Traces d’éclosion

 


Se suffirent d'elles-mêmes
les calembredaines
sans que mystère opère.

Éclosion en rase campagne,
le menuet tôt venu
escamota la plainte.

Naviguant à vue
les choses dites et reprises
engagèrent la ritournelle.

Affrétant le fier roulis
nous pûmes monter à bord
sans que palinodie s'en suive.

Il n'y a d'enfants
que le double des mots,
identique au point précis.

A deux doigts en galipote
la messe fût dites
sans que l'on trouve à redire.

Retenez vos étranges manières
il se pourrait que le bât blesse,
en arrière toutes !

L'aubépine
se montre à la fenêtre,
pericoloso sporgersi.

Mâcher crue
la coquille des songes
sans que le gardien nous hèle.

Des trous plein de trous
sous le haillon,
perce la bedaine.

Père et mère
en généalogie remontante
se portèrent à céans.

Salicornes
aux frais remugles,
salez les champs !

Sans jambes
sous la machine
l'homme se prit en ses racines.

Cétone efflanquée
en pose minimale,
point d'œil à remonter le temps.

Mère-grand,
odalisque pensante,
visite du Verbe.

Machu Pichu,
des organes transplantés
clé ordinaire pour aide claire.

œuf à œuf
le mobile fût trouvé,
sans pas perdus en fidélité.

Griffures d'avril
n'arrêtent pas le printemps,
je me tue à le dire.

Essarter la colline
mène au paradis
des colibris gris.

Vente à tous les étages
le vantard pêche
sans panser les plaies.

Étonne-moi
et me viens
le bouton rose à la boutonnière.

Creux des mille perles
mirliton des tontines
affleure la fontaine.

Mis à l'écart
des garages de l'attente,
coronavirus mon soucis.

Oreille cosmique
en senestre,
étoiles mes sœurs.

L'hippocampe
en son élan
capte la courbure du temps.

Chemin bosselé
au charroi tôt venu,
renaître en écriture.

Bulbe arraché à la terre,
l'œil de mère
cahin-caha.

Des pleurs à l'horizon
la route est à deux sens
l'appris et le non appris.

Pensées griffues
la panse éclata
d'étoiles consenties.

D'une occurrence svelte,
en sa doublure,
l'écriture ceinte.

La brebis
dromadaire de mes nuits,
Ô silos de l'esprit !



563

Message à Pierre

 


Nuages mucilages
au gré des vents du large
le fanal oscille et cliquette
en bout de jetée grise.

Naguère nous pûmes à force de bras
godiller jusqu’à l'entrée
près des brisants
où l'écume explose.

Flairons sur le pavé mouillé
la geste des gens de mer
leur famille sur le quai
figée par le destin.

Franchissons à marée haute
les dernières coudées
d'avant le feu
récipiendaire de nos épreuves.

J'avais dix ans
en bord de cale sèche
le Normandie avait brûlé
la vie flottait entre les cordages.


562

Bu sabah gökyüzü beyaz

 


Bu sabah gökyüzü beyaz
de cette plainte innommée
œil turgescent au front de mon obstination
une main d'amour vient se poser
sur mon front se desquamant
à mesure de ces nuits
où l'ombre oblitère
les échancrures de ma conscience.

Ecran marial
mon cœur bondit
et mon âme s'emplit de gratitude
dans l'observation de ces paupières
s'ouvrant devant l'offre de vérité.
à grands tintements de cloches
par les coursives de notre navire,
la mort abolie.

Le crayon signe la commande
de ne plus circonvenir aux élucubrations
sirènes remontantes des gouffres
les algues étranges de la présence-absence
découvrant à l'aube venue
le visage et les yeux d'un soleil
signe de reconnaissance
de nous tous, en épreuve.


561

bayram

 


Bu yüzey
acıların küçük bedenine
cesurca yürümek.

Anılar ormanında
geçmiş karşılaşmalar aklımda
hayaller ve gerçekler ortaya çıkıyor
krizalitinden çıkmış bir böcek gibi
gece ve gündüz artık siyah beyaz değil
her şey renkli
herşey yolunda.

Çocuklar dönüp
okul bahçesinde
kestane ağaçlarında dört mevsim bereketlenir
kara ormanda kış
yapışkan tomurcuklu bahar
ardından kümeler
beyaz ve pembe çiçekler
dolu ve hışırtılı gölgelerle yaz
sonbahar nerede saklanır
defterde
sunulan yaprakların bronz
onların sert sapının etrafında.

tekerlek dönüyor
kuru toprağın altında
demir çemberlemeye karşı
yapılan açıklamaların dökülmesi
bilinen bir anlamı aydınlatır
görüntüler orijinal nişlerini içeriyor
biraz acının acı tadı
farkındalığı kahverengiye döner.

Ruhuyla tanışmak mümkün
uzayda seyahat etmek
bu bakışta algılamak için
içerdiği fiziksel reaksiyon
yükselen duygu
yeni anlaşmanın gelişi
acı hikayesine getiriyor.

Sonsuza dek kaybettiğimi düşündüğüm şey kurtarılabilir
bu bilgiyi iletmek önemlidir
alçakgönüllülük ve alçakgönüllülük ile
ruhunu geri getirmek yapılabilir
diğeriyle temas halinde
temel kelimelerin kelimesi kelimesine
görünmez bir iplik sonra hissettim
farklı tezahür seviyelerini birbirine bağlar
hangisine dönmek
sadelik ve canlılıkla
çağrıldık
olanı dolaştırmak
bulutların konserinde ışıklı bir mola.

tarif ediyorum ve dolaşmaya başlıyor.

ben aynayım
ve kökenlerime doğru ilerleme vektörü
buradayım
ben varım
ve diğeri orada
diğeri ise ruhumun aynası
ve giriyoruz
evrene sonsuz minnetle.

bu yüzden kutluyoruz.


560

Sadece Mona Lisa'nın gülümsemesiyle

 


Donne
ogive de printemps
au rebond des notes du piano.

De pleines fougères
manduquent l'ombre et la lumière.

Par la travée
le jour paraît.

En leurs gravats de nuit
les souvenirs émergent.

Pierre de sel
contre la rambarde
il jouait du flûtiau
l'homme au masque neutre
en ses haillons
mêlé à la tourbe des mots.

De la sculpturale tour
s'échappaient ses cheveux gris
effluves lasses
et taillis secs
sur les barreaux de l'échelle
montait à petits bonds
le rire du sang des choses
aux murmures
de la plaine au loin
vacillante
à pleines mains
retenant l'herbe ensilée
dans la boîte des songes
aux fuligineux apprêts
du suave reflux de la gnose émise
solitaire
sur le pavé gras des remontées
mon âme aux multiples élans
rassemblée
les ongles sales
éclairage salace
elle offrait à tous
aşağı bakıyor
les allusions aux baisers
que l'araigne compassion
éclaboussait
par petits jets d'esprit
sur le miroir
en fond de salle
toi la bicolore
jeune femme aux habits de charme
que la table ronde saisissait
par plaques dispersées
sur le parvis des algues sages
aux macareux heureux
soulevés par le vent de mer
en partance vers l'huître perlière
amuse-gueule des sorties de théâtre.

Le rêve épouse les plots du plateau
où faire passer les mots
juste la recherche d'un petit bonheur
juste avec le sourire de la Joconde.

( Collage de Pascale Gérard )

559

Ruhun Balerinleri

( Pascale Gérard'ın mürekkebi )
 


Violettes crocus pâquerettes giroflées
le jardin s'ouvre à l'amour
avec la fin de l'hiver.
 
Les oiseaux croquent
de leurs trilles agrestes
l'emplacement possible
où circonvenir le choc des grêlons
sur les tuiles romaines.
 
J'ai cinq doigts
et me rebelle
sans maîtrise
mais fort à faire
contre l'onctueux repas de fête.
 
Ma muse est indicateur des fleurs de mémoire
qu'engage par jeux posturaux
le reflet des offres de lumière.
 
Uzağa gitti
la navrance des mères abandonnées
le rire des enfants endimanchés
la ruade des chevaux ailés.
 
La pomme était à croquer
le vent fera l'affaire
devant tant d'offres à affronter
sous le tutu charmant
des ballerines de l'esprit.
 
 
( Pascale Gérard'ın mürekkebi )
558

kelimeler homurdanıyor

 

Ahlak
ve kelimeler homurdanıyor
yerleşim yeri
yetkili
ilgilenebileceği kişiler adına konuşmak
hiç doğru değil
ikili bir yolsuzluk ajanıdır
senin bana gidişinin karşısında
bizi akılla kampa sokan.

Karmaşıklık
oi
çile
evet güvenden.

Üzerinde Anlaşmaya Varılan Fikirler Sempozyumu
şekiller ve duygularla karışır
duyulan kelimelerin dağılmasıyla.

Daha kötü sağır yok
iki bölmeyi yönettiğini düşünenden
ve bunu tüm gelenlere çok yüksek sesle söylüyor
rüzgarın sözünü almasına izin ver
böyle gümüş ok
konfor altında bükülmüş dizler
gök mavisini yakan ıslık
dolunay havasında.

( Pascale Gerard'ın heykeli )
557

çiğnenmiş kar

 


Neige foulée
forme svelte à l'entrée de la pâture
page dure de l'écrit
le souffle sur le duvet
vent de février
sonne l'heure
au bleu d'un frisson
de blanche lignée
ouvrant à grand tapage
l'ordre des corneilles
que susurre à l'oreille
la levée du jour
sans que lune paraisse
ma mie
que le regard darde
d'un sourire belette.


556




Viens voix hurlante !

 

1
voix hurlante
vol de l'ange
ve uyum
louve amie de l'homme
la neige claque ses flocons
en conciliabule avec l'horizon
que ferme la nuée.
 
Passe ta robe
et me joins
l'homme au passé révolu
ma solitude ennoblie
le son des cloches croise le murmure des errants
s'ouvre le cœur des tendres
en accueil de la rudesse des blessés de l'âme.
        
Petites pierres sculptées
contre le mur de chaux recouvert
la marche lente sur la neige craquante
appelle et replie de gothiques écritures
la muse contre l'églantier
garantie du sceau des mendiants
en cette étendue
de rencontres soulevées
à merci de l'univers.
 
 
554