Kategoria Artxiboak: Azaroa 2012

bikotea

 Nous voulons tous le bonheur et nous avons tous découvert que ce qui nous donne le plus grand bonheur est l’amour. Aussi nous semble-t-il que vivre en couple est la forme d’amour la plus tangible et la plus élevée que nous connaissons et désirons .

Cependant, tant que les personnes ne sont pas connectées à leur propre nature originelle et profonde, à leur nature spirituelle, le couple comme lieu du bonheur et de l’amour ne peut être qu’un mirage .

Toutefois la quête d’amour si petite soit-elle est déjà de l’amour qui cherche à s’exprimer dans le grand jeu de la vie, dans le grand jeu de la croissance de l’être humain .

L’objectif vital consistera à voir dans cette aventure spontanée et souvent irrépressible, qui pousse l’individu vers une protection inutile, une manifestation de l’amour. Une fois tombés les voiles du repliement sur soi, des bastions de peur et de ses retranchements, il faut du temps à l’individu devenu attentif pour aller d’un pas convaincu et décidé versplus grand que soiafin de transformer ces freins en amour et prendre le risque de contacter la nouveauté .

Il s’agit de voir le couple comme le lieu où peut se jouer une démarche de libération, démarche où la conscience au travail s’extrait de son enfermement .

L’alchimie du couple, comme creuset de la rencontre entre l’amour humain-animal et leplus grand que soi”, nous oriente vers la construction dubel ouvrage de sa viefait de gratitude, de compassion, de patience, de créativité, de joie, apaltasunarena, de puissance et de sagesse mêlées. Cet assemblage nous convoque alors à prendre notre juste place dans le monde, pour plus d’équilibre personnel et d’harmonie à deux, afin de poursuivre notre chemin .

Cette action dépasse le cadre strictement individuel pour nous fondre à un niveau planétaire où il n’y aura pas de paix dans le monde tant qu’il n’y aura pas de paix entre les sexes .

077

Harri magikoa

Behin batean, Hemendik oso urrun, dans un pays couvert de sable à l’infini, printzesa bat, zeina damutzen zuen hain ingurune lehor batean bizitzeak .

Jauregiaren inguruan harea zegoen, du sable dans la cour, harea bere gelan, et même ses jouets étaient en sable.

Zirriborro bat pasatuko balitz, tout objet disparaissait alors recouvert
de sable.

Dena harea zen .

Gehienak, un jour qu’elle se promenait sur les remparts, elle fût surprise de ressentir sous sa pantoufle de vair une dureté inhabituelle, hareaz bestelako zerbait .

Elle se baissa et ramassa un curieux petit objet tout dur.

O zerua ! harri obalo txiki bat.

Elle le prit entre le pouce et l’index, eta putz egin zuen.

Hegoen burrunba bat entzun zen, le caillou éclata et un oiseau en sortit .

L’oiseau se mit à grandir rapidement jusqu’à devenir plus grand qu’elle.

Elle monta alors sur le dos de l’oiseau pour s’élever dans les airs.

Elle survola le royaume de son père et vit toute cette gigantesque étendue de sable.

Celà la rendit très triste à tel point qu’elle pleura tant et tant que ses larmes se transformèrent en pluie.

Une pluie qui semit à tomber partout sur le royaume pendant des jours et des nuits.

Et cettepluie était merveilleuse car chaque goutte était un sourire d’enfant.

Le grand oiseau se tranformait en un immense arrosoir que la princesse dirigeait avec beaucoup de sérieux et de plaisir à la fois .

Le désert de sable devint alors une verte campagne avec des prairies, Basoa, laku batzuk, de nombreux animaux et des champs dans lesquels les paysans travaillaient en chantant.

Dena zen poza .

Txoriak printzesa bere jauregira itzuli zuenean, un beau jeune homme l’attendait avec une couronne de fleurs plus belles les unes que les autres qu’il déposa sur sa tête de princesse pour la faire devenir reine .

075

Meditatu

  Détendez-vous ...
Détendez votre corps, chaque partie de votre corps ...
Soyez établi en vous-même, hemen eta orain ...
Sans effort ...
Ici et maintenant ...
Soyez ici et maintenant ...
Laissez passer les pensées qui surgissent, comme des petits nuages dans un ciel serein ...
Ni rejet, ni appropriation ...
Accueillez sans refus les associations d'idées ...
Sans vous identifiez à elles ...
Laissez passer ...
Vous ressentez une crispation, une douleur dans un membre ...
Contemplez sereinement cette légère souffrance ...
Elle disparaît ...
Elle s'aggrave au contraire si vous vous contractez ...
Détendez-vous ...


074

La pensée de la mort

 Ouvert / Fermé
Qu'est-ce qui meurt ?

Ce corps qu'on va brûler ou qu'on va enterrer et qui va se décomposer
Je ressens la force de ma Personne, qui est bien plus que ce corps .

Je suis esprit me fondant dans l'Esprit éternel qui transcende ce corps qui naît et meurt .

Une grande et peut-être unique liberté dont dispose l'homme, c'est de s'identifier ou non à ce corps .

073

Epitaphe 1

Etre ici et maintenant, dans l’acceptation de ce qu’on est ; comme de reconnaître et accueillir que je ne suis pas disponible à telle ou telle personne ou dans telle ou telle situation .

Deuxio, commecharité bien ordonnée commence par soi-même” : s’aimer, s’aimer “soi”. Aimer ce qui en soi se ferme vis-à-vis de l’autre. Aimer la fermeture .

Gero : Voir, et faire que le paradoxe apparent s’ouvre pour aboutir à aimer l’autre .

Aimer l’ouverture .

Dans l’ouvert du monde

j’ai marché

pour m’en remettre à la grâce du Mystère “.

072

La seconde cybernétique

Ouautoproduction” , ouautopoïésis”. Système organisationnel développant la capacité de s’autoproduire de façon permanente en faisant référence à soi comme étant la propriété essentielle des systèmes vivants .

Elle complète ou s’oppose à lapremière cybernétiquequi marque l’ajustement et la dépendance de l’homme à la machine. Plus prosaïquement, la première cybernétique constitue l’ensemble des théories relatives aux communications et à la régulation entre l’être vivant et la machine .

La seconde cybernétique réintroduit la notion dusujetdans la compréhension du vivant . La discrimination du “soi” et dunon-soiconstitue la propriété fondamentale d’établir une relation avecsoi-mêmedans, par et malgré la relation avec l’autre, l’extérieur .

L’être vivant en s’auto-organisant se crée lui-même .

Le retour récursif à soi, à l’ “autos”, ouvre le champ des possibles, de la créativité, de l’éthique .

071

Léonore

 J'aime ton sourire mésange
sur ta main posée
s'élève le regard vers un ciel de graines mûres
sans regret sur le papier crépon
j'épelle ton nom
Léonore bleu saphir
de tes cils syllabiques
je refais le monde
ta marche cantatrice
évide le ventre de mon attente
tes bras levés
sont la promesse
d'un rituel épousé
j'aime ton sourire mésange
sur ta main posée
s'élève le regard vers un ciel de graines mûres
passent le vent et les soupirs
tisse l'étole de l'élan
courbe le cep contre la terre
pour un jour nouveau
réajuster le regard
Léonore bleu saphir
de tes cils syllabiques
je m'éprends
car te sais libre .


070

Tenir l’axe central

 Le fait de le tenir à la main évoque la maîtrise de l’énergie du milieu qu’on souhaite développer .

Dans le triple monde, du corps, du langage et de l’esprit, il y a place à la félicité qui surgit. Ligne de feu. Partage et contenance .

Le canal central est immersion dans la tourbe du mental. Détachement complet, il est pénétration de la conscience. La distinction entre le sujet et l’objet s’éclipse .

Trace rouge, soleil et lune confondus, le Souffle vital et le Mental cessent d’errer .

Trace rouge, voie du vide, voie du milieu, engagement à la réalisation de la Vacuité .

Chemin initiatique du noir goudron à l’émergence du blanc céruse, son contraire, par adjonction de lumière avant la montée vers la trace rouge, ultime effort à s’extraire du marigot des polarités pour accéder à la non-dualité .

069

kota

De la terre s’élève l’énergie vitale, provenant d’un sol stable et horizontal. Il y a étirement des membrures de l’être végétal. Celui-ci se dote d’une présence corporelle qui devient forme d’incarnation. Et cet être-arbre là représente l’esquif permettant de traverser l’océan des mondes subtils sans y sombrer .

Quant au soleil se frayant un passage entre brume et ramure, il adombre cet être-arbre là. C’est la descente de l’Esprit. Aussi haut que soit monté l’astre, le jour précédent, il finit par redescendre. La tête tombe dans le coeur .

Au centre de la butte la colonne verticale plantée en commémoration d’une fête patriotique, marque la fausse verticalisation de notre état d’être-animal social prompt à légitimer toute édification de notre faiblesse à l’encontre de la finitude qui nous accable, pour en faire un monument, un assemblage de mots qui mentent, et ce, afin de cacher notre nudité, afin de voiler le bel agencement de nos possibilités à nous développer .

La rencontre de l’arbre et de la lumière est le moment de la connaissance de l’ultime parole pour, adressant un petit signe de la main à nos enfants, nous inscrire par degrés, à pas lents et réguliers, vers ce qui nous contient et nous oriente .

Monte sur la montagne et meurs .

068

Hezi zeure burua


     Hezi zeure burua ahaidetasun baten aukera, leku baten, garai batekoa, bertako kolore batekoa, batena ingurune soziokulturala.

Hezi zaitez, egin daitekeelako, eta betebehar horretatik desbideratzeak gizarteratzea moztu dezakeela, arruntetik, txertatzeko, bizitza arrakastatsua izateko zortea, normaltasunarena.

Beraz, hezten utzi nuen. Prakak janzten nituen eskolako bankuetan. Esanekoa, Besteak bezalakoa izateko zer egin behar nuen ikasi nuen, bizirauteko. Dena dela, nire bulkadak gizarte moldera lasaitu nituen. Emazteak eta seme-alabak izan nituen. Bilobak ditut. Etxea eta janaria ditut. Eta gero nire buruari originaltasun kutsu bat eman nion eta horrek nire nortasuna egiten du, nartzisatzen nau Panurge ardi bihurtzea saihesteko.

Nire herriaren itzalean eraiki nuen neure burua, A gizarte segurantza eta erretiro-pentsioak zerbait ematen didaten herrialde zibilizatua atseden deitzen denaz gozatu, merezitako lasaitasuna !

Nire zuhaitzaren itzalean, Heriotzaren zain nago.

Baina ikusten da jada hilda nagoela.

Bizitzan huts egin nuen. Ez nuen bizitza harritu. Ez nuen arriskua hartzeko mailara aldarrikatu. Ez dut bidaiatu. I ez zituen munduko beste herriak ezagutzen. Proba astunek dute aurrezten. Sufrimendua muga jasangarrietan mantentzen banekien. Telebista asko irakurri eta ikusi dut eta nago “jakitun” ez izateko gauza txarrak ! Jendearekin atsegina nintzen ! Bizitzeko salbatu nuen neure burua ahal den neurrian eta nahiko osasuntsu !

Nire jokabidearen opakutasun puntu honetan dago Beste nonbait agertu zitzaidan, udako egun eder batean ekaitza bezala, urtean ordena intimoko zerbait honi eta askoz gehiago begiratzera behartuz nire bizitza soila baino. Eta denboratik eta espaziotik kanpo dagoen gauza hau harrapatzen nau alboetatik tiraka : ” Jeje, Koko, ez zara joango atera horrela, zuk zeuk ordaindu behar duzu ! “

Baina zein pertsona da? ? Ni nor Batez besteko banako sinple eta anonimotzat hartu nuen, benetan ni izan zitekeen aipatzen ?

Oui. galdera egiten didate ; torturatzen naute eta Aitortzen dut : ” Pertsona bat naiz “.

Izena duen pertsona bat – ez izena bakarrik nire nortasun agiri nazionalarena – , Unibertsoko nonbait grabatutako izena ; Gorputza daukat, bihotz bat, Energia, psike bat, oso arima hori ondo ulertzen ez dudan zerbaiten aurrean, animatzen nau eta dei egiten nau ni baino handiagoa den pertsona hau ezagutzeko – eta halere nigan dagoena –  , ditu Ezagutu Sorpresa, Beste nonbaiteko frogak, batzuek diote Espiritua. Benetan nago presente dagoen pertsona bat ; ni naiz ” Presentzia ” .

Ciel, Bizi naiz ! Ikusten dut eta Bizi naiz ! Ibilaldiak bezalako gauzak egiten ditut, bizarra egiten dut, Gimnasia praktikatzen dut, poemak idazten ditut, Sukaldatzen ari naiz, lorategia, txata, nire maiteekin argazkiak, deitzen dut, abesten dut ere, … eta hemen nago, inguratzen nauen izugarritasun ezezagunaren sentsazio horretan harrapatuta, Misterioaren eta naizen naizen Izaki hau izatera bultzatzen nauen indar ezezin batek ; zentzumenak, bihotza, arima eta psikea zabal-zabalik nire Pertsonan bilduta eta azken Abenturari begira.

Erantzule izan behar dut, izena emateko bizidunen erregistroa. Jada ezin naiz ingelesez joan. Betebehar bat emaitzak harrapatzen nau. Aurpegira. Eman egingo nauen urrats gehiago. Onartu. Baietz esan.

Argi bortitzak marrazten du aho liluragarria hodeiak, euri kataratak txunditzen nau, eroritako eguzki baten urrezko orba zeru mugagabeak nahasten nau. Azken labarretik oso gertu noa. At amaieraren amaiera.

ni naiz ” Begira “, et …  Zure fondoa …  desegiten dut …  ni naiz ” Absentzia ” …  et,  …  Jada ez nago hemen.

Han izango da.

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