au gré des ormes

 Ce carrelage fait d'hexagones rougis .
Cette allée d'arbres bruissante d'un printemps pluvieux .
L'escalier à la rambarde de fer forgé .
Ce jour par dessous la porte de la chambre qui laisse monter les éclats de voix provenant de la salle du restaurant .
Ces fenêtres avec leurs ferrures à l'ancienne .
Ce volet de bois mal fixé qui bat contre le mur quant une rafale de vent se lève .
Telle l'armoire avec sa vitre miroir d'un temps entreposé .

Kia noho ki reira
à l'ombre des choses en place
assis dans le fauteuil défoncé
des entrelacs d'idées mal négociées enturbannant mes pensées
souvenirs psalmodiés par une petite voix intérieure
je pris mes cliques et mes claques
boîte à images et carnet de moleskine
pour aller péleriner aux effluves d'antan .

Froidure et pluie métamorphosaient le sombre de l'air en plein après-midi
discret passage à cet état d'écoute permettant d'être dispos
pierre sur laquelle bâtir la cité des frères
Jérusalem céleste sans ses anges rendus visibles
Jérusalem juste existante pour accueillir le marcheur d'âmes
en quête d'un détour probable vers l'état prémonitoire des repentances
en quête de souffle et de lumière sur lesquels chevaucher
chercheur rendu à sa besogne
l'arceau d'un jeu de croquets alors obsolète
devant la maillet de la vacuité
le fomentateur des rencontres désirées
celles que la disponibilité sans attente permet de faire éclore
même au déplié des heures creuses
alors que monte d'entre les frênes et les ormes le chant froissé de pluie et de couleurs mêlées
au jardin lumineux et parfumé
phrasé de pleurs en printemps
à la confluence des charges sonores
d'une eau rageuse raclant de galets invisibles
les marmites de géants .


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Waiho he Whakautu

Ka kore e whakaputaina to wahitau imeera. Kua tohua nga mara e hiahiatia ana *

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