Trois doigts trois pattes
En perdition
Sur la table de frêne
Ont enjambé la barrière
Juste pour rigoler, par erreur.
Prosper l’épinard
En ses errances
Avait commis pareille incartade
Celui d'avoir souri
Plutôt que de parler.
Lumières jointes
Rassemblant les origines
Sans flotteur attenant
Il fût décidé d'expédier les âmes seules
Par dessus le bastingage.
La vie est même
Mémento des mots levés tôt
Marmoréennes pensées
Tribulations de cache-misère
Émiettées à la sauce gribiche.
Murons-nous
À Murano ou ailleurs
Derrière la vitre fumée
Barrant de nœuds invisibles
Les soupirs de l'air.
Et la buse de descendre
De son perchoir
Repérant le mulot
Dont le museau frémissant
Bénit l'herbe épaisse.
Marche athlétique
Singeant parade militaire
À mesure de la montée en puissance
Des contrôles de la Haute
Sur la Basse-cour des Sans.
Tiens-toi bien
Ne demande rien, excuse-toi
Soit la charnière silencieuse entre les générations
En t'affranchissant
De l'impasse de tes pulsions.
Ne franchis le Rubicon
Qu'au salon des intentions
La Bête guettant le faux-pas
Du fantôme, le petit gars
Qu'il fût jadis.
Dans les parages
Il ya le mage
Des forêts les premiers occupants
Sachant porter secours
Aux enfants égarés.
Point de cris
Dans cette vastitude
Dont les souvenirs multiples
Barre d'une danse en rond
Le cache-pot des remontrances.
Bravant le Vide
Soyons la houle du Vieil Océan
Et les yeux qui jamais se ferment
Devant l'assise adventice
De la femme, de l'homme, ayant grandi.
1387
Ne négligeons pas le cyclone
Au sortir du bastringue
À se trémousser du croupion
En se pendant aux élingues.
Un grand bazar nous attend
Assis aux bordures
De la courbure du temps
À s'emparer de la machine hurlante.
Se creuse à la main
Le passage inaugural
À faire sécher la mandoline
Fleur des herbes frissonnantes.
Élevons le taux du saumâtre
Sans que le rebelle envahisse la page
Et se permette d'infatuer
Le pommeau d'argent.
Sur le pavé luisant
Frappent les sabots des chevaux
Âme des lavandières
Chantant en bord de l'eau.
Névrites allégées
En ces lieux de coques déposées
Effleure du bout des doigts
L'entrée en ville des malfrats.
Seront accueillis
Comme stigmates de la rougeole
Les bubons de l'hiver
À s'étendre sur le quai de la Râpée.
Niches noircies
Aux portes de l'octroi
Nous fûmes référés
Au bouillant banc du désespoir.
Cil à cil
En brassant le houblon de la veille
Les gens de plaine nous avertirent
Que les cordes étaient tendues.
Breuvage insensé versé le soir à la veillée
La Colombine était au centre
Des formes du panier d'osier
À la descente de calèche.
Ne barguignons pas
Pourpoint dépenaillé
Au risque de perdre casquette
Devant le clapotis sec des souliers à clous.
Nous reviendrons pendre le linge
Nous les sales mômes de la Cité
Puis décoller les vieilles affiches
Du dernier rassemblement des offices.
1386
Entre les mots le loup rôde
Tout de sagesse acquise
À calmer, à réfuter, à rebondir
Quelques trouvailles d'avenir.
Ton arbre est plus haut que le mien
Mais le mien est plus beau
Par ses inextricables boursouflures
Grappes de la houppe terminale.
Les koris de la vie
M'ont livré la réalité
Pour tête contre la poitrine
Boire à la source.
Les jours cesseront d'aboyer
En quête d'un drap
La ténèbre tombant d'un coup
Terrible catastrophe.
À suer la tête vers le ciel
La palanche sur les épaules
Le bruit glacial des crochets
Augurait d'un frisson de toute extrémité.
1385
Lire par petites lampées
Amnistie la galerie
Celle des glaces
Partant à la débâcle
Le long des pensées inconcevables.
À la une, à la deux
Les pendus de Villon
Se sont affalés sur le quai
En accomplissement du temps
Qui les avait élevés.
Du sureau plein les doigts
Rougissait les lèvres
Expérience visionnaire
À la portée des enfants
Parrainés par les anges de l'effarement.
Couperose détectée
Saillie d'une coupe franche
Édulcorée des choses de la chair
Caillebottis des cailloux de l'esprit
En connaissance du tout venant.
Passées la fantaisie des images
Griffées en bord de plage
La musique du vent
Traçait sur le sable
Des visions de lumière.
La source jamais ne tarit
Entre veille et sommeil
Adviennent les sept planètes
Dans le cercle d'éther pur
Pétales d'un doux regard.
1384
Prévenir n'est pas jouer
Jouer n'est pas ternir
Ternir c'est atterrir
Atterrir c'est en rire.
J'ai pas les codes
Je suis pas à la mode
Et quand la mort rôde
Je me régénère.
Et puis ça arrive
Là, sur l'autre rive
À riveter les pièces métalliques
Jusqu'à en faire la Tour Eiffel.
J'accède à la réalité
Sans voir ce que l'autre voit
Comme on boit un coup de trop
Sans devenir un chameau.
Sage jusqu'à passer la tête
Par la fenêtre guillotine
Mains sur la vitre
Visage dans le vent.
Je perçois donc je suis
Je parle aux arbres
Des informations m'effleurent
Les émotions fleurissent.
J'ai du respect
À m'en clouer le bec
À coups de mandibules
Prêtes à faire des bulles.
Je prélève
En me levant tôt
Les mots de tout, les mots de rien
La signature du terrain.
Je me transforme
Sans que le loup me prenne
Sans que l'énigme m'atteigne
Au palais de la Reine.
Je me décale
Touche la clavicule
Hors l'euphorie du bol
Blessure à retrouver à moindre mal.
Je modifie mon cerveau
Sans me fier aux mots
Mais en serrant très fort
L'anse du seau à eau.
Je disserte en l'occurrence
Sur le prêt-à-porter des années
Sachant poser l'aiguille
Où la vision est en couleurs.
1383
Mêlant
La flamme à la tourbe
Ils eurent tôt fait
D'empanailler le cercle de feu
D'une brume suspecte
Chargée d'escarbilles
Crépitantes et odorantes.
Puisant à même le sol
La terre de bruyère
Ils franchirent la passe
Pour se retrouver devant le grand mur
Au visage incrusté
De celui qui nous attend
Sorti tout droit de la matrice
Gluante échappée à l'encan de la nuit.
J'atteste
Qu'en repoussant les limites
La pierre sculptée ouverte
Poussières de lumière propulsées
De l'ordre de l'extase
Sans réevaluer ce qui est
La justesse vérifiée
Aux mains de l'espoir.
Esta residencia
Na pérgola incerta
Ante os ollos
Dun corpo arqueado
Membros inquedos
Fóra da lingua
Raspado unha mestura de palabras
Murmurou despois.
Pai púxome no oído
Este divertido colgante
Plantas reunidas
Mentres pastaban os herbívoros
Descontaminante en abundancia
O fondo do val
Os ollos moi ben entre os beizos da montaña
Rindo cunha risa axeitada.
Nai colleume a man
Decapado de follas ao pasar os castrados
Follas cargadas de taninos
Así que xuntos
Saldar contas
En colaboración cos simpatizantes da solidariedade
Nós que sacamos a menta e o narciso
Para facelo máis limpo.
Le noyau perdure
Ultime liberté
D'un au-devant de la mémoire
Pour cette dame
Le chat sur les genoux
Le jardin merveilleux à dessein
Colmatant de possibilités ultimes
Les justes gestes de la création.
( Pintura de GJCG )
1382
As tres irmás da Torre
Comezaron as súas risas
Ante o impulso inevitable.
Con como caixa de resonancia
A natureza dunha memoria
Quen di e espera.
Miradas
Coloración de gran facilidade
A bondade infinita.
Dende a canle da risa
No horizonte dos sentidos
O baixo continúa.
Así de sinxelo
Os recordos cruzados
Desde toda a eternidade.
Fusión de almas
Como o choque de mazás
No cesto de vimbio.
Mesmo separados polo efémero
O voo está aquí
Máis aló das preocupacións estilísticas.
A modestia do son e a sensualidade
Exalta unha canción da lúa
En cada presenza.
Para ser recollido ao instante
O eco en si
Sobre a fraxilidade da beleza.
O peche e a finitud crúzanse
Eloxiado constantemente
Sobre a vasta Vida.
Onde arde a esencia do Ser
Na súa lixeireza
Palabras caligrafadas.
Susurro de Luz
Neste momento de comuñón
Á evocación contemplativa.
1381
Un toque de humor
Sobre a parodia
Ei hop ! a mesa está posta.
Ninguén pode calmar
Esta infamia
Nunha sacudida da mente.
Crepe de costas
O bastón bate no pavimento
Palabras cubertas.
Pola noite soño
Durante o día balo
E as ovellas fanse fermosas.
De Ucraína a Palestina
As escorias exprésanse
Á saúde da estupidez.
Homeciños de nada
Pasando por Lorena
Non aprendemos o odio.
Baleiramos os nosos petos sucios
Saudemos o sol que vén
Un pouco de risa de apoio.
Cheo de auga sucia
A cunca das protestas
Espuma dun último baile.
Este chapitel atravesa a nave
Nutriu o ritmo dos paseos
Cara ao abismo revelado.
Un agasallo
Ola hop ! a cabalo
Para un salto final.
Nunca máis
E aínda así comeza de novo
Empuxando dende a cadeira.
Querida carne dos meus devanceiros
No po das estrelas
Adquire un novo papel. ( Obra de Hugo Receveur )
1380
A nosa reunión foi breve
Enmascaramento estraño
Cuartetas
A que pertence o baleiro.
De preto a lonxe
O futuro facíase pequeno
Ante a importancia dun primeiro paso
Pola mañá orballo.
Golpea e é excesivo
Liques de asteroides
En baixa autoestima
Na estirpe dun último ladrido.
Nin sequera se pode dicir mal
Para que a luz quede escurecida
A dor é liberada
Entre o cravo e a viga.
Como facer
Da aspereza dos candelabros
Xusto pola fiestra
servo de Satanás.
Dous de preto
O partido sería gañado
Sen os sorprendentes mecanismos
Accede á instalación.
Para atracar
Sobre os tres aspectos da manifestación
Totalidade
Construción e destrución.
1379
Considere unha palabra
Tranquilo a propósito
Unha e outra vez
Con todas as mans e choros
Para criar un peludo
Na porta da igrexa
Ou diante do concello.
Explota a mente
Nesta area dos leóns
Que fora da xusta
Entre o alcalde e o cura
O privilexio de escoller
A parte do abrigo
Finalidade da bágoa.
Para distinguir guerra e beleza
Ampliamos
O cheiro feliz da santidade
Almas errantes
Trapos golpeando
Busca unha estancia prolongada
No mercado misterioso.
Chiscando o ollo
Nalgunha poza de auga
Ao bordo dun malentendido
Invertimos a orde das cousas
Con motivo dunha festa patronal
Segunda vida concedida
Antes do cruzamento do xesto sanguento.
Nas espidas ladeiras do outeiro
Preferimos a verdade da vida
E estas oportunidades intempestivas
Facendo sementes frescas
A partir dunha experiencia existencial
Conducido crudamente
Baixo o tilo Têt Chô.
Falemos ata a hora
Movémonos
As baixadas e golpes da Comarca
En risco medido
Para quente
Elegancia suprema
Algunha chispa de beleza.
1378