Le vent souffle , échine lasse , chante quelque part l'oiseau des étreintes hivernales .
Je ne t'oublierai pas , tu ne m'oublieras pas , pour ensemble dire merci à ceux qui nous extirpent, nous les parapluies de la sortie de liturgie à ne pas choir en fond de vasque , inhalant les odeurs de cuisine mi-chèvre mi-choux mi-reille mi-figue jouant à colin maillard d'une narine l'autre .
Il est permis de se dire que même par temps de traîne la poignée se dresse en confiance vers les mains de Charlie, David, Ahmed mais qu'une rafale de kalachnikov peut effacer , mascarade dérisoire , sombre venue des terreurs que la bête immonde interpelle naseaux fumants l'entre-cuisse béante engouffrant en fond d'entrailles nos suaves irresponsabilités .
Il est temps de convoler l'un vers l'autre dans le bleu de nos pliures , d'endimancher de sourires le passage des officiants sur l'allée de graviers défilant à pas comptés vers le lieu sacré , beauté , amour , paix partagés, au-delà du numineux , en l'incandescence de la transparence .