Бұтақтағы көгершін сияқты

Nuit passée    
Au calendaire des obsessions    
Ai vu le jeu des morts et des vivants    
Arguant de l'arc bandé    
Dans l'entre-deux des migrations.        

Теректің ұшында дірілдеген жебе белгіленбеген
Қытырлақ жапырақтар өз қалауы бойынша
Реңкте пісірілген
Соғыс брендтері
Демиургтың аузында.        

көгершін ұшады !    
Ал қызыл көзімен мені көзде
Ашуланған театрда
Қарапайым әннің хорегияларын бағыттау
Қорқыныш пен қиратуға қарай.        

Көз алмасы
Шеңбер штрихымен белгілеу
Бет сүйегін көтеру
Күріш ұнтағының шатасуында
Күлгендей Париждегі кеш.        

Қосылған, содан кейін ажыратылған
Мэриленнің көзінен ағып кетті
Қысқы аспанның карамель көлеңкелері
Жүректің ребусын шешу
Әуесқойлардың сынықтары жарылған.        


1004

Төрт қолмен

Төрт қолмен
Маған бас бармақтың жоқ екенін көрсетіңіз
Және бұл альфа және омега
Ешқандай жеңілдік жоқ
Бұл бөлісу жағдайында.       
 
толық сақал
Ерінсіз кішкентай ауыз
Ақпанның сол түнін тағы көрдім
Балалық шағымның тазылары
Өрістердегі токтар.    
 
Менің татуировкасы бар денем
Гавринистің шебер толқындары
Маған дана толқындар пайда болды
Морбихан шығанағында
Толқынның көтерілуінде.        
 
Пішінді бас
Монетизацияланған бистоуимен галода
Мен бақытты Құдайға сенемін
Көзге
Жатқан қайраткерлердің бауырластық өткелінде.        
 
Ал маған келеді
Қышыну тудырды
Ұзын орындықтың жанында
күн астында күту
қағу қанаттары
Кішкентай қолдар сияқты
Күлді ағаштардың көлеңкесінде
Оңтүстік қақпада
ғимараттың
кіршіксіз ұлы
Жер қабақтары
Жартылай тірілді
Көкжиек бойымен
Шынайы ұстау үшін
Қалың және күшті
Екі дүниенің астында
Бір нәзік және ерікті
Екіншісі кілтті тапқанын мақтан етеді
Сөздердің маңызды тәртібі    
Жағдайға сай киінген
Кейде түртеді
Бірақ қар тасиды
Ұмытудың күлінде
Бұл қиял жанып кетеді
Үлкен жалғыздық кезінде
Әр беттің шығысында
Тасты еске түсіру
Үстінде маяк    
Қатысудың екінші жағында.    
 
 
1003

Ерлердің балалық шағы

Souffrant de l'absence    
Ils se sont posés sur la ligne de crête
Dans le champ des morts
A la rencontre des étoiles.

Que voit-on de là ?
Où la langue épelle les derniers mots
D'un mystère sans fond
Encillant l'envie de vivre.

Ne parle-t-on pas d'effacement
Alors l'axe du monde approche
Au centre de cette quotidienneté
Devant laquelle s'incline le Boiteux.

Il est un jour
A vivre ou à perdre
Où le langage porte en terre sacrée
Le bouquet du printemps.

Un visage
Ça se voit
Des racines
Point
Juste une épaule
Effleurée de la main
A l'orée de l'enceinte
Alors que la voix
Creuse l'air
De nos égarements
Quand semblables
A un lac qui se vide
Les eaux boueuses
Grouillent de vie
Hors d'atteinte
De l'asymptote
Aux alliages reconstituée
Alors que cela se boit
Monsieur
Pour que charitablement
Lever le verre
Soit l'acmé de l'égarement
Produit à petits cris
Aux suçons de l'esprit
Espadouillés
Dans le face à face
Avec les fosses profondes
Retournées
Sous l'ondée énigmatique
De l'enfance des hommes.


1002

Le passage des hongres

En bout du chemin    
Le passage des hongres    
A serti les barbelés de crins fins.        
 
Point de repère    
Juste l'odeur de suint    
Imagerie obsidionale des oppositions.        
 
Naguère la roche métamorphique    
De creux et bosses compressée    
Fut soleil retourné.        
 
Navré de n'offrir que des mots    
Nous eûmes la délicatesse de monter à bord    
Par temps de mauvaise mer.        
 
Quand soudain    
Ombre furtive au ras des eaux hurlantes    
L'Homme apparut dans le fractal des origines.        
 
Secousse séquentielle    
Le vertige nous enjoignit    
De rencontrer le père.        
 
Cette nuit    
Elle sera là    
Ne sachant où aller.        
 
Et je l'enserrerai    
En gravité extrême    
Entre les mondes éternels.        
 
Une pluie fine      
Recouvrira sa langue.        
 
Le passé à portée de main    
Déploiera ses coloris.        
 
Le bleu du ciel     
Mangera les nuages.        
 
Je verrai le merle    
Au fond du jardin.        
 
Il épellera mon prénom    
Jusqu'à ce que le nom vienne.        
 
Les rires ricocheront    
Sur le cristal des lèvres.         
 
Entre les roseaux    
L'abeille fera frissonner les feuilles sèches.        
 
Nous glisserons hors du nid    
En attente de la tétralogie de l'aube.        
 
Rigoureuse    
Faisant ciller les yeux    
Elle pénétrera le saint des saints    
En grand apparat.        
 
Moi l'enfant de mai issu d'une plaie    
Je retournerai la peau    
Pour inscrire quelques mots de Rimbaud    
 Sur le dos de la cuiller.      
 
1001


 

Chemin de traverse

Pris au piège de l'utile    
Aide-toi    
Renonce    
Sois plus fort.        
 
Ne juge pas    
Le rival amical    
Dis-lui    
De s'allonger à tes côtés.        
 
A s'isoler    
Mélodie soyeuse et sans parole    
La mue s'est faite    
En soulevant le voile.        
 
Peu de signe   
Aucune idée   
Sur le papier   
Une tâche de café.        
 
Une question vitale   
Puis se dessine notre origine    
Dans le cœur du cœur 
La lumière entrera.        
 
D'une voix caressante    
Être voué à la solitude    
N'en déplaise    
Au grand annonceur.        
 
Donne avant de mourir
Ta tête aux victimes
Et ris de tes angoisses
A jamais enfouies.
 
Restez près de moi    
Santons de Noël    
Habitants les rues heureuses    
De Luceram la belle.        
 
Le Retournement    
Élèvera le corps    
Sur le pavois    
A la vue des assaillants.        
 
A renoncer    
Instruit et vivant pour de bon    
Rend toute aliénation    
Inaudible par grand vent.          
 
Recule d'un pas    
Sur la marelle des regards    
Femmes et enfants    
Froidement disposés.       
 
Absent    
Mais dégageant un sourire    
Le vide ne sera plus à sonder    
Le vide de la trame dernière.        
 
Les pierres parlent    
De concert    
Le mouvement trace son chemin    
Qu'en sera-t-il du lendemain ?        
 
Puis soudain    
Tout recommencerait   
En chantant    
Le chant des partisans.        
 
Ne restera    
Que l'absence d'avoir été    
Quelque temps encore    
Parmi les vivants et les morts.        
 
A délaisser l'histoire    
Certains parviennent à la légende    
Narrant ciel et terre    
A l'aune du revenez-y.        
 
Sages et rebelles    
Vous martèlerez sur la dalle de granite     
Les signes de l'entendement    
Au plus fort du jugement.        
 
Continuons    
Mais ne dites pas un mot    
De cette immoralité    
A être immortel.        
 
 
1000
 


 

Bascule

Bascule    
D'avant arrière    
Sur le siège à roulettes de Mère-grand    
Pour mener à la porte des neiges    
Sous le sapin argenté    
De l'opéra régenté    
La mise en demeure d'aimer    
Cette participation    
Au rassemblement des sorcières    
Mes sœurs
De derrière la colline du printemps    
Jonquilles et narcisses    
Parfumant l'air    
D'un ruissellement d'argent.        
 
Clopin clopant    
A la pointe du pont des Arts    
J'ai reconnu la marche des étoiles    
A se montrer du doigt    
La furtive accolade    
Du matin    
En permission d'esprit    
Avec le Poséidon    
Du bassin aux bateaux    
Bouche guimauve    
Des rires    
Devant les chaises de métal     
Dansant carmagnole    
Avec les marionnettes     
Du castelet d'Alice.        
 
Nous nous sommes mis d'accord    
Pour grimper au faîte des maisons    
En conclusion sage    
Des cœurs cherchant cœurs    
Appliques de bronze posées    
Sur cette double vie    
A bâtir en liberté     
Les choses si particulières    
Que sont le chant de pierres    
Au passage du "béni soit"    
Auguste métaphore    
Prompte en sa pulsion   
A figurer l'éternité    
Dans l'accastillage des floraisons.        
 
( œuvre de Manon Vichy )
999

Souffler n’est pas jouer

Etre capable    
De souffler    
Entre les omoplates    
Le son d'une guitare    
Aux ailes étendues.        
 
Etre capable    
D'ouvrir    
Le second volet de la vie    
Aux frontières    
De ce qui nous altère.         
 
Embrasser son fils    
Alors qu'auparavant    
Etre noyé dans ses sanglots    
Aurait ravagé    
Le couple et sa descendance.      
 
Se raccrocher    
Aux branches    
De cet arbre mal foutu    
Alors que de fixer le regard sur la poignée    
Jamais la porte ne s'ouvrira.        
 
Silence    
Quand ébranlé par la douleur    
Il faudra rentrer chez soi
Lettre lue     
Pour la métamorphose du papillon.        
 
998

La retenue d’eau s’est offerte

Ce matin    
La retenue d'eau s'est offerte  
De nature    
Au cœur de terre    
A faire se lever le printemps    
Dans le glissement de l'air    
Hors de la faille.        
 
Puis revenir    
Beau comme le jour    
Rêve de lune    
Sous les étoiles du Têt'Cho    
Auprès de l'amiral    
Droit comme un I       
Croquant la pomme des prairies.       
  
Fléchissant le genou    
Devant la Croix des amours profonds    
Ils ont tenus    
Offrandes à hauteur de poitrine    
Les récipiendaires de la nouvelle portée    
Emboîtés telles pièces d'une poupée gigogne    
Dans l'enceinte du grand Chêne.        
 
Coule    
Eau de mars    
Hors des vasques principielles    
Allant de degré en degré    
La conscience claire    
Vers cette prodigieuse descente    
De l'autre monde jusqu'à nous.        
 
 
997

La voix de si loin

La voix   
De si loin
D'un tambour
Au son voilé
Parvenant jusqu'à nous
Tel sourire
Ondulant des lèvres
A l'orée de la clairière.

D'un revers de main
Asseoir le trop plein de mystère
Dans un fragment de calcaire
Le couderc proposé
Ardente fontaine
Gardant souvenir d'avoir croisé
En solitude corrélée
L'envol d'un regard.

Répéter les faits
Enfreints d'une patte
Posée brève
Pour que se retirent
Aux détours d'un parcours
Les actes de sagesse
De l'activité humaine marquée
Du cri du dépouillement.

En occurrence
Entre le masque et le visage
Entre caresse et fureur

Quand il s'agit de créer le sens
L'ange se transforme en faiseur de roi
Comme les abat-sons du clocher
Cloches des heures saintes

Sonnant à la volée
Soumises aux offices.

Ne pas voir ça
S'abriter dans le feuillage des frênes
Nous les compagnons de voûtes
Enclins à démêler l'écheveau de chanvre
Du chant de la pierre
En instance des encombrements intérieurs
Pour qu'Être unique
Se changer en Liberté.

Sans excès
A mesure du surgissement de l'inattendu
Calquer l'éloquence des souvenirs
Sur la face opaque de la montagne
Immensément soumise aux humeurs des nuages
Prompts en leur repliement
D'alléger les petits pas de Jeanne
Le soir en descendant du grenier.


S'adonner au jeu secret
De l'ordre et de la lumière
Riante joliesse de la femme respectée
S'excusant de creuser le ciel
D'une musique d'excellence
Sous la crédence des jours meilleurs
Tresses d'ail posées à même les drailles du cœur
En attente d'un brouet vernaculaire.


996

Ле “Routier

Papillons des jours en joie    
D'une grande herbe l'autre    
Du groseillier aux fleurs de mûrier    
Les mains se sont posées    
Cortège des âmes légères    
Sur la plaine immense    
Que balaie le vent de la Planèze    
Propice à se mettre à l'ouvrage    
De rapiécer chemises et sacs de jute    
Pour l'arrivée prochaine de Pierre    
Le petit de Baptiste    
Qui de cinglante manière    
Fouettera la terre battue de la route    
D'un dérapage contrôlé    
Sur son vélo d'argent    
Le "Routier"    
Tout droit sorti de la Manu    
Payé avec sa première solde    
Pour aller au bourg    
Chercher la tourte de pain blanc    
Mission de la semaine dévolue aux enfants    
Sans oublier le "Gris" және "Job" du grand'père.        
 
995