibles de l'autre ordre.      
 
Voie de l'effort   
Dépassement    
Chemin donnant accès aux cristaux de la Merveille   
Route ouverte à la lumière et à l'espace   
D'entre le "je" et le "nous".      
 
Reste à se retourner   
À empoigner le chapiteau des colonnes élevées   
Pour mains et pieds en préhension extrême   
Porter au pinacle   
La quête d'éternité.      
 
1341

Le vol du vautour

À ne voir de l'abîme   
Que le chantre qui le prolonge   
La voix se repaît   
De la cohorte des ombres   
En tombée de nuit.      
 
Processus de transmutation   
Passant de l'écorce au papier   
Les trois coups de l'entrée en scène   
Accaparent l'instant d’éternité               
Du téton pincé.      
 
Aimable et courtois   
Autour de la tablée   
Avons levé le verre de l'amitié   
Comme d'habitude   
En sollicitude d'une voie lactée renouvelée.      
 
Vol du vautour   
Entre les paupières des nuages   
Volupté d'être   
Le dard altier   
Explorant la corniche étroite.      
 
Chaut de nous détruire   
Par le vent accompagnés   
Approchons insensés   
De la maison des tourments   
Au blanc céruse de nos origines.      
 
Frères humains de l'entendement   
Déposons le fardeau   
Sous la croix des tempêtes   
Trait fuligineux   
Sur la toile des cieux.      
 
Agir n'est plus élan   
Quand reviennent au plus élevé du chemin   
Les fumerolles du bien-penser   
Se courbant par dessus les épaules accablées   
De quelque ascendant courroucé.      
 
Survol immédiat   
Des paroles données   
En considération du respect dû   
Palabrer sans pudeur sans lâcheté   
Fait du ronchon l'homme libre.   
 
Et ne plus persifler   
De paraître bébête   
Occasionnent l'étiquetage   
Face au ciel haut et court   
Du mot d'esprit.      
 
Pliant devant l'accès au sacré   
Il eût paru réel   
De nettoyer la prise de conscience   
Pour lutter contre les apparences   
Fruits de nos accoutumances.      
 
Malin qui pourra   
Le matin   
Le lit ouvert   
Quémander à la porte du grand saut   
Un partage réussi.      
 
L'image n'a pas de forme   
Juste un ancrage dans le corps   
Une floraison de l'esprit   
Sous l'aspect d'une lettre graphée serrée   
Dans la chair du grand chambardement.      
 
1340

L’écorce

Devant moi   
La lune   
Et Vénus en sus   
Pour le parterre infiniment fleuri   
Du jour à venir.      
 
Ce m'est égal que la voix propose   
Un reposoir à la luette   
En plein vent de l'égarement   
Une seconde passe si vite   
Pour ce corps à la jambe lourde.      
 
Les lèvres brûlent   
Un semblant de sourire en coin   
Et je t'écris d'une main ferme   
Que la lumière est mienne   
En retour de mission.      
 
Il s'était égaré   
En proie à la froidure   
D'un matin d'automne   
Le maquignon de la foire   
À la biaude souillée de bouse.      
 
Tu es là   
Au paradis des arrachés   
De vie ceinte   
À petits cris   
À courir le Prjevalski.      
 
Une pluie fine   
Frappe la vitre   
Et ne pouvons nous soustraire   
De cette brûlure    
Un soir près de l'étang consommée.      
 
Pointe de bleu   
Sur son mouchoir de tulle blanche   
Mélancolique emprise des nuits   
Au matelas de feuilles de bouleaux   
Bruissant comme gros sel au sortir de la maie.      
 
À grandes enjambées   
Il a franchi le palier   
Simple concordance des temps   
Le passé se faisant la malle   
Pour un présent en pleine face.      
 
Ils ont jeté les pierres   
Sur la tête de Jean   
Le bien nommé   
Corps figé dans la terre retournée   
Lui le petit au duvet si doux.      
 
Se lever   
L'écorce à bout de bras   
Et pleurer   
Violence du grand secours   
Au creux du cœur accueillie.      
 
Et se faire   
Part terrestre de l'élan   
Dans l'étreinte de haute lignée   
Paille chaude   
Reconduite telle membrane de libellule.      
 
Me mets à flotter   
Sur les secrets du monde   
À consentir quelques miettes aux moineaux   
Le pas vif   
Entre deux haies de chèvrefeuilles.      
 
1339

Celui qui écrit va vers Lui

Celui qui écrit   
Va vers Lui   
Sans retenir sa peine   
Par l'offre de son enfance   
Le miracle d'être.      
 
Timide intrépide   
Au parcours paysager improbable   
Il y eut juste équilibre de prospérité   
Sans se retirer des origines   
Référence aux mystères de la vie.      
 
Le décor était là   
Assemblage d'isorel et de toiles peintes   
Où s'approvisionner soi-même   
À lire l'espace environnant   
Sommes-nous déjà mort ?      
 
Elle éclaire la blessure   
À livre ouvert   
En comparant les heures calmes   
Avec la recherche du brouet d'amour   
À regarder la pluie qui nettoie le ciel.      
 
Regarder toujours regarder   
L'éternité connectée au monde   
Les paillettes en sus   
Pour nourrir les oiseaux   
De l'aptitude au bonheur.      
 
Monte   
D'entre les lattes de la terrasse   
Le vermicelle du temps qui passe   
Sur leurs petits vélos alphabétiques   
À composer belles ritournelles.      
 
Tout semble fait   
Pour dépecer le puzzle   
De ses funestes entreprises   
Impatientes mise sous séquestre   
Des harmoniques du son et du sens.      
 
Placez le tout dans l'éprouvette   
Ramenez feuilles mortes   
Au refuge des mots   
Quand même loin du monde   
L'étoile ne ternit jamais.      
 
Aveugle et niais   
J'eus par le passé   
Maîtrise du destin   
Qu'un grand vent rassembla   
Dans l'acuité des susceptibilités.      
 
D'or pur   
Un noyau d'ombre au revers   
J'allais bavard endimanché   
Me mêler en déshérence   
Au sein du rien d'un songe.   
 
Et plus encore   
À dévoiler les textes premiers   
S'enflaient protections et fureurs   
De l'amant éconduit   
Sans que l'écho ne travaille.      
 
Plus prêt de toi   
Entre terre et littérature   
Le faiseur de vie esquisse   
Quelques mouvements gymniques   
Sur le sable des mes nuits.      
 
1338

Parole des paroles

Parole des paroles   
Orgasme de la lecture   
Un soir après coucher   
S'enflamment les coques de noix   
Sous le nénuphar du silence.      
 
Qu'il reste là    
Dans le grave du grenier   
Où le soleil reviendra   
Drapé de tendresse   
Une main sur ma nuque.      
 
Averti    
Et marchant sur les eaux   
Il a volé quelques mots   
À la barbe du renard   
En quête de bonheur.      
 
Être comme tout le monde   
Est étrange possession   
De juteuse manière   
D'agrémenter du soleil   
La peaau tannée de la reconnaissance.      
 
Le carnaval des mots   
S'est ébranlé   
Chevaux en avant   
Le ventre bedonnant   
Par la portière arrière.      
 
Immobile   
À justifier par le hasard   
L'ordre des coulées de lave   
Engage à la dérive   
Les errances du jour.      
 
Vite un humain !   
Pour ne pas fatiguer   
Le geste à venir   
Contre le vieux plancher   
La danse de Saint-Guy.      
 
On l'achèvera   
Le rhododendron de la cour   
D'un coup de serpe habile   
Sans hésitation   
De fatigues pleines à venir.      
 
Et de recomposer la figure   
Sous le satin de nos regards   
À ne douter que de l'enchaînement   
Menace persistante   
Hors moi plus que jamais.      
 
Ça court et ça crie   
Partout dans la cour   
À se montrer du bout du doigt   
Le fermoir de l'instant   
Le ravi du bas des marches.      
 
Il s'écarte et bascule   
L'enfant audacieux   
À se tenir hors   
Pour vie nue et fraternelle   
Décoïncider la plaie et la romance.      
 
Pluie d'automne   
Et premiers chagrins   
Les visiteurs du soir   
Entreront par la porte du fond   
Où tout recommencer.      
 
1337