Arquivos da categoría: Ano 2023

Trois doigts trois pattes

Trois doigts trois pattes   
En perdition   
Sur la table de frêne   
Ont enjambé la barrière   
Juste pour rigoler, par erreur.      
 
Prosper l’épinard   
En ses errances   
Avait commis pareille incartade   
Celui d'avoir souri   
Plutôt que de parler.      
 
Lumières jointes   
Rassemblant les origines   
Sans flotteur attenant   
Il fût décidé d'expédier les âmes seules   
Par dessus le bastingage.      
 
La vie est même   
Mémento des mots levés tôt   
Marmoréennes pensées    
Tribulations de cache-misère   
Émiettées à la sauce gribiche.      
 
Murons-nous    
À Murano ou ailleurs   
Derrière la vitre fumée   
Barrant de nœuds invisibles   
Les soupirs de l'air.      
 
Et la buse de descendre    
De son perchoir   
Repérant le mulot   
Dont le museau frémissant   
Bénit l'herbe épaisse.    
 
Marche athlétique   
Singeant parade militaire   
À mesure de la montée en puissance   
Des contrôles de la Haute   
Sur la Basse-cour des Sans.       
 
Tiens-toi bien   
Ne demande rien, excuse-toi   
Soit la charnière silencieuse entre les générations   
En t'affranchissant   
De l'impasse de tes pulsions.      
 
Ne franchis le Rubicon   
Qu'au salon des intentions   
La Bête guettant le faux-pas   
Du fantôme, le petit gars   
Qu'il fût jadis.      
 
Dans les parages    
Il ya le mage   
Des forêts les premiers occupants   
Sachant porter secours   
Aux enfants égarés.      
 
Point de cris   
Dans cette vastitude   
Dont les souvenirs multiples   
Barre d'une danse en rond   
Le cache-pot des remontrances.      
 
Bravant le Vide   
Soyons la houle du Vieil Océan   
Et les yeux qui jamais se ferment   
Devant l'assise adventice   
De la femme, de l'homme, ayant grandi.      
 
1387

Ne négligeons pas le cyclone

Ne négligeons pas le cyclone   
Au sortir du bastringue   
À se trémousser du croupion   
En se pendant aux élingues.      
 
Un grand bazar nous attend   
Assis aux bordures   
De la courbure du temps   
À s'emparer de la machine hurlante.      
 
Se creuse à la main   
Le passage inaugural   
À faire sécher la mandoline   
Fleur des herbes frissonnantes.      
 
Élevons le taux du saumâtre   
Sans que le rebelle envahisse la page   
Et se permette d'infatuer   
Le pommeau d'argent.      
 
Sur le pavé luisant   
Frappent les sabots des chevaux   
Âme des lavandières   
Chantant en bord de l'eau.      
 
Névrites allégées   
En ces lieux de coques déposées   
Effleure du bout des doigts   
L'entrée en ville des malfrats.      
 
Seront accueillis   
Comme stigmates de la rougeole   
Les bubons de l'hiver   
À s'étendre sur le quai de la Râpée.      
 
Niches noircies   
Aux portes de l'octroi   
Nous fûmes référés   
Au bouillant banc du désespoir.      
 
Cil à cil   
En brassant le houblon de la veille   
Les gens de plaine nous avertirent   
Que les cordes étaient tendues.      
 
Breuvage insensé versé le soir à la veillée   
La Colombine était au centre   
Des formes du panier d'osier   
À la descente de calèche.      
 
Ne barguignons pas   
Pourpoint dépenaillé   
Au risque de perdre casquette   
Devant le clapotis sec des souliers à clous.      
 
Nous reviendrons pendre le linge   
Nous les sales mômes de la Cité   
Puis décoller les vieilles affiches   
Du dernier rassemblement des offices.      
 
1386

Le loup rôde

Entre les mots le loup rôde   
Tout de sagesse acquise
À calmer, à réfuter, à rebondir  
Quelques trouvailles d'avenir.      
 
Ton arbre est plus haut que le mien   
Mais le mien est plus beau   
Par ses inextricables boursouflures   
Grappes de la houppe terminale.      
 
Les koris de la vie   
M'ont livré la réalité   
Pour tête contre la poitrine   
Boire à la source.      
 
Les jours cesseront d'aboyer   
En quête d'un drap   
La ténèbre tombant d'un coup   
Terrible catastrophe.      
 
À suer la tête vers le ciel   
La palanche sur les épaules   
Le bruit glacial des crochets   
Augurait d'un frisson de toute extrémité.      
 
1385

Lire par petites lampées

Lire par petites lampées   
Amnistie la galerie  
Celle des glaces   
Partant à la débâcle   
Le long des pensées inconcevables.      
 
À la une, à la deux   
Les pendus de Villon   
Se sont affalés sur le quai   
En accomplissement du temps   
Qui les avait élevés.      
 
Du sureau plein les doigts   
Rougissait les lèvres   
Expérience visionnaire   
À la portée des enfants   
Parrainés par les anges de l'effarement.      
 
Couperose détectée   
Saillie d'une coupe franche   
Édulcorée des choses de la chair   
Caillebottis des cailloux de l'esprit   
En connaissance du tout venant.      
 
Passées la fantaisie des images   
Griffées en bord de plage   
La musique du vent   
Traçait sur le sable   
Des visions de lumière.      
 
La source jamais ne tarit   
Entre veille et sommeil   
Adviennent les sept planètes   
Dans le cercle d'éther pur   
Pétales d'un doux regard.      
 
1384

Prévenir n’est pas jouer

Prévenir n'est pas jouer   
Jouer n'est pas ternir   
Ternir c'est atterrir   
Atterrir c'est en rire.      
 
J'ai pas les codes   
Je suis pas à la mode   
Et quand la mort rôde   
Je me régénère.      
 
Et puis ça arrive   
Là, sur l'autre rive   
À riveter les pièces métalliques   
Jusqu'à en faire la Tour Eiffel.      
 
J'accède à la réalité   
Sans voir ce que l'autre voit   
Comme on boit un coup de trop   
Sans devenir un chameau.      
 
Sage jusqu'à passer la tête   
Par la fenêtre guillotine   
Mains sur la vitre   
Visage dans le vent.      
 
Je perçois donc je suis   
Je parle aux arbres   
Des informations m'effleurent   
Les émotions fleurissent.      
 
J'ai du respect   
À m'en clouer le bec   
À coups de mandibules   
Prêtes à faire des bulles.      
 
Je prélève   
En me levant tôt   
Les mots de tout, les mots de rien   
La signature du terrain.      
 
Je me transforme   
Sans que le loup me prenne   
Sans que l'énigme m'atteigne   
Au palais de la Reine.      
 
Je me décale   
Touche la clavicule   
Hors l'euphorie du bol   
Blessure à retrouver à moindre mal.      
 
Je modifie mon cerveau   
Sans me fier aux mots   
Mais en serrant très fort   
L'anse du seau à eau.      
 
Je disserte en l'occurrence   
Sur le prêt-à-porter des années   
Sachant poser l'aiguille
Où la vision est en couleurs.      
 
1383

Mestura a chama coa turba

Mêlant   
La flamme à la tourbe   
Ils eurent tôt fait   
D'empanailler le cercle de feu   
D'une brume suspecte   
Chargée d'escarbilles   
Crépitantes et odorantes.      
 
Puisant à même le sol   
La terre de bruyère   
Ils franchirent la passe   
Pour se retrouver devant le grand mur   
Au visage incrusté   
De celui qui nous attend   
Sorti tout droit de la matrice   
Gluante échappée à l'encan de la nuit.      
 
J'atteste   
Qu'en repoussant les limites   
La pierre sculptée ouverte   
Poussières de lumière propulsées   
De l'ordre de l'extase   
Sans réevaluer ce qui est   
La justesse vérifiée   
Aux mains de l'espoir.      
 
Esta residencia
Na pérgola incerta
Ante os ollos
Dun corpo arqueado
Membros inquedos
Fóra da lingua
Raspado unha mestura de palabras
Murmurou despois.      
 
Pai púxome no oído
Este divertido colgante
Plantas reunidas
Mentres pastaban os herbívoros
Descontaminante en abundancia
O fondo do val
Os ollos moi ben entre os beizos da montaña
Rindo cunha risa axeitada.      
 
Nai colleume a man
Decapado de follas ao pasar os castrados
Follas cargadas de taninos
Así que xuntos
Saldar contas
En colaboración cos simpatizantes da solidariedade
Nós que sacamos a menta e o narciso
Para facelo máis limpo.      
 
Le noyau perdure   
Ultime liberté   
D'un au-devant de la mémoire   
Pour cette dame   
Le chat sur les genoux   
Le jardin merveilleux à dessein   
Colmatant de possibilités ultimes   
Les justes gestes de la création.      
 
( Pintura de GJCG )
 
1382

As tres irmás da Torre

As tres irmás da Torre
Comezaron as súas risas
Ante o impulso inevitable.      
 
Con como caixa de resonancia
A natureza dunha memoria
Quen di e espera.      
 
Miradas
Coloración de gran facilidade
A bondade infinita.      
 
Dende a canle da risa
No horizonte dos sentidos
O baixo continúa.      
 
Así de sinxelo
Os recordos cruzados
Desde toda a eternidade.      
 
Fusión de almas
Como o choque de mazás
No cesto de vimbio.      
 
Mesmo separados polo efémero
O voo está aquí
Máis aló das preocupacións estilísticas.      
 
A modestia do son e a sensualidade
Exalta unha canción da lúa
En cada presenza.      
 
Para ser recollido ao instante
O eco en si
Sobre a fraxilidade da beleza.      
 
O peche e a finitud crúzanse
Eloxiado constantemente
Sobre a vasta Vida.      
 
Onde arde a esencia do Ser
Na súa lixeireza
Palabras caligrafadas.      
 
Susurro de Luz
Neste momento de comuñón
Á evocación contemplativa.      
 
1381

Ei hop !

Un toque de humor
Sobre a parodia
Ei hop ! a mesa está posta.      
 
Ninguén pode calmar
Esta infamia
Nunha sacudida da mente.      
 
Crepe de costas
O bastón bate no pavimento
Palabras cubertas.      
 
Pola noite soño
Durante o día balo
E as ovellas fanse fermosas.      
 
De Ucraína a Palestina
As escorias exprésanse
Á saúde da estupidez.      
 
Homeciños de nada
Pasando por Lorena
Non aprendemos o odio.      
 
Baleiramos os nosos petos sucios
Saudemos o sol que vén
Un pouco de risa de apoio.      
 
Cheo de auga sucia
A cunca das protestas
Espuma dun último baile.      
 
Este chapitel atravesa a nave
Nutriu o ritmo dos paseos
Cara ao abismo revelado.      
 
Un agasallo
Ola hop ! a cabalo
Para un salto final.      
 
Nunca máis
E aínda así comeza de novo
Empuxando dende a cadeira.      
 
Querida carne dos meus devanceiros
No po das estrelas
Adquire un novo papel.      

( Obra de Hugo Receveur )
 
1380

Breve reunión

A nosa reunión foi breve
Enmascaramento estraño
Cuartetas
A que pertence o baleiro.      
 
De preto a lonxe
O futuro facíase pequeno
Ante a importancia dun primeiro paso
Pola mañá orballo.      
 
Golpea e é excesivo
Liques de asteroides
En baixa autoestima
Na estirpe dun último ladrido.      
 
Nin sequera se pode dicir mal
Para que a luz quede escurecida
A dor é liberada
Entre o cravo e a viga.      
 
Como facer
Da aspereza dos candelabros
Xusto pola fiestra
servo de Satanás.      
 
Dous de preto
O partido sería gañado
Sen os sorprendentes mecanismos
Accede á instalación.      
 
Para atracar
Sobre os tres aspectos da manifestación
Totalidade
Construción e destrución.      
 
1379
 

O guapo peludo

Considere unha palabra
Tranquilo a propósito
Unha e outra vez
Con todas as mans e choros
Para criar un peludo
Na porta da igrexa
Ou diante do concello.      
 
Explota a mente
Nesta area dos leóns
Que fora da xusta
Entre o alcalde e o cura
O privilexio de escoller
A parte do abrigo
Finalidade da bágoa.      
 
Para distinguir guerra e beleza
Ampliamos
O cheiro feliz da santidade
Almas errantes
Trapos golpeando
Busca unha estancia prolongada
No mercado misterioso.      
 
Chiscando o ollo
Nalgunha poza de auga
Ao bordo dun malentendido
Invertimos a orde das cousas
Con motivo dunha festa patronal
Segunda vida concedida
Antes do cruzamento do xesto sanguento.      
 
Nas espidas ladeiras do outeiro
Preferimos a verdade da vida
E estas oportunidades intempestivas
Facendo sementes frescas
A partir dunha experiencia existencial
Conducido crudamente
Baixo o tilo Têt Chô.      
 
Falemos ata a hora
Movémonos
As baixadas e golpes da Comarca
En risco medido
Para quente
Elegancia suprema
Algunha chispa de beleza.      
 
1378