Pom-pom girls de la guirlande En troupe Déambulant de long des quais Pour apparaître en beauté Sous les balcons du patron.
L’éclaircie se levait Éconduite de la forêt Elle venait rafraîchir l’heure avancée de la nuit Puissamment disposée Au ras des brumes.
Lavée et arrosée de frais La petite maison différait du cloître Alors que la silhouette de l’édifice sacrée En son assise massive Humait le vent avec componction.
Foulant les entrailles de la terre À la merci d’une coulée de lave Nous avons suivi les barrancos Pour basse plate-forme du bord de mer Accueillir le ressac des retrouvailles.
Luxuriance Du champ de bataille revisité Par un fatras de végétation Alors que voletait le monarque De branche en branche comme en quatorze.
Brinqueballés Par l'exode précipité Nous avons rassemblé nos fripes Pour nous enjoindre à quitter le pays Sans amarres sans attaches.
À brasser les eaux profondes Nous libérions et ramenions en surface Ces extases de sensibilité et de ravissement Fouettées de plain-pied Par la faconde de l’étonnement.
Fleur à fleur Dans le rouge seyant du pommier Nous avons rejeté l’information Pour prendre au-dessus du panier La poésie de l’œcoumèné.
Au chant du coq Don modeste du matin gris Le chaperon rouge tarda à nous rendre visite L’horloge battant rappel De sa régularité charnelle.
La feuille verte En errance derrière la beauté N’hésitait pas à se casquer Afin d’éviter les gravures religieuses Apposées sur le mur de chaux grise.
La coupe luisante Tendue à bouts de bras au-dessus de l’autel Promeut les vertiges de l’âge À qui plonge dans le songe Comme laver son linge au clair-obscur des remontrances.
De retour des Ombres Le navire Argo s’est présenté Déroulant son ancre Devant le manège aux chevaux Afin d’inonder de lumière le ponton des attentes.