Près de la barrière
J'ai frissonné
Et tu étais là
Et je ne disais rien.
Tu étais bien là
Et pourtant tu semblais ne pas me voir
Si tant qu'un pas de plus
M'aurait précipité dans ta nuit.
Je n'avais pas osé leur apprendre
Aux heureux de ce monde
Qu'il est des bonheurs bien supérieurs
Plus vastes et plus raffinés.
Que mon esprit crée
Bien plus que la matière ne désire
Et que mon âme
Se couche dès légèreté requise.
Gwirani pa akakolo
Thupi la chikondi changa
Bweretsani ku makutu anga
Kunong'ona kwa chisangalalo chake.
Ngati masomphenya abwera kwa inu
Zisungeni pachifuwa chanu
Mkati mwa misala yanu
Kuti anzeru sangathe kufikira.
Mdierekezi ndikumva mwa ine
Ndikokoma bwanji kukhala wokakamizika kwa iye
Pamene amatuluka pawindo
Duwa lophwanyika.
Bwerani m'maso mwanga
Ndipo undiwone
Kuchokera
Zomwe tikadakhala.
Zolemera ndi zovuta ndi zowawa
Ndimapunthwa ndi zibuma za tsoka
Wodala ndiye wokwera pamwamba pake
Ndi mapiko amphamvu ku thambo lamkuwa.
Cette terre aux émotions si belles
Je ne sais l'expliquer
Sans la porter pleines poignées
A mes lèvres asséchées.
Plus je me regarde
Plus je retrouve l'enfance
A jamais insufflée
Par cet élan recommençant.
Je prends, je malaxe
A hue et à dia
Le bien et le mal au court bouillonD'un temps compté.
Je t'aime, tu m'aimes
Et ce cri est sublime
Tant il est absurde
Dans le silence des sentiments.
Les tenailles se fermerontSur les entrailles des paroles figées
Alors nous plongerons dans la ténèbre
D'un été si court d'avoir été.
( détail d'une œuvre de Frédérique Lemarchand )
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