Je me demande

Je me demande si je dois en parler
Ça file vite
Aussi vite que les plateaux de la balance
Sont folie légère
À mesure de mon amour.

Noble race jusqu’à la mort
Point de serment
Juste quelques sarments brûlant au fond du corridor.

Les larmes se payent cash.

Pauvre intention du déplaisir à venir
Arguant du moment où se coucher
Sur la paillasse de feuilles de bouleau
Après avoir soupé
Cette nuit aux esprits transfigurés
Dans la chambre aux rats de l’enfance.

J’ai rarement cédé devant le miroir
Pour discordance aboutie
Faire fête
À rompre les amarres
Devant la pacotille.

Place à la misère accablée
Avant de succomber au service.

Et vous ne verrez rien de pareil
Par douceur exquise
Qu’esquisser le pas de trop
De l’éloquence impudique.

Quel spectacle
Que cette langue sanglante
Droite venue de la saumure
À l’ombre des tamaris
De l’Étang de la Bonde
Où bouillonne
Le fruit d’un forage extrême
Ce plâtras
Cette vérité même
Cette toute petite chose
Craintive
À se chuchoter
Dans l’alcôve éternelle.

Table d’opération
Faisant table de ping-pong
Pour fongicide absolu
Faire rebondir la balle
À gorge déployée.

La boule de la rampe du garde-corps
S’est dévissée
Tête roulant jusqu’à l’entre-deux des cours intérieures
Jusqu’au panier des finitudes
Panier de pique-nique
Couvercles ouverts
S’envolant
Vers l’attelle vermeille
De la marche des Cieux.

Pelure d’hiver
Aux lampées d’un vent salace
J’ai crû atteindre le fond des golfes amers
À portée de main
Sur la clide du jardin.

Une échelle
Permet de monter à la chambre de Van Gogh
Vers l’homme de profil
Au regard tourné vers le bow-window
De quelques occurrences jointes
Agrémentant la venue du partenaire.

D’évidence absconse
Sans rituel humiliant
La parole se délia
Pour être stockée dans la mémoire locale.

La tête du bovin
Parfaite tête
Avec ses cornes
Ses oreilles
Et son mufle luisant.

Le bœuf et le chien d’une crèche
À Lucéram
Point d’orgue du périple provençal.

Pas d’escalier
Rien que des plans inclinés
Glissant à souhait
Jusqu’à la soute du précieux trésor.

L’homme ouvrait son journal
Faits divers à la une
Pour d’un regard trempé au fil du ciseau
Faire jaillir pleine page
Les gouttes de sang de l’Adieu.

( Œuvre de Sylvain Gérard )

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