Il est là En face de moi Celui qui ne sait pas Cet autre moi-même A se demander Si c'est un fait exprès Qu'il soit si différent Et qu'à faire le tour de la question On se supporte mieux d'être étranger En simplicité Nez contre le mur A méditer sur ce qui est.
Toi Et moi aussi A refléter ce qui s'est passé Et qui renaît dans l'autoportrait Allongerons le pas De constellation en constellation En évitant la nausée Au passage des trous noirs.
Viens En compression du tout venant Ma muse des voix anciennes Viens brandir le pavillon Sur la barricade des illusions En égarement des mots S'envolant par temps de guerre Au souffle brûlant de la meute ordurière Vers l'horizon d'une attente éternelle.
Toi Oui toi Le grand échalas de la cour d'école Aux marronniers enchevrinés par le vent d'automne Dis-moi d'où tu parles A refléter tant d'histoires D'un passé enfoui Que l'espace des nuits Ne saurait soustraire à l'entendement Devant le moucheron Qui frappe à la fenêtre.
Purpurine éclosion Des tendres bulles Rassemblées dans le panier d'osier Pour qu'en sortie du pré des pierres alignées L'espoir se mette à rougir Tel coquelicot accroché au veston Par jour de fête Le rêve mêlé à l'encre violette Se mouvant sans commentaire A croupetons D'image en image Dans la légèreté du voltigeur au grand cœur.