Peuple des victimes
Au poing levé
Combattants de l'ombre
Je vous tends la main
À l'heure du tocsin.
J'enroule d'un bras ferme
Les chiffons et les velours
En protection
Des théories ronflantes
De la domination par l'Autre.
Aux rives d'un fleuve d'Orient
Je prélève les sédiments de la Relève
Pour bagatelle d'un moment
S'insurger devant les coulures de l'émotion
Et les sachets d'héroïne.
Isthme de la main
Irriguée par le sang des justes
Je sais que derrière la paroi
Il y a la rose minérale
La rose de Maïakovski.
Au plus obscur de la nuit
Sera conçu l'enfant
Dans l'inconfort d'un lit de fortune
Tiré à bon escient
Hors des appartenances et croyances.
Par la dissolution du corps et du mental
Au delà des frontières
Le poète émet et transmet
L'esprit au service du chemin
En double comme de bien.
( Dealbh le Jean-Claude Guerrero )
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