Les regards se croisent

Se croisent les regards
Sur la margelle
Le soir
Quand la branche se brise
Que le vol des lucioles se fait délicat
Que les senteurs de lilas s’exhalent
Que la force de sève gonfle les pétales.

Le filet se resserre
L’instant éphémère contenu
Suggère la redondance
De l’esprit aux quatre coins courant
Vers l’infini ouvert
Du volcan des origines
Entre source et nuages.

L’heure est venue
D’aimer
De ne pas mourir
De se fondre dans le Visage unique
En avant de soi
Au survol des corbeaux
Par le dialogue éternel.

Les mailles sont fines
Au plus-ou-moins-tout
Du souffle se haussant
Sur la pensée de plain-pied
Énergie des profondeurs de l’Être
En l’alliance à trois faces
Ombre offerte à l’homme de longue errance.

Le lieu de toute vie
Est Vide médian
Caressant au plus mûr de l’été
La senteur des moissons
Flamme d’entre les ténèbres
Entrant en communion avec l’univers
Sourires partagés aux abords de minuit.

La Vie désire
La fin jaillit
Hors du cercle circassien
Mailles à partir
Du temps gonflé de sang
Accédant au chant
Par le pur silence.

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