À table !

Il est là   
En face de moi
Celui qui ne sait pas
Cet autre moi-même
A se demander
Si c'est un fait exprès
Qu'il soit si différent
Et qu'à faire le tour de la question
On se supporte mieux d'être étranger
En simplicité
Nez contre le mur
A méditer sur ce qui est.

Toi
Et moi aussi
A refléter ce qui s'est passé
Et qui renaît dans l'autoportrait
Allongerons le pas
De constellation en constellation
En évitant la nausée
Au passage des trous noirs.

Viens
En compression du tout venant
Ma muse des voix anciennes
Viens brandir le pavillon
Sur la barricade des illusions
En égarement des mots
S'envolant par temps de guerre
Au souffle brûlant de la meute ordurière
Vers l'horizon d
'une attente éternelle.

Toi
Oui toi
Le grand échalas de la cour d'école
Aux marronniers enchevrinés par le vent d'automne
Dis-moi d'où tu parles
A refléter tant d'histoires
D'un passé enfoui
Que l'espace des nuits
Ne saurait soustraire à l'entendement
Devant le moucheron
Qui frappe à la fenêtre.

Purpurine éclosion
Des tendres bulles

Rassemblées dans le panier d'osier
Pour qu'en sortie du pré des pierres alignées
L'espoir se mette à rougir
Tel coquelicot accroché au veston
Par jour de fête
Le rêve mêlé à l'encre violette
Se mouvant sans commentaire
A croupetons
D'image en image
Dans la légèreté du voltigeur au grand cœur.


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