Arquivos da categoría: Ano 2021

Chegou, Está aquí

 
 
 Á beira do bosque   
 había lixo común das festas da véspera   
 e agardamos nas gradas  
 que veña.      
  
 Moitos piñeiros   
 filtrou a luz   
 no camiño xa pisado   
 e quedamos en silencio.      
  
 Saín da liña   
 Baixei as escaleiras   
 o meu torso cuberto cunha pel clara   
 e a parte inferior do corpo lastraba cun feixe de roupa.      
  
 Disposto antes da asemblea   
 á esquerda do dispositivo   
 Levantei as mans diante dos meus brazos estendidos   
 formando a copa das ofrendas.      
  
 E camiñei cara adiante   
 o corazón dos lazos estibados  
 peito aberto   
 dicindo : " Chegou, Está aquí ".      
  
 Quiteime unha peza de roupa   
 e repetido : " Chegou, Está aquí, O seu "   
 e a congregación repetiu detrás de min   
 " Chegou, Está aquí ".      
  
 E camiñei paseniño   
 dicindo as sagradas palabras e desvestido   
 mentres os meus pés se afundían na area   
 Afirmei o que era.      
  
 " Chegou, Está aquí "   
 e o aire era doce   
 cunha brisa cálida   
 e a caricia de estar onde estou.      
  
 Eu estaba unido   
 e o asentimento do grupo envolveume   
 e a muller que tirei do pantano   
 acompañoume na alegría da gran Historia.      
  
 Entre os meus dedos borrouse o texto   
 faltaban algúns sinais   
 para revelar os pequenos froitos das orixes   
 estas piñas abertas polo esquío.      
  
 Eu fun transportado   
 guiado e fun espido   
 para que o grupo mute co mesmo impulso   
 en Unidade con El.      
  
 Entón atopeime na gran sala familiar   
 e remexei no armario co espello   
 para levar o chaleco dos maiores   
 e eu estaba en zocos.      
  
 E o aire era doce   
 do deber cumprido   
 o aire era o meu sangue   
 e o sangue dos meus compañeiros   
 Lethe redescuberto   
 os meus beizos sabían a palabras santas   
 e estabamos en paz   
 na terra da eternidade.      
  
  
 833
    
 

 
   

Estaban perdendo

 
 
 Estaban perdendo   
 para atoparse mellor   
 Os nenos do primeiro ano   
 o imprescriptible.      
  
 Para permanecer no medio deles   
 no bordo da pista   
 a caza foi triste    
 coma os matinais no inverno.      
  
 E se o aloxamento dos máis animados   
 reverteu a tradición   
 non tiñan medo á diversidade   
 que escandalizando a todos os chegados.      
  
 Reforcemos o concurso   
 tales teclas de instrumentos musicais   
 eliminando as notas incorrectas   
 da ladaíña da memoria.      
  
 Oculta o teu corazón   
 sen apoio mediático   
 alianzas furtivas   
 onde revelar á vista   
 da sombra do futuro   
 palpación lenta e pesada   
 a ardente obriga   
 dende o achegamento á parede.      
  
  
 832 

Torrente e canto dos paxaros

 

Torrent et chants d'oiseaux
l'œillet du poète est offert
au vent des sommets
point d'immortalité.

Les nuages font de l'ombre
pleins et déliés
vers cette montée de Lacombe
où les pierres sont levées.

Le petit doigt sur la couture du pantalon
pas de bandonéon à l'arrivée
pour peu que le souvenir envenime
d'un pas de deux le calme de ces lieux.

Un papillon sur le pouce
pompe la crème solaire
de Claudie à Pascale
le fruit se déguste à midi.

L'arrêt se prolonge
les chèvres à la longe
une mouche sur la page blanche
pas loin des Roranches
le bâton pour la descente
un quarteron d'aigles
planants en beauté
un jour de juillet.


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Notre Rencontre

           

 Se servir à mi-pente   
 d'une réflexion vivante   
 offre aux cheveux gris   
 l'arborescence d'une succession.      
  
 Grand mal vous fasse   
 à celui qui en recul de conscience   
 se satisfait d'un cloaque inoccupé   
 chérissant la mélancolie.   
  
 Marchez et n'y revenez plus   
 gens de l'insubmersible fortune   
 qu'un pas de deux   
 fait devenir sacrée la danse retrouvée.      
  
 Blanche et brune à la fois   
 la neige des premiers flocons   
 ourle l'aurore d'une caresse méticuleuse   
 vertige d'un sourire rosissant.      
  
 Il s'en passe des choses   
 dans l'enfilade des manses coutumières   
 à renouer les bouts de soi   
 avec la braise de l'esprit   
 que les mines du roi Salomon   
 font affleurer en Nature éternelle   
 impact des sources   
 en souvenir de notre Rencontre.      
  
  
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Bleuie et sans attente

 

 Bleuie et sans attente   
 la coquille sèche claque le qu'en dira-t-on   
 sous la violence du passé   
 la tripe tirée par des dents assassines.      
  
 A égorger la vie   
 avant sa pulvérulence   
 occasionne de légers soubresauts    
 dans l'aube limpide de l'enfance.      
  
 Pèle moi la pomme   
 et me dissous  dans l'ombre du frêne   
 grande lune froide   
 à la découpe incertaine.      
  
 Les racines servent de refuge   
 au pandémonium de l'ancienne tradition   
 ramure effondrée par l'orage   
 faisant ombre sur notre affliction.      
  
 Il est des moments   
 aux morsures étranges   
 que le cœur à l'éclat de gemme   
 tarit sans ambages   
 aux ombrages impartis   
 d'un esprit de misère   
 donné en régal   
 aux ravageurs de l'ordre.        
  
  
 829
   

Por que non votamos a Akhenaton?

 
 
 Que n'a-t-on voté Akhenaton
 le dispendieux
 l'organiste de la cathédrale
 le flot tumultueux.
  
 A son visage aiguisé
 le marbre de l'autel faisait pendant
 l'étole au vent
 du côté de chez Swan.
  
 Les chiens allaient venaient
 perforant de leurs aboiements
 les nuages ascendants de la vallée
 sans que le berger soit perturbé.
  
 J'ai couru
 et ils m'ont rattrapé
 je me souviens
 de la règle.
  
 Ma main est à la droite de la gauche
 et la gauche est mienne
 vraiment mienne
 à même le sol
 contre les linges souillés
 la mère de mon enfant
 la bassine de sang entre les jambes
 bouche bée yeux révulsés.
  
  
 828 

Le diable en sa compagnie

 

 Par son apparence   
 avec ses drums  
 il a envahi le monde   
 le diable en sa compagnie.      
  
 Avec ses ersatz d'hommes   
 par son tour de main   
 il a capté les vivants et les morts   
 le diable en sa compagnie.      
  
 Par ses chansons comme à la maison   
 par cette alternance entre veille et sommeil   
 il a trop écouté la radio   
 le diable en sa compagnie.    
  
 Par ses bravaches   
 La réimpression de ses écrits   
 Il a perduré dans l’idôlatrie   
 Le diable en sa compagnie.      
  
 Qu'il est prévisible   
 que sans postérité   
 au soir de l'arrêt des forges   
 toute relation soit indexée   
 sur la rentabilité de l'effort fourni   
 et que du fond des prisons   
 nous préférons rester en compagnie   
 de nos copains portatifs.      
   
  
 827
    
 
 
      
  

  
 
   

De lourds nuages

 
 
 De lourds nuages   
 comme après les labours   
 la terre qui colle aux bottes   
 vous l'ouvrier des souvenirs.      
  
 De lourds nuages   
 m'accompagnent   
 en sortie de nuit   
 après le passage des rêves.      
  
 De lourds nuages   
 ont encalminé ma mémoire   
 que la potion du matin   
 fait se délier comme paquet cadeau.   
  
 De lourds nuages   
 immobile fenêtre ouverte   
 la fraîcheur envahit la pièce   
 vite, Grand Chat m'appelle !           
  
 De profonds sillons balaient le ciel   
 au carré d'as des apparitions   
 la voûte s'éclaire de l'Apocalypse   
 heureux engendrement en quête d'absolu   
 la main et sa mitaine pendouillent au clocher   
 les grandes orgues rendent la nef grosse   
 mon cœur est en poutrelles   
 avec plein d'attaches métalliques entre elles.     
  
  
 826 

Les doigts claquent

 
 
 Les doigts claquent   
 sur la couture du pantalon   
 pour rondement menée depuis le Pradou   
 la panière pleine du linge séché émerger.      
  
 Les doigts claquent   
 et la pierre d'entrée vacille   
 quand le saut du garçon   
 pose le pied après un bond de géant.      
  
 Les doigts claquent   
 et tu verras Montmartre   
 car faut pas rester comme ça   
 planté à ne rien faire.      
  
 Les doigts claquent   
 sous l'injonction   
 d'aller chercher du bois   
 sans oublier quelques pignoles.      
  
 Au feu   
 en sortie de tranchée   
 il y avait les plus émoustillés   
 le galurin de travers
 les terreurs de la boue   
 les accapareurs d'oubli   
 sous la mitraille insensée   
 à faire face aux tenanciers de la mort.      
  
  
 825 

Être un chêne





 

 Il pleut, ma mère
 et ne puis rien retenir
 pas même la nuit
 que hante la dame blanche.
  
 Il fait silence, mon père
 en caresse des pâturages
 l'ombre recouvre la lumière
 par cette fin d'été.
  
 Çà craque dans l'arbre
 de l'enfant un appel
 pour que mission s'accomplisse
 avec le retour du fils.
  
 La patte de l'ours
 posée sur mon épaule
 achève de démêler l'écheveau
 en bonne gouvernance.
  
 S'emplissent
 des lampées de l'Esprit
 les jarres de vin nouveau 
 sans que franchir le gué
 n'augure des odeurs de jasmin
 par temps de piété
 en pleine ascension
 du jour absolu.
  
  
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