Il sera assez grand pour garder les vaches

Une histoire à l'écart des routes    
Une histoire de vie    
A se cogner la tête contre les poutres    
Quand dans les combles  
Le vent siffle.        
 
Sortir    
Épouser la neige épaisse    
Qui recouvre la Lande    
L'appareil sur un poteau    
Faire un cliché blanc.       
 
Rentrer    
Glisser une bûche dans le poêle    
Gratter la braise avec le tisonnier    
Faire ronfler le tirage     
Pour que des escarbilles grattent le tuyau de cheminée.        
 
La terre battue de l'automne    
A remplacé la paille de l'été    
Les gens se pressent contre la table    
Les sièges sont pris par les anciens    
La cigarette gris-Job passe de main en main    
Une douce odeur d'étable flotte dans l'assemblée    
Les voix se rencontrent    
Le tiroir à pain est tiré    
La tourte sortie    
Est découpée en tranches épaisses    
Le fromage descendu de la planche    
Le jambon décroché      
Les chopines de vin bien noir    
Proviennent du tonneau en souillarde    
Les verres de batteuse s'entrechoquent    
L'on boit l'on mange l'on cause    
Des éclats de rire éclatent    
Le sol accueille les jets de salive    
Les yeux brillent    
Devant la lampe à pétrole    
Dans un coin sombre    
Un enfant silencieux    
Debout.       
 
Il ne bouge pas    
Ses sabots vernis du dimanche    
Reflètent une flamme qui danse    
Son bonnet laisse passer des mèches blondes    
Il est sérieux le petit    
Sa maman reviendra l'hiver fini    
Alors il sera assez grand pour garder les vaches.        
 
 
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