Se joignent se disjoignent

Se joignent se disjoignent
Les accolades du soir
Dans le noir profond
Porte cochère ouverte
Sur l’avenir sentinelle.

Âme éternelle
Si jolie si menue
D’un arc-en-ciel l’autre
Callée entre les ridelles du char
Parmi les odeurs de foin coupé.

Naissance rêche
De l’enfant qui suivit
Calembredaine des bleuets
Au rythme des ornières
Dans la gaité nue du matin.

Hic cecidit
En caresse d’être
Ce fût le temps des étreintes lentes
Contre les paillous de blé
À l’odeur craquante du pain sortant du four.

Poursuite haletante
S’achevant au carré princier
Sans hâte sans lendemain
Dans un présent tranquille
Plaisant et coi.

Écarquillant les yeux
D’une fine dentelle
Au poudroiement d’argile
Elle vint armée d’une gaie ferblanterie
Jusqu’aux portes du paradis.

1451

Siyani Mumakonda

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