À trois c’est mieux
De manigancer l’entrée en matière
Quand s’ouvre l' "Histoire intime"
Et le "Pourquoi bat mon cœur"
Aux offices souterrains de notre complétude.
À trois c’est mieux
Pour toquer gravement
Puis se mettre en quatre
Et proposer les figures imposées
Du poème Immortel.
Les hommes ! Quelle puissance
Quand des êtres sortis des planches anatomiques
Qui là-haut à cours de chapelure
Ont béni le ciel à force de leur souffle
Comme bêtes enragés.
Plantés là
À la porte du lieu des connaissances
Ils avaient préparé leur affaire
Quoique rien n’y faisait
Le dragon ne voulant pas sortir.
Le meneur
Le "Clandestin éblouissant"
Le seul Egyptien
À l’Esprit triangulé aux neurones serpentiformes
Arguait de son instinct.
La frissonnante "Désir d’éternité"
De ses yeux aux pleurs fines
Minaudait un semblant de compassion
Dans l’attente de l’ouverture
De la liberté à l’état absolu.
Le troisième élément
D’un préparat ignifugé
Appelé "Le Recueilli"
Baignait dans l’atmosphère ambrée
Pour la rencontre providentielle.
L’ "Histoire intime" s’ouvrit
Pour s’offrir, zake, Yasunari Kawabata
À la vindicte populaire
Lui, le transcripteur
Des états de spiritualité.
La stratégie était de dénoncer
Les lieux du plein emploi
De l’errance obligée
Au théâtre cruel
De la réalité rêvée.
À droite le "Pourquoi bat mon cœur"
En désordre amoureux
Dessinait son désir
Importe peu
Que règnent les désenchantements.
Par éphémère danse propitiatoire
Faire résonner le génie des lieux
Dans l’insolite tour de Babel
Aux apparences rassurantes
Crée l’incertitude identitaire.
C’est ainsi que vivent les hommes
À planter les racines du bien
Près des charbons ardents de la déraison
Pour que d’un coup
Le poème puisse s’enfuir à tire d’aile.
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