Le chaperon rouge de l’auguste prairie a froissé
ses couettes pour, corolles ouvertes aux caresses du vent, attendre patiemment,
puis atteindre en la cible l’insoupçonné souffle de vie que les insectes pollinisateurs,
par leur ivresse prophétique et poétique, offrent à la démesure d’une nature où
l’émerveillement silencieux le dispute à l’exubérance de la joie .
L’accès à la connaissance des
univers du sens est bloqué. Les dimensions de l’âme se voilent. Les raisons de
vivre et d’espérer s’amenuisent. La nature devient un objet qu’on utilise et
salit. Les rapports entre les êtres humains s’individualisent à un point tel
que l’esprit fraternel et communautaire peine à s’exprimer .
Les cadres de la morale à trop se rigidifier
n’attrapent plus que les alouettes, petits oiseaux des plateaux venteux dont
les trilles vertigineuses séduisent les sectaires de l’ordre au pas de l’oie
nous conduisant vers les errements de l’organisation inhumaine .
La Sagesseou l’itinéraire spirituel
accompli ont leur fonction noétique propre. Ils nous ouvrent un accès à une
région de l’Être que nos sens et la raison ne peuvent nous donner .
Baldintzatua, orpoetara ekarri, zirkulua koadratzera behartuta, ” l’ banakakoa ” bere bidearen kanpoaldean bizi da .
Batzuetan soinu-txori libreak pasatzen dira
bihotzaren begiz harrera egiten dion intuizioa. Gero aberats atera
adeitasuna duten herrialdeak, poza, bakea eta maitasuna distira milako ortzadarrean
begiak .
Elkar ezagutzeko garaia da, soi,
ondo bizitzea lortzeko, bere berezitasuna aldarrikatuz, harremanetan jarrita
beste batzuk .
Horrela sortzen da” pertsona “ bat-batean Errege,
Apaiza eta Profeta .
Gizakia bere burua behekoen sakonean aurkitzen bada,
ilunagoa eta kaxkarragoa, bere itzalei aurre egiten die, bera den herensugeari
bere buruaren hondoa .
Herensuge hau besarkatu eta harekin bat egiteko gai bada, hau da
misterioa lehertzen denean eta bileraren suhaste osoa denean .
C’est l’aimer parce qu’il est
dans sa singularité .
Il n’y a pas à le comparer avec des canons de beauté, de sagesse ou d’intelligence, mais simplement à laisser la réalité être pleinement ce qu’elle est sans la rapporter à nos idéaux .
L’eau de la fontaine d’Orcival
est une eau particulière, proche de certaines autres bien sûr, surtout de l’eau
du robinet, de celle de la bouteille plastique, de l’éprouvette, de l’eau de
pluie, mais différente d’elles pourtant, et très éloignée encore de celle des
bénitiers .
Et bien entendu c’est sa différence qui m’intéresse, cette différence qui par son caractère absolu est essentiellement processus de relation entre le contenant et le contenu, entre l’eau et son usage domestique ou imaginal .
La lumière en son camaïeu rencontre le froid de la dalle.
Choc circonstancié du bas d’avec le haut, levée
probable de l’enfant endormi, passation de pouvoir entre la nuit et le jour.
La lumière est ainsi, à double emploi. la
rencontre de l’offert et du donné, le frisson qui nous comble d’amour en notre
vulnérabilité, l’approche du sans-repos, le plaisir d’un vol qui jamais ne
s’arrêtera car c’est au nid que l’on prend les oiseaux.