L’être humain est ternaire. Il est corps, psychisme et esprit.
Le corps, c’est ce qu’on voit de nous, il est
faible et périssable.
Le psychique est l’étage intermédiaire. Il est le
mouvement, l’émotionnel et le mental. Il est fluctuant. On ne peut pas construire
sur lui. Le psychologique déblaie des choses. Il écarte des obstacles et peut
rendre disponible à des éléments de connaissance de soi mais pas à notre éveil,
à cet état de bien-être et d’unification avec ce qui est, à l’ultime
accomplissement dans le mystère insondable de ce qui nous anime au plus profond
de notre être, cet élan, cette « viridité » en marche, tel que le
conçoit Hildegarde de Bingen.
L’esprit ou fine pointe de l’âme, ou le coeur, est
ce qui est proche et communique avec les mondes supérieurs. L’esprit se
reconnaît à ce qu’il est indestructible. Il est immense, clair et joyeux.
L’être humain est semblable à une lampe à huile
dont le corps de la lampe, l’huile et la mêche seraient ses trois étages. Le
corps serait l’objet en terre cuite de la lampe, le contenant fragile et
nécessaire sans quoi ne s’enclencherait pas le processus de croissance de soi.
Le psychique ou psychologique serait l’huile, métaphore du mouvement, des
émotions, des richesses et de la beauté de l’être, de ce qui nourrit. La mèche
serait l’esprit, le lieu même qui peut s’enflammer au feu divin.
Toutes ces composantes forment l’être humain en
recherche d’harmonie avec toutefois une hiérarchie entre elles, la mèche
spirituelle étant le summun de notre quête.
L’esprit est ce lieu étendu jusqu’à l’infini,
cette lumière, cette joie qui domine les intempéries de l’existence et toutes
les douleurs de l’être pour l’orienter vers sa réalisation.
Papa tu es là ? Papa t'es là ? Tu as vécu en homme bon et généreux 93 ans en fidélité aux tiens qui te sont chers 93 ans de simplicité de modestie de silence même 93 ans de présence sur notre terre reflet d'un ailleurs bien plus grand que nous 93 ans et puis rien et puis nous là tes enfants tes petits enfants tes arrières petits-enfants qui formons un microcosme dans ce grand univers un monde en modèle réduit un monde d'êtres en devenir un monde en marche vers l'avenir .
Papa tu es là ici dans nos cœurs en souvenir d'un temps passé ensemble avec plein de moments qui remontent en surface en rupture d'un passé révolu en élévation d'un vécu à fructifier .
Dis Papa où t'es maintenant ? Me revient ce temps où tu allais travailler à bicyclette de Grenelle jusque dans les beaux quartiers et que Maman disait qu'on irait à ta rencontre et que même sans te parler même quand tu retenais tes émotions même quand je comptais sur mes doigts les additions et les soustractions même quand je dessinais un cœur sur la buée du carreau de la rue Saint Charles je t'attendais .
Papa tu n'es plus de ce monde paix à toi en ce lieu éternel . Et il y aura bien un jour où nous aussi nous disparaîtrons et qu'on dira si nous avons été formidables si nous avons été détestables car tout le monde sait com'on fait des bébés mais sait-on com'on fait des papas ! D'avoir remis en marche ton être assoupi en mon cœur rempli de lumière j'exulte de mansuétude et d'amour en reconnaissance de toi mon papa à moi notre papa à nous tes enfants prolongeant par un simple détour d'être aujourd'hui en vie l'obligation de poursuivre notre ouvrage de ne pas craindre d'avancer sur notre chemin . Faire bien faire faire ou se défaire ne réduisons pas le monde à ses aléas et à sa souffrance il s'y passe aussi des choses magnifiques et il serait criminel de banaliser ces choses entrons en relation les uns avec les autres raffermissons nos liens collaborons célébrons gratifions glorifions la beauté pour qu'en cette séparation d'avec toi, Lucien, qui nous rassemble aujourd'hui pour que dans le tragique de la mort commune à nous tous demeurer dans le recueillement demeurer dans le silence demeurer en cet instant de méditation demeurer dans l'amour .
Trois petites bougies et que reviennent le témoignage des heures passées en harmonie le tressaillement des profondeurs de la création la capture du souffle avant son jaillissement la force d'un regard derrière la vitre la présence subtile de l'être éternel la marqueterie des souvenirs éteints la perplexité effarée de l'illusion l'éclat d'une comète à jamais advenue le saisissement de l'apparence le calme des gestes répétés la romance des vieilles chansons échangées l'au-delà des formes en instance de leur accomplissement l'enchanteresse transcendance de l'instant le calme devant cet être-là en partance vers l'ouvert la blessure ressentie au contact d'une brisure de verre le glissement des doigts sur une peau fraîche la tradition perpétuée par les objets reconnus l'expérience sans cesse renouvelée le sable fluide de l'aridité nomade l'éclos dense de la force sédentaire la conquête de la matière en lumière d'être la transparence de l'effusion de l'oeuvre aboutie le lever du rideau devant le soleil la montée en conscience vers le cœur du monde l'intimité de l'être inscrite dans la loi l'évidence des preuves accessibles à l'artiste le brouillage des événements dans la brume rédemptrice la restauration de nos terres intérieures le long et humble travail de défrichage la guerre contre les ombres l'homme de bien en ses instances réparatrices le teint frais de nos visages redevenus sages la musique en ascèse contenue la beauté en grâce d'être universelle .
Être vivant dans la vénération émerveillée du secret se remémorer la trace des humains pour respirer en la seule réalité qui vaille le souffle si fin de la bonne posture la louange faite au quotidien la contemplation d'une simple pierre coloriée.
Bien sûr qu'il eût du couragecet hommede vivre de longues années avec prudencesimplicité et modestieà mener sa barquele long des berges quotidiennessans avoir à demander où allersans voir le temps passeren lente progression vers l'estuaireoù les limites se dérobentoù tout devient grisque la vue s'obscurcitque l'air manqueque l'esprit ne répond plusmais où s'avancetriomphant en ses attentesle mystèrecette lumière incrééecette lumière intense venue de très hautcette béancehabitée de vieilles âmesce frêle esquifdisparaissant dans les brumesce point d'orguese confondant avec l'horizonen souvenir de ce qui va et vientl'espace d'un souffle retenuen souvenir de ce qui fûttraces de ton nom sur le tronc scarifié de l'arbrese retrouver assignéà transformer cette écriture douce amèreen obligation de conscienceen marche sur le chemincompréhension de ce qui estcrépon de la plaie rouverteune fin d'étéà mesure d'un regard échouéà marée bassechez celui dont le cœur demeure dans l'amour.163
Recevoir la viecomme un doncomme un présent.Habiter tous les âges de l'existencel'enfancela jeunessel'âge adultela vieillesse.Se bonifier comme le bon vintrop jeune le vin est acidemûrir est l'oeuvre du temps.Ne pas être obsédé par les stigmates corporelstraces du temps qui passela ride amère n'est que le baiser en continuité d'êtreDemeurer dans la vie et dans l'intelligence.Tous les jours faire des découvertesintellectuelles affectives sentimentalesTous les jours être dans la nouveautéVivre.Ne pas regarder dans l'assiette du voisinne pas être jalouxrester en soià la fenêtre de l'émerveillement.
Croître encore et toujours.Vieillir n'est pas être vieuxvieillir c'est aller dans la vieêtre vieux c'est perdre le goût de la vie.
Etre curieux intellectuellementregarder l'existence comme un enfant sans être un éternel enfantregarder l'existence du point de vue de la jeunesse sans être un éternel adolescent.Aller toujours plus loin.Plus on vit longtemps plus on construit ce reculqui permet d'être làtout en étant déjà ailleurs.D'une seule lampée saisir le poudroiement des chosesavant que la lampe ne s'éteignepour que rives atteintesse dissoudrel'espace d'un sourireau gré du vent qui passedans la lumière du jour qui vient .162
Les mains hautes vers le ciel à toucher les étoiles et puis se rendre compte qu'elles éclairent ces mains flamme hypnotique de la bougie qu'on ne veut voir s'éteindre un soir de vent des mains de cire d'abeilles à épeler ton nom sur les nuages se glisser hors du couloir de la mort éviter les broutilles échangées à la porte du paradis ne rien faire plus pour tête nue en humilité recevoir cette main tendue dans le silence de la poésie le son clair du clavier de toutes les musiques vers lequel se mettre en marche lente déflagration des phrases sur l'invisible de la rencontre à rendre visible le joli bleu d'un ciel que lissent des doigts de fée .
Espace purdans lequel fleurissent et se perdent les fleursLe sens aigu de la citrouille se découvre calècheL'ange me convie à ne plus toucher terrede ses ailes diaphanesUn souffleUne caresseUn vertige tranquille empli d'exquises senteursLes cigales stridulentTout concourt à la redistribution du livre d'heuresDu point pierre éclate l'envol soyeux de l'âmeOiseau de passage et si présentÉloquence élégiaquesans défensemaiscomme un feuEt si persuasifQue ces choses vides et indifférentesen familiarité tendreMe somment d'être en dehors de moiPour d'une mort écloseDonner sens et amourEn retour de mission.
L'imagination activel'imagination créatrice qui crée dans et par l'actionl'imaginant se laissant porter par ce qui estil est l' " étant " au vif du déroulement des chosesil i-maginedes lignes Maginoten leur béton figéespour défibrillation mesuréese mettre à la portée des ondesqui vont et viennent et s'espacentcréant le vide intra-cellulairedu tissage des associations logiques .Il y a mise en portée singulière chaque fois qu'un visageéclaire le haut du mur de schistes sombresvisage aux yeux lumineuxet à la barbe blancheque la voix douce fait vibrer .Écaille de viearrachée au reptile premierque le vent écarte de la sente aux bogues piquantes .Corne de brume entenduelorsque de la valléemonte le souffle de la bête .Échancrure estampilléedu nombre d'Avogadrodont la veste ouverte laisse voirle cœur suint de myrrhe .Élan au vol si lentdes anges par dessusle châtaignier et le chêne vertcandélabres de ma maison .Pensée verticalehors la vague primesautièredes effluves empreintesde la rugosité des échanges glabres .Retour monosyllabiquedes ahanements de l'animalau sortir du boisorée des commencements .Simplement soien qui l'autre sans ankyloseôte l'enflure de la traditionsous le voile de l'acceptation .Sagacité au risque d'êtrejuste un retournementà l'aube du jour nouveau .159
L’intention. Vouloir que des choses
changent dans mon comportement, que des souffrances s’apaisent .
La relation, la qualité de la relation,
être en face l’un de l’autre, là où l’individu devient une personne. La qualité
de personne est toujours interpersonnelle ; il ne peut y avoir de
« je » sans un « tu ».
« Je ne
deviens vraiment une personne que lorsque je vous regarde dans les yeux et que
je vous permets de regarder dans les miens . »
Etablir le
lien, un lien par lequel l’on se sent accueilli et accepté dans son
être, un lien ressenti au profond de soi-même, bien au-delà de ce que nous
pouvons dire et exprimer, un lien qui fait que l’on se sente naturellement chez
soi, et qu’un échange essentiel va avoir lieu .
Le
langage. Être accueilli avec son langage propre. Mon langage c’est moi.
C’est ce qui me fait être dans le monde, me protège et me définit. C’est une
partie essentielle de mon identité. Mon langage, ce sont mes mots mais aussi ce
que mon corps physique donne à voir par des mouvements et des micro – signes .
Soigner c’est
être écouté, c’est rencontrer un professionnel qui soit dans un état présent
et non crispé de vigilance, dont l’attitude de bienveillance active peut m’émouvoir et me
donner envie de me confier. J’attends que l’autre soit calmement centré en
lui-même et que son acceptation inconditionnelle à ce qui est soit pleine et
entière .
C’est être entendu
et accueilli sans jugement .
C’est ressentir par mon corps, ma psyché,
mon âme et mes affects ce qui se passe en moi à propos de ce qui se passe là,
si différent par le cadre de la rencontre et pourtant si proche de moi
par la confiance qui s’instaure .
C’est nommer avec concision et le plus
clairement possible ce que je ressens .
Pour le
praticien :
C’est repérer par
une écoute la plus large possible tous les éléments du processus de la
rencontre, dans un continuum de conscience, dans le contact en train de se
déplier là entre nous, dans le contact qui s’instaure ici et
maintenant mais qui néanmoins éclaire le passé et l’avenir .
C’est créer un
climat de légèreté et de liberté pour l’autre, qui permette aussi le repérage
d’éléments d’analyse .
C’est créer un cadre tout autant concret que
symbolique et imaginaire, clair et sécurisant, mais qui ne doit pas être un mur
mitoyen afin de permettre d’accéder au cadre réel .
C’est lancer des
pistes, des hypothèses, des jalons, dont l’autre pourra se saisir s’ils sont à
sa portée, sans être redondants avec ce qu’il est, ni trop éloignés de ses
capacités émotionnelles et de compréhension du moment. C’est s’ajuster créativement et avec pertinence à la
situation .
C’est aimer tout
l’avoir de cet être-là devant soi dans ce qu’il donne .
C’est aimer l’être de cet être-là, sa richesse accumulée dans
son histoire de vie, ses potentialités et ce qu’il est dans le déploiement de
lui-même, dans son dépliement vers sa croissance d’être, dans son ouverture au
monde .
C’est
maintenir la bonne distance entre lui et moi afin de mettre à jour et de
faire travailler les perturbations de la relation entre lui et son
environnement, avec un maximum de clarté dans le ressenti et de lisibilité
dans l’expression sans contraindre l’autre a être autrement que ce qu’il
est ou/et donne à voir à son entourage .
C’est dégager tous
les éléments de confluence, de projection, d’introjection, de rétroflexion et d’égotisme dans ce qui se joue à propos de notre rencontre. C’est être
le mécano plein de doigté qui démonte et remonte tout en sensibilité les
petites pièces de la mécanique humaine qui reste bien vivante durant la
transaction existentielle qui nous relie, nous conjugue, nous décline et nous
grandit .
C’est considérer
l’autre comme un être humain en croissance, comme un pélerin sur un chemin
initiatique, engagé sur un chemin de conscience ininterrompu. Etre un homme,
c’est être un voyageur, toujours en mouvement .
C’est partir du commencement, de là où l’autre en est, avec
son histoire de vie, avec ses émotions qui nourrissent l’émergence de ce qui
éclot comme à son insu dans le creuset de notre contact. La qualité d’être une
« personne » et non un individu implique une quête de sa véritable
identité à des fins d’individuation effective constante vers ce qu’on est
vraiment .
C’est tenir le cap
et être le garant du cadre, afin d’inscrire ce qui se passe, là, dans
l’espace-temps de la rencontre présente et dans la succession de nos rendez-nous
.
C’est expérimenter avec pertinence, des situations qui adviennent au rythme
de celui qui vient en confiance se faire soigner et sous la guidance de celui
qui est en responsabilité de le soigner. Alors vont pouvoir émerger ces
éléments de la mécanique psychologique à l’oeuvre dans notre psyché, non en
assénant à l’autre des diagnostics péremptoires et des baumes réparateurs mais
en le dirigeant vers des voies où lui-même pourra être en mesure de donner sens
à ce qui se passe .
N’utiliser
ses connaissances théoriques qu’avec circonspection.
La théorie et la technique ne peuvent embrasser l’ensemble de la psyché, le
traitement psychique étant une » relation totale » qui engage le
praticien autant que le patient bien au-delà de la théorie et de la technique .
C’est être patient sans être
attentiste .
C’est être stimulant sans précéder l’autre sur
son chemin de vie .
C’est être juste dans ses interventions
dans le sens de « justice » afin de ne pas leurrer l’autre et lui donner
envie d’aller plus loin encore dans la connaissance de soi .
C’est être en
justesse d’ajustement créateur avec ce qui est là, juste
là, dans l’ici et maintenant et après du contact .
C’est vivre en
simplicité, en humilité et en éveil la séance de psychologie où le travail se
fait aussi au-delà de nos capacités cognitives à clarifier les situations, bien
au-delà de ce qui se dit là, et où le changement qui se produit là est autant
affaire de compétences, que de la vitalité et des capacités d’auto-guérison alors stimulées que la
personne possédait en son fond .
C’est préférer la
valeur incertaine et sensible de l’activité humaine expérimentant ce qui arrive
là, à la tranquillité rassurante pleine d’a priori, d’inférences et de fausses
certitudes de celui qui sait comment s’y prendre pour soigner, de celui qui calme
– même si cela est parfois nécessaire – , à défaut d’inscrire la personne dans
une démarche de responsabilité et de conscience pour construire elle-même
son bonheur .
Poétiquement votre
c’est savoir que dans les brumes du matin tout autant que dans le crépuscule du
soir, il y a tout autour de nous tout ce qui n’est pas nous, que vivent ou ont
vécu de multiples personnes et que le monde est plein de possibilités de
rencontre et de dialogue .
S’ouvrir
dans le respect de soi à ce qui est autre ne peut être que relation
qui soigne .
C’est être l’aventurier de son devenir, en émerveillement et au regard de ses
comportements, en marche vers un mieux-être sur sa ligne de vie. C’est
être libre, ce qui n’est pas chose facile car comme le dit Kirkegaard :
» La chose la plus terrible qui ait été octroyée aux hommes est le choix,
la liberté . «
Il y a trois modes initiatiques de la rencontre
permettant l’amour .
Le meilleur
est un vide soudain de l’âme dans lequel les images disparaissent,
les idées et les paroles se taisent, la liberté et la clarté s’ouvrent
subitement en nous de telle sorte que tout notre être est saisi. Tout devient
prodigieux, profond, évident dans ce qu’il y a de distant et d’infiniment
incompréhensible. Ce contact est pur souffle d’intelligence .
Une voie
plus ordinaire traverse le désert dans lequel, bien que
nous ne puissions rien voir, rien comprendre, rien sentir, sinon une sorte de
souffrance et d’angoisse, nous sommes attirés et demeurons dans cette obscurité
et cette aridité parce que c’est là seulement que nous trouvons un peu de stabilité
et de paix. A mesure que nous progressons, nous apprenons à nous reposer dans
cette aride quiétude, et l’assurance apaisante d’une présence réconfortante et
puissante au coeur de cette expérience s’accroit de plus en plus. Se révèle
dans une lumière qui est pénible pour notre nature et toutes ses facultés en
marche d’être, l’attrait difficilement soutenable à devenir bien plus que ce
que nous semblons être. Nous sommes alors dépassé infiniment et la pureté de
cet attrait entre en conflit avec notre égoïsme, notre aveuglement et notre
imperfection .
Et puis il y a la voie de la tranquillité remplie de saveur, de
repos et de douceur dans laquelle, sans qu’il n’y est rien qui satisfasse
particulièrement les sens, l’imagination et l’intelligence, la volonté se
repose dans une profonde, lumineuse et absorbante expérience d’amour .
C’est alors que se
dresse devant soi la Personne, ce support, cette âme-sœur, ce miroir, cette
altérité, cette extraction hors de sa propre image, cette exigence à la
ressemblance, ce par quoi j’existe dans la rencontre, ce par quoi je peux me
noyer et ce par quoi je peux aussi être révélé. Faites vos jeux, faites votre
« je », nécessairement dans la relation à l’autre, en essayant
toutefois de ne pas trop vous attacher à l’autre .