elden ele

 
 
 elden ele    
 değerli taşı geçmek    
 aydınlık ford'un üstünde    
 biz insan krallığının görevlileriyiz    
 düşüncenin kaya kazıyıcıları.        
  
 cam bardakta    
 birleştirilmiş    
 taze manna    
 ana ağacın altına yerleştirilecek    
 çölden ayrılmanın sevincinde.        
  
 Ökse otunun altında yatmak   
 bize zarar vermeden     
 yağmur gelince    
 alayı çanları hoş geldiniz    
 Aziz John'un yangınları.        
  
 tuzak geçti    
 adım ve kürek    
 tasasız sunağını kuralım    
 yatırmak    
 egolarımızın büyük idealleri.        
  
 toplayalım    
 kavşakta    
 arkadaşları meşgul et    
 görev çaprazına    
 biz kaçanlar, kararlaştırılan.        
  
 ortak olalım
 Direniş ile
 güven için
 hayallerimizi ilan etmek
 Büyük Enerjinin Hizmetinde.



 743
   

Tiretain boyunca

 
 Déconfinée, désabusée, folklorisée   
 la lèvre supérieure retroussée  
 la bête allait   
 de son pie disgracieux   
 sans révéler le fond de sa pensée   
 si ce n'est le chichon princier   
 qu'elle imposait   
 à son oratoire champêtre   
 le temps de changer de trottoir   
 au maître d'aujourd'hui   
 le grand générateur   
 des ascensionnés   
 car il était temps   
 d'échapper aux coupables dispositifs   
 que la rumeur extrême assemblait   
 en petites lampées de flagorneries   
 de menteries et de complotisme   
 pendant que les créatifs   
 de rondins, de glaise et de bonne humeur agis   
 fabriquaient la romance discursive   
 établissant aux ronds-points des routes   
 sans repli tactique   
 la juste casaque   
 du palio de Möbius    
 destriers écumants prêts à l'initiative   
 vers le paradigme accompli   
 bien au-delà du champ des certitudes   
 que le bouc émissaire à la toison d'or   
 accolait aux murs de la cité   
 provoquant angoisses et dénonciations   
 de la part des lobbies   
 chancres adultérins   
 d'une épidémie la bien nommée   
 des mots et du peuple   
 que la virulence des propos   
 fit se lever   
 gourmande de bit coins   
 pendant que les ramoneurs de bronchioles   
 œuvraient à l'ombre des grands professeurs   
 à la coopération féconde   
 séparant le corps   
 du milieu de vie de la personne   
 tout en ignorant les complexités   
 face à l'inattendu des variants   
 où les grandes oreilles surmenées   
 devant tant de carence   
 quittèrent les tabloïds   
 pour se diriger vers les terres fertiles   
 d'un Occident aux dents blanches   
 dont le moteur entropique   
 ne faisait que trousser la convenance   
 au pied de l'échelle de Babel   
 à mesure de l'engouement   
 pour la musique des sphères   
 énamourant le monde   
 d'une agreste parade   
 de sons d'eau et de murmures du vent   
 le long des rives de la Tiretaine.        
  
  
 742  

 

La rue

 
 
 D'une crème périmée    
 au fond d'un pot en carton    
 il a fait son repas    
 telle une mouche hésitante    
 sur le rebord de la fenêtre.        
  
 Le banc de bois était sale    
 un journal fera l'affaire    
 pour se poser    
 dans son manteau durci de crasse    
 sous une pluie fine.        
  
 Puis se lever chancelant    
 pour le long du trottoir    
 vaciller quelques pas    
 vers l'allée des arbres droits    
 aux feuilles dentelées.        
  
 Il est des jours     
 où le nuage épais    
 hésite à percer devant la misère    
 où nous fûmes poussé    
 dans la ruelle des morts.        
  
 De bagages, point    
 un bon K-way, point    
 des chaussures fermées, point    
 des gants de laine, point    
 un soupçon de sourire, point.        
  
 Hirsute, les cheveux ébouriffés    
 il allait de rue en rue    
 s'asseoir au pied d'un immeuble    
 entre deux merdes canines    
 en serrant son cabas noir.        
  
 Sur le bout de papier il devait voir un docteur    
 mais il avait oublié    
 et l'assistante sociale    
 itou
 un grand chat gris passait à pas feutrés.        
  
 Au soleil couchant    
 fallait trouver l'endroit    
 pour s'affaler peut-être s'allonger    
 dans le bruit incessant d'une circulation    
 qui irait en s'amenuisant.        
  
 Il connaissait le coin    
 depuis le temps qu'il errait    
 l'homme de notre époque    
 à la portée d'un regard    
 qu'on pourrait lui offrir.        
  
 Il avait un viatique    
 une peluche aux oreilles rongées    
 par le chien qui l'avait accompagné    
 quelques temps de canicule    
 et de froid polaire, successivement.        
  
  
 741 

Un avenir initié

 


A regarder derrière
la véranda de l'abri coutumier
les fleurs de mémoire piquettent
le chaume des champs.

Qu'importe le temps qu'il fasse
les feux passent à l'orange
élargissant le présent
hors passé et futur.

Il y a de l'électricité dans l'air
entre les pylônes du barrage
qui ne prêtent pas à rire
juste à friser les poils sur les bras.

Les neurones plongent dans la chair
il fait froid
les articulations se grippent
la carriole grince.

A l'expir
conserver un peu d'air
permet la remontée
vers les pâturages d'en haut.

A trop fendre la bûche
l'éclat de bois saute sec
sur le sol détrempé
par l'orage de la force pure.

Il est des jours comme ça
où du fond de la terre
montent les reflets de nos entrailles,
mitraille sèche sur la plaine rase.

Plus bas à droite
contre le talus
la pierre plate des origines enlevée
sans flagornerie extrême.

Bombant du torse
l'orgue a crevé la voûte
de son barrissement épais
faisant lever la poussière.

Fallait sauver les apparences
sortir en catimini du confessionnal
pour défiler bannière au vent
sur le parvis de l'église.

Une tourterelle traverse le ciel
puis une deuxième
le couple se forme
sous le dais du printemps.

Ornez de rameaux
l'entrée du temple
soyez le pain et le vin
d'un avenir initié.


740

De long en large

 
 
 M'élevant de long en large
 sur le panneau de bois
 les clôtures de l'âme
 avaient fière allure.
  
 Il y poussaient des fleurs sauvages
 à cru tels nos rires joyeux
 pigmentant de nos instincts
 des gouttes de sang sur la pierre blanche.
  
 Du doigt sur la gâchette
 en corrigeant la mire
 la leçon héraldique
 prenait corps contre le frêne.
  
 Sabahleyin
 sur cette ardoise de hasard
 se formaient des îles et des presqu'îles
 à petits jets de vapeur humidifiante.
  
 Aux tendres larmes
 sur la joue de la repentance
 répondaient la fièvre des cendres
 sous les crocs de l'absence.
  
 Caresse œdipienne
 à la flûte traversière
 l'élan fût grave
 un deux trois soleil.
  
 Mêlant ombres et lumière
 à la proue victorieuse
 là où la vie se gagne
 s'engagèrent des nuits sans sommeil.
  
 Pour le cierge émondé
 bannir de nos instances carcérales
 le lingot d'or
 des ténacités événementielles.
  
 Me vint tout contre
 l'aspect des choses simples
 cette pensée de fièvre :   
 que disait-on de moi ?        
  
 A la une, à la deuxà la trois
 de nouveau le soleil
 me permettant la fuite parfaite
 dans les halliers de la forêt.
  
 Histoires partagées, opinions acquises
 nous pûmes rejoindre nos pénates
 en cercle sous l'arbre aux palabres
 échanger le thym et la lavande.
  
 orada vardı
 tant de tendresse et de franchise
 que chaque mot gorgé d'orgeat
 clochetait aux pinacles de la mémoire.
  
  
  
 739
   

Il était descendu de son perchoir

 

Il était descendu de son perchoir
maigre et coléoptère
pour mener grand tapage
sur les planches métalliques
qu'on aurait dit un carillon rose
énumérant les heures
vite fait bien fait
question de donner soif
au besoin de prendre scène.

Le flamenco dura tant
que claquettes et castagnettes
écartèlent leur savoir magnétique
aux offres métonymiques
à cru et à dia
des yeux de femmes
sommées de consentir à la fureur
d'oculis hors de leurs orbites
sans que le fauve fasse grise mine.

En ce temps-là
on engrangeait le grain
à la lueur des torches
éraflant de leurs trémolos
les soupentes ouvrières aux trémies déposées
sans que la dague hurlante
ne satisfasse le poète teigneux
que l'affectation aux frontières
rendait sensible à la merci du vent.



738

çantasını sürmek

 

 çantasını sürmek    
 emplie de troubles et de fureurs    
 l'homme des fourches caudines    
 s'est épris du jour qui point.        
  
 L'endroit est instable    
 le corridor de la mort    
 prélève à jets circonspects    
 le miel des dernières levées.        
  
 De maintenir la mâchoire inférieure    
 de la pocharde griffue    
 envenime la situation    
 hors la courbure du temps.        
  
 Ne bougez plus    
 monstre des addictions    
 soyez la continuation des grillons de l'enfance    
 abaissez d'un cran le besoin de volupté.        
  
 En vociférant le nom des délices    
 les ergots sont la souffrance    
 des murailles étanches du repli    
 prairies butinées sans fleur sans raison.        
  
 De sourires point sous cette chape    
 les mains suggèrent le col des origines    
 le soleil émiette ses secrets    
 il est temps de se lever de bonne heure.        
  
  
 737 

Su çok tatlı

 

 Su çok tatlı    
 suikastçıların kolunu arındırmak için    
 Böylece Kutsal Chrism    
 bazı ilerlemeler tığ işi.        
  
 Böylece beni haberdar et    
 mahkumun affını almak    
 ve günleri say    
 benim münzevi hayatımdan.        
  
 Pencerenin altından geçen hayvanlar    
 yıldızlı fısıltıların gecesi    
 kimeraların bölündüğünü    
 büyük itişlerle.        
  
 yapamam ama    
 anne ve babayı aradım    
 dünyanın karnından    
 çıplak ağaçların saçlarına.        
  
 Anladım    
 mürettebata eşlik etmek    
 iplere takılmadan    
 bu görevin işe.  

  orada vardı   
  ve misk ve yara
  sadece çatalda
  gün zar zor genişliyordu.


 736
   

yürüyorum öyleyse varım

 
 
 yürüyorum öyleyse varım    
 et peu m'en faut    
 que le glas sonne    
 le retrait de nos troupes.        
  
 Ils furent braves nos soldats    
 quand l'ombre même de leurs râles    
 papillonnait devant la nuit de l'âme    
 consœur appropriée d'une nuée ardente.        
  
 L'herbe d'après la catastrophe    
 était grasse et texturée    
 tout comme une toile de Damas    
 rougie du sang des femmes.        
  
 Un pas puis un autre    
 le corps se mit à trembler    
 devant le baiser du soleil    
 tourmenté par le fripé des nuages.        
  
 Au blé des champs    
 au papillon ivre    
 j'assemble le faisceau de feu    
 pour le retour du vivant.        
  
  
 735
   

Le mot de trop

 
 
 Ne pas lever le mot de trop    
 croix de bois croix de fer    
 vont en enfer    
 les enfants du mouroir.         
  
 Éteindre à petit feu    
 les restes de la veille    
 de cendres mêlées    
 ces offrandes aux Dieux que la raison vénère.         
  
 Il n'est de pire effroi    
 que la chasse à courre    
 derrière le cerf    
 puis d'élever la croix des flammes.        
  
 Appeler le vertige et la nausée    
 quand le silence se fait complice    
 des remords à rendre l'autre coit    
 sürtünme olmadan.        
  
 Livrez le suc admirable    
 des mirabelles mes sœurs    
 où se livrer en miroir    
 aux belles nuits d'été.        
  
 De main de maître    
 naître au charbon des excavations    
 du riche pouvoir des mots gentils    
 pour faire gouzi-gouzi aux fils de l'esprit.        
  
  
 734