Todas as publicacións de Gael Gerard

Envellecemento vivo

 recibir a vida
 coma un agasallo
 como agasallo.

 Habitar todas as idades da existencia
 infancia
 a mocidade
 idade adulta
 vellez.

 Mellorar coma un bo viño
 demasiado novo o viño é ácido
 madurar é obra do tempo.

 Non te obsesiones co estigma corporal
 rastros do paso do tempo
 a engurra amarga é só o bico en continuidade do ser
 Vive na vida e na intelixencia.

 Cada día fai descubrimentos
 intelectual afectivo sentimental
 Todos os días estar no novo
 Vivir.

 Non mires no prato do veciño
 non teñas celos
 quedar nun mesmo
 na fiestra da marabilla.

 Crecer unha e outra vez.
 Envellecer non é ser vello
 envellecer é ir á vida
 ser vello é perder o gusto pola vida.
 
Sexa intelectualmente curioso
 mira a existencia coma un neno sen ser un fillo eterno
 mira a existencia desde a perspectiva da mocidade sen ser un eterno adolescente.

 Sempre vai máis aló.

 Canto máis vivimos, máis construímos esta distancia
 que che permite estar alí
 estando xa noutro lugar.

 Cun só trago aproveita o po das cousas
 antes de que se apague a lámpada
 para que chegasen costas
 disolverse
 o espazo dun sorriso
 co vento que sopra
 á luz do día que vén .


 162 

poñerse de puntillas

 Mans levantadas ao ceo
para tocar as estrelas
e despois dáse conta
que iluminen
estas mans
chama hipnótica da vela
que non queremos ver saír nunha noite ventosa
mans de cera de abella
para deletrear o teu nome nas nubes
escapar do corredor da morte
evita as bagatelas intercambiadas na porta do paraíso
non facer máis nada
para a cabeza descuberta
na humildade
recibir
esta man tendida
no silencio da poesía
son claro
do teclado de toda a música
cara ao que moverse
explosión lenta de frases
sobre o invisible do encontro
para facer visible o bonito azul dun ceo
alisado por dedos de fadas .


161

Un punto no i

 Espace pur dans lequel fleurissent et se perdent les fleurs
 Le sens aigu de la citrouille se découvre calèche
 L'ange me convie à ne plus toucher terre de ses ailes diaphanes
 Un souffle
 Une caresse
 Un vertige tranquille empli d'exquises senteurs
 Les cigales stridulent
Tout concourt à la redistribution du livre d'heures
Du point pierre éclate l'envol soyeux de l'âme
Oiseau de passage et si présent
Éloquence élégiaque sans défense a maioría comme un feu
Et si persuasif
Que ces choses vides et indifférentes en familiarité tendre
Me somment d'être en dehors de moi
Pour d'une mort éclose
Donner sens et amour
En retour de mission. 
160

l’imagination créactive

     L'imagination active
 l'imagination créatrice qui crée dans et par l'action
 l'imaginant se laissant porter par ce qui est
 il est l' " sendo " au vif du déroulement des choses
 il i-magine
 des lignes Maginot
 en leur béton figées
 pour défibrillation mesurée
 se mettre à la portée des ondes
 qui vont et viennent et s'espacent
 créant le vide intra-cellulaire
 du tissage des associations logiques .

     Il y a mise en portée singulière 
 chaque fois qu'un visage
 éclaire le haut du mur de schistes sombres
 visage aux yeux lumineux
 et à la barbe blanche
 que la voix douce fait vibrer .

     Écaille de vie
 arrachée au reptile premier
 que le vent écarte de la sente aux bogues piquantes .

     Corne de brume entendue
 lorsque de la vallée
 monte le souffle de la bête .

     Échancrure estampillée
 du nombre d'Avogadro
 dont la veste ouverte laisse voir
 le cœur suint de myrrhe .

     Élan au vol si lent
 des anges par dessus
 le châtaignier et le chêne vert
 candélabres de ma maison .

     Pensée verticale
 hors la vague primesautière
 des effluves empreintes
 de la rugosité des échanges glabres .

     Retour monosyllabique
 des ahanements de l'animal
 au sortir du bois
 orée des commencements .

     Simplement soi
 en qui l'autre sans ankylose
 ôte l'enflure de la tradition
 sous le voile de l'acceptation .

     Sagacité au risque d'être
 juste un retournement
 à l'aube du jour nouveau .


 159 

Psychologie, ce qui soigne

 Du point de la personne qui rencontre un psy :

L’intention. Vouloir que des choses changent dans mon comportement, que des souffrances s’apaisent .

A relación, la qualité de la relation, être en face l’un de l’autre, là où l’individu devient une personne. La qualité de personne est toujours interpersonnelle ; il ne peut y avoir de “é” sans untu”.

Je ne deviens vraiment une personne que lorsque je vous regarde dans les yeux et que je vous permets de regarder dans les miens .

Etablir le lien, un lien par lequel l’on se sent accueilli et accepté dans son être, un lien ressenti au profond de soi-même, bien au-delà de ce que nous pouvons dire et exprimer, un lien qui fait que l’on se sente naturellement chez soi, et qu’un échange essentiel va avoir lieu .

Le langage.Être accueilli avec son langage propre. Mon langage c’est moi. C’est ce qui me fait être dans le monde, me protège et me définit. C’est une partie essentielle de mon identité. Mon langage, ce sont mes mots mais aussi ce que mon corps physique donne à voir par des mouvements et des microsignes .

Soigner c’est êtreécouté, c’est rencontrer un professionnel qui soit dans un état présent et non crispé devigilance, dont l’attitude de bienveillance active peut m’émouvoir et me donner envie de me confier. J’attends que l’autre soit calmement centré en lui-même et que son acceptation inconditionnelle à ce qui est soit pleine et entière .

C’est être entendu etaccueilli sans jugement.

C’estsentir par mon corps, ma psyché, mon âme et mes affects ce qui se passe en moi à propos de ce qui se passe là, si différent par le cadre de la rencontre et pourtant si proche de moi parconfiar qui s’instaure .

C’estnommeravec concision et le plus clairement possible ce que je ressens .

Pour le praticien :

C’est repérer par une écoute la plus large possible tous les éléments du processus de la rencontre, dans un continuum de conscience, dans le contact en train de se déplier là entre nous, dans le contact qui s’instaure ici et maintenant mais qui néanmoins éclaire le passé et l’avenir .

C’est créer un climat de légèreté et de liberté pour l’autre, qui permette aussi le repérage d’éléments d’analyse .

C’estcréer un cadre tout autant concret que symbolique et imaginaire, clair et sécurisant, mais qui ne doit pas être un mur mitoyen afin de permettre d’accéder au cadre réel .

C’est lancer des pistes, des hypothèses, des jalons, dont l’autre pourra se saisir s’ils sont à sa portée, sans être redondants avec ce qu’il est, ni trop éloignés de ses capacités émotionnelles et de compréhension du moment. C’ests’ajuster créativement et avec pertinence à la situation .

C’est aimer tout l’avoir de cet être-là devant soi dans ce qu’il donne .

C’estaimer l’être de cet être-là, sa richesse accumulée dans son histoire de vie, ses potentialités et ce qu’il est dans le déploiement de lui-même, dans son dépliement vers sa croissance d’être, dans son ouverture au monde .

C’est maintenirla bonne distance entre lui et moi afin de mettre à jour et de faire travailler les perturbations de la relation entre lui et son environnementavec un maximum de clarté dans le ressenti et de lisibilité dans l’expression sans contraindre l’autre a être autrement que ce qu’il est ou/et donne à voir à son entourage .

C’est dégager tous les éléments deconfluence, deprojection, dintrojection, derétroflexion et dégotisme dans ce qui se joue à propos de notre rencontre. C’est être le mécano plein de doigté qui démonte et remonte tout en sensibilité les petites pièces de la mécanique humaine qui reste bien vivante durant la transaction existentielle qui nous relie, nous conjugue, nous décline et nous grandit .

C’est considérer l’autre comme un être humain en croissance, comme un pélerin sur un chemin initiatique, engagé sur un chemin de conscience ininterrompu. Etre un homme, c’est être un voyageur, toujours en mouvement .

C’estpartir du commencement, de là où l’autre en est, avec son histoire de vie, avec ses émotions qui nourrissent l’émergence de ce qui éclot comme à son insu dans le creuset de notre contact. La qualité d’être unepersonneet non un individu implique une quête de sa véritable identité à des fins d’individuation effective constante vers ce qu’on est vraiment .

C’est tenir le cap et être legarant du cadre, afin d’inscrire ce qui se passe, ser, dans l’espace-temps de la rencontre présente et dans la succession de nos rendez-nous .

C’estexpérimenteravec pertinence, des situations qui adviennent au rythme de celui qui vient en confiance se faire soigner et sous la guidance de celui qui est en responsabilité de le soigner. Alors vont pouvoir émerger ces éléments de la mécanique psychologique à l’oeuvre dans notre psyché, non en assénant à l’autre des diagnostics péremptoires et des baumes réparateurs mais en le dirigeant vers des voies où lui-même pourra être en mesure de donner sens à ce qui se passe .

N’utiliser sesconnaissances théoriques qu’avec circonspection. La théorie et la technique ne peuvent embrasser l’ensemble de la psyché, le traitement psychique étant unerelation totalequi engage le praticien autant que le patient bien au-delà de la théorie et de la technique .

C’estêtre patient sans être attentiste .

C’estêtre stimulant sans précéder l’autre sur son chemin de vie .

C’estêtre juste dans ses interventions dans le sens dejustice afin de ne pas leurrer l’autre et lui donner envie d’aller plus loin encore dans la connaissance de soi .

C’est être en justesse d’ajustement créateur co que hai, juste là, dans l’ici et maintenant et après ducontact .

C’est vivre en simplicité, en humilité et en éveil la séance de psychologie où le travail se fait aussi au-delà de nos capacités cognitives à clarifier les situations, bien au-delà de ce qui se dit là, et où le changement qui se produit là est autant affaire de compétences, que de la vitalité et descapacités d’auto-guérison alors stimulées que la personne possédait en son fond .

C’est préférer la valeur incertaine et sensible de l’activité humaine expérimentant ce qui arrive là, à la tranquillité rassurante pleine d’a priori, d’inférences et de fausses certitudes de celui qui sait comment s’y prendre pour soigner, de celui qui calmemême si cela est parfois nécessaire – , à défaut d’inscrire la personne dans une démarche deresponsabilité et de conscience pour construire elle-même son bonheur .

Poétiquement votre c’est savoir que dans les brumes du matin tout autant que dans le crépuscule du soir, il y a tout autour de nous tout ce qui n’est pas nous, que vivent ou ont vécu de multiples personnes et que le monde est plein de possibilités de rencontre et de dialogue .

S’ouvrir dans le respect de soi à ce qui est autre ne peut être que relation qui soigne .

C’est êtrel’aventurier de son devenir, enmarabilla et au regard de ses comportements, en marche vers un mieux-être sur sa ligne de vie. C’est êtrelibre, ce qui n’est pas chose facile car comme le dit Kirkegaard : ” La chose la plus terrible qui ait été octroyée aux hommes est le choix, liberdade . “

157

aimer, oui mais pour de bon

Il y atrois modes initiatiques de la rencontre permettant l’amour .

Le meilleur estun vide soudain de l’âme dans lequel les images disparaissent, les idées et les paroles se taisent, la liberté et la clarté s’ouvrent subitement en nous de telle sorte que tout notre être est saisi. Tout devient prodigieux, profond, évident dans ce qu’il y a de distant et d’infiniment incompréhensible. Ce contact est pur souffle d’intelligence .

Une voie plus ordinaire traverse le désert dans lequel, bien que nous ne puissions rien voir, rien comprendre, rien sentir, sinon une sorte de souffrance et d’angoisse, nous sommes attirés et demeurons dans cette obscurité et cette aridité parce que c’est là seulement que nous trouvons un peu de stabilité et de paix. A mesure que nous progressons, nous apprenons à nous reposer dans cette aride quiétude, et l’assurance apaisante d’une présence réconfortante et puissante au coeur de cette expérience s’accroit de plus en plus. Se révèle dans une lumière qui est pénible pour notre nature et toutes ses facultés en marche d’être, l’attrait difficilement soutenable à devenir bien plus que ce que nous semblons être. Nous sommes alors dépassé infiniment et la pureté de cet attrait entre en conflit avec notre égoïsme, notre aveuglement et notre imperfection .

Et puis il y a la voie de la tranquillité remplie de saveur, de repos et de douceur dans laquelle, sans qu’il n’y est rien qui satisfasse particulièrement les sens, l’imagination et l’intelligence, la volonté se repose dans une profonde, lumineuse et absorbante expérience d’amour .

C’est alors que se dresse devant soi la Personne, ce support, cette âme-sœur, ce miroir, cette altérité, cette extraction hors de sa propre image, cette exigence à la ressemblance, ce par quoi j’existe dans la rencontre, ce par quoi je peux me noyer et ce par quoi je peux aussi être révélé. Faites vos jeux, faites votre “é”, nécessairement dans la relation à l’autre, en essayant toutefois de ne pas trop vous attacher à l’autre .

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la solitude ça s’apprend

   La solitude physique, le silence extérieur et le recueillement véritable sont indispensables à ceux qui veulent mener une vie en conscience. mais comme beaucoup de choses en ce monde ce ne sont que des moyens en vue d’atteindre une fin, et si nous ne visualisons pas la fin nous ferons un mauvais usage des moyens .

Ce n’est pas pour fuir les hommes, que nous nous retirons dans le désert mais pour mieux voir le monde dans lequel nous sommes et chercher le moyen d’être plus utile. Certains qui n’ont jamais connu la véritable solitude pourront affirmer sans hésiter que la solitude du coeur est la seule qui compte et que l’autre, la solitude extérieure, non importa. Or ces deux solitudes ne sont pas incompatibles. L’une peut conduire à l’autre .

La solitude la plus réelle n’est pas extérieure à nous, ce n’est pas l’absence de bruit ou l’absence d’être autour de nous ; c’est un abîme qui s’ouvre au fond de notre âme, un besoin de nourriture qui jamais ne peut être rassasié. Une seule voie conduit à la solitude, celle de la faim, de la soif, de la douleur, de la vulnérabilité et du désir, et l’homme qui a trouvé la solitude se retrouve vide, comme s’il était vidé par la mort. Il a dépassé les horizons, il ne lui reste plus de chemin à prendre. Il se trouve dans un pays où le centre est partout et la circonférence nulle part. Il ne voyage plus car c’est en demeurant immobile qu’on découvre ce pays .

Et c’est là, nesta soidade, que commencent les activités les plus fécondes. C’est là qu’on apprend à travailler dans le relâchement, à accroître sa vision, à voir dans les ténèbres et à trouver, au-delà du désir, une porte qui s’ouvre sur l’infini .

Matériellement, des conditions sont nécessaires. Il faut avoir un endroit, dans la nature ou dans un local avec une pièce où personne ne pourra nous trouver, nous déranger ou simplement nous remarquer. Il faut pouvoir nous détacher du monde pour être vraiment de ce monde. Nous devons nous libérer en dénouant les liens tendus et ténus qui nous attachent par la vue, l’ouïe, l’odorat, les ressentis, la pensée à la présence des hommes. Et quand un tel endroit est trouvé, soyons satisfait mais ne nous troublons pas si nous sommes obligés de le quitter pour une bonne raison. Aimons cet endroit, retournons-y dès que possible et n’en changeons pas pour la moindre peccadille. Et dans cet endroit, respirons tranquillement, naturellement, sans précipitation, afin que notre esprit puisse se reposer, oublier ses soucis, plonger dans le silence et le secret de toutes choses .

Certains hommes évoquant la solitude intérieure pensent qu’il est possible de vivre au milieu du monde et de sa confusion. Ils admettent que la solitude extérieure est bonne en théorie, mais affirment qu’il vaut mieux sauvegarder la solitude intérieure tout en vivant avec les autres. De fait leur vie est dévorée par des activités et étranglée par des attachements de toutes sortes. Ils craignent la solitude intérieure et font tout ce qu’ils peuvent pour y échapper. Et ce qui est le plus grave, est qu’ils essayent d’entraîner les autres dans des activités aussi vaines et dévorantes que les leurs. Ce sont de grands serviteurs dela cause”, de grands créateurs de travaux plus ou moins utiles. Ils impriment des programmes, écrivent des lettres, et téléphonent pendant des heures. Ils sont ravis d’organiser des réunions, des banquets, des conférences, des cours et des manifestations. Ils animent et se dépensent sans compter. Ils pourront même réunir un grand nombre de personnes autour du thème de la solitude avec tant de sollicitude que le tumulte, les interpellations et les applaudissements ne pourront qu’écarter l’esprit de solitude de sa justesse indicible .

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Tradition et révolution

   Il est des traditions humaines qui ont tendance à stagner et à s’altérer. Ce sont celles qui s’attachent à des objets et à des valeurs que le temps détruit impitoyablement. Elles sont liées à des choses contingentes et matériellescoutumes, modes, styles, attitudesqui changent fatalement avec le temps et sont remplacées par d’autres .

Il est aussi des traditions qui sont comme la respiration d’un corps, qui renouvellent la vie en empêchant la stagnation. Elles sont des révoltes calmes et paisibles contre la mort .

Ces traditions pour rester vivantes doivent être révolutionnaires. Elles seront toujours là parce qu’elles refusent les normes et les valeurs auxquelles la pensée humaine s’attache avec ardeur .

A ceux qui aiment l’argent, le plaisir, les honneurs, le pouvoir, cette tradition vivante nous dit de voir l’envers des choses, de chercher le véritable sens de notre vie, la paix de l’âme .

Les révolutions lorsqu’elles ne sont que politiques transforment les choses en apparence. Elles s’effectuent dans la violence. Le pouvoir change de mains, mais quand la fumée se dissipe et qu’on a enterré les morts, la situation est la même qu’auparavant. Une minorité d’hommes forts arrivent au pouvoir et font disparaître les opposants, à des fins personnelles. La cupidité, la cruauté, la débauche, l’ambition, l’avarice et l’hypocrisie sont les mêmes qu’auparavant .

L’alliance d’une tradition vivante et d’une révolution humaniste peut fixer le cap pour un dépliement existentiel respectueux des équilibres fragiles et mouvants dont tout groupe humain a besoin. Cette alliance ne peut être fermée sur des principes archaïques convenus, ni ouverte sur le tout-venant moderniste. Elle doit donner envie de croître, elle doit donner faim à l’esprit du groupe qui traversant la surface des mots devra aller au-delà de ce qu’expriment les mystères, pour dans l’humilité du silence, la solitude intellectuelle et une certaine pauvreté intérieure conjoindre au désirmoteur de notre humaine condition humaine-animale -, l’élan d’une intuition unique, vers une Vérité unique que nous possédons au fond de nous-mêmes et que nous connaissons parfois, par intermittence .

A ce stade de compréhension de cette humaine condition en marche, entre tradition et révolution, l’émergence des profondeurs de la psyché et de l’âme, de traits de lucidité et d’intuition, rencontre l’expérience existentielle dans la nécessaire relation communicante de ce processus de recherche impliquée aux hommes de bonne volonté, à tous les hommes en devenir d’être .

155

o odio asolaga

Elle rassemble des êtres qui n’ont rien de commun les uns avec les autres, des êtres qui sont dans l’impossibilité de se fuir eux-mêmes ou de fuir les autres .

Forcés de rester ensemble, les hommes et les femmes de la haine brûlent sur place tout en essayant de se repousser mutuellement. Ce qu’ils exècrent le plus est moins ce qu’ils voient chez autrui que la haine qu’ils sentent que les autres éprouvent pour ce qu’ils voient en eux. C’est ce que les autres leurs renvoient de leur propre image et de leurs faits et gestes qui les fait se complaire dans la haine. Ils reconnaissent chez leurs frères et soeurs ce qu’ils détestent en eux. L’égoïsme, la jalousie, l’impuissance, la terreur, le désespoir, la haine, c’est le mal .

Ce n’est pas le mal qui est une entité négative, mais plutôt l’absence d’une perfection qui devrait être. Le mal est ennuyeux parce qu’il est l’absence d’une chose qui pourrait nous intéresser corps et âme, et intellect .

Ce qui peut nous attirer dans les actes pervers, ce n’est pas le mal, mais le bien qui s’y trouve, un bien vu sous un faux aspect, dans une perspective déformée. Un bien qu’on aperçoit comme un miroir aux alouettes, qui nous fait tendre la main, mais qui n’est qu’un appât dans un piège. Et quand le piège se referme, il ne reste que le dégoût, l’ennui ou la haine .

Les gens de la haine vivent dans un monde plein de trahisons, d’illusions, de manipulations, de mensonges et d’ennui. Et lorsqu’ils essayent de noyer cet ennui par le bruit, l’agitation et la violence, ils deviennent encore davantage ennuyeux. Ce sont des fléaux pour le monde et la société .

154

integridade e humildade

 Integridade é ser ti mesmo. Non é crer que tes que converterte noutro .

Non é para usar a súa mente e corpo na tola empresa de vivir o experiencias doutro, para escribir os poemas ou para vivir a espiritualidade de a outra. Demasiadas veces os homes se apresuran a darse importancia por imitando o que ten éxito, porque son demasiado preguiceiros para imaxinar mellor. Queren un éxito rápido e teñen tantas présas que non o aceptan tempo de ser eles mesmos .

Integridade convive coa humildade. Para o home verdadeiramente humilde, modais ser, os costumes e costumes dos homes non son asuntos para conflito. A humildade non consiste en tratar de ser diferente, coma se nós sabía mellor que ninguén o que somos e o que debemos ser .

Como podemos ser nós mesmos se levamos a vida doutro ? E leva coraxe para ser só ti mesmo, acorde co noso destino. Tamén a ansiedade que podemos experimentar por manter o noso equilibrio, para ser honesto, en situacións difíciles, para seguir sendo ti mesmo sen dureza, sen impoñer as nosas falsas personalidades ás falsas dos demais, maio ensínanos a ser profundamente humildes .

Un dos características da persoa humilde é que os demais non saben que pensar dende ela . Pregúntanse se está tola ou só orgullosa .

A humildade ten a soidade como irmá, a dos espazos infinitos onde todo acontece, mesmo o aprazamento das cousas ditas e polo que todo contribúe, no ir e vir das condicións da mente, co vento dos instintos , desmoronando paixóns e marabillas da súa propia imaxe .

Integridade a irmá Atenea, o orgullo de ser un home/muller de pé, para suxeitar a barra, ser vertical, preparado para afrontar a adversidade, á conmiseración-reflexo, a dúbida e autoinchazo .

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