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De Tronçais à Servières D'arbres il y eut Mais nul d'entre eux Mufle relevé de l'aube M'avait transporté de la sorte. Secousse oblige Extraite du fond des âges Notre rencontre fût bruyante Comme au café de l'Opéra Où tout nous opposait. Nulle trace d'arrogance Juste un assaut entre pirates De pure et raide manière Disposant bras jetés à l'encan D'une réalité de cendres. Remuement souterrain Sans lâcher des yeux Du groin de mousse Toutes griffes tendues D'un éclair à venir. Longtemps après Au passage des gorges Il fallait descendre près de la rivière Obliger le marchand À payer l'octroi pour traverser le pont. Aimer c'est demander à l'autre Sans possession sans jalousie Quel est son tourment Et se tenir sans même connaître la réponse Dans le noir de l'énigme. Au bouche-à-bouche Dans l'eau trouble D'un miroir de mésalliance J'ai conçu le fruit vivant D'un jour que l'âme éclaire. Quand à la femme d'avenir Celle des cours intérieures Que chantent le temps des cerises C'est en plénitude du manque Que je vous quittais. À la folie Même le firmament s'assombrit Quand pris de panique À la courbure du temps L'échec fût nécessaire. Dire à ceux qui restent Ce qu'on a tu de son vivant Plonge le récipiendaire Dans l'écriture de quelques lignes Sur un papier de circonstance. Vogue et me viens Secrète solitude Au passage des roues ferrées À un jet de pierres Du cœur des maraudeurs. Un jardin d'encre Recouvre la contrée Inconsolable Au contact des fleurs Un bouquet des champs. 1273