Au tunnel de la grotte appareillée, entrée les oiseaux de l'aube, au cliquetis de la clé le son sourd du tambour racle les murs humides près de la roche, vivante émeraude vibrant aux assauts d'une bougie dansée. Accélérer le rythme jusqu'au cœur, la poitrine stridule le chant du clair exil d'où nous venons, coquelicot levé au printemps en lisière des blés à croître par temps de matin frais les mains remisées dans les poches de la houppelande. Pistil à demeure pour que l'abeille bourdonne, offre gracieuse en lisière de bois près de la rase aux eaux claires roucoulant d'aise sous l'herbe courbée par nos courses aux joues écarlates allant vers la fontaine rejoindre le passage des anciens. L'animal surgit et nous courons nous mettre à l'abri pour le retrouver, là, à nous barrer le chemin, nous les mendiants de l'amour, décatis de l'esprit, les échangeurs de pastèques, quand la plaie profonde nous appelle au gré des étendues champêtres près de la faille aux centaurées gardiennes. Rose mutine de rosée recouverte conversant avec le bleuet pendant que passe pivoines aux grappes lourdes le cortège des animalcules pétries de saintes intentions sous la couverture paysagère de cette grotte habituée au cliquetis d'été de la terre. Regarde-toi, de ton passé fais un moulinet d'énergie, de l'héritage parental fais l'humus de ta croissance, de l'appartenance à la terre fais la gratitude, du lien à ton âme fais une quête sans fin au milieu du grand mandala. 600