Tasglann roinnean: Mars 2014

S’ouvrir à la synchronicité

La synchronicité est le phénomène par lequel deux événements se trouvent liés simultanément par le sens et non par la cause .

Autrement dit, la synchronicité se manifeste lorsqu’il y a une coïncidence significative entre un événement extérieur objectif et un phénomène ou un état psychique particulier sans qu’on puisse imaginer un mécanisme de causalité entre eux .

Le phénomène de synchronicité représente donc une rencontre aléatoire et simultanée de deux ou plusieurs chaînes d’événements indépendants mais ayant une forte signification pour le sujet alors sensible à la mise en résonance des deux phénomènes . C’est alors que tout prend sens .

Le sujet qui vit une synchronicité est témoin d’une irruption de sens qui apparaît comme une évidence entre des événements sans qu’il ait besoin de chercher quoi que ce soit .

Ces phénomènes ne sont pas l’aboutissement d’une réflexion intellectuelle mais d’une expérience qui provoque un grand trouble chez celui qui le vit car elle perturbe la représentation logique et rationnelle de la réalité du moment .

Carl Gustav Jung considère que notre attitude mentale d’Occidental rationaliste n’est pas la seule attitude possible qui permet de saisir une quelconque totalité ; et qu’au contraire elle est un parti pris partiel et limité qu’il conviendrait de corriger si nous voulons avancer dans notre connaissance
personnelle et la connaissance du monde .

Le lien qui relie deux événements qui à priori n’avaient que peu de chances de se rencontrer nous montre, par la mise en résonance de phénomènes concomitants, que la réalité n’est pas uniquement constituée de manifestations séparées les unes des autres .

Ce lien qui n’est pas explicable par le principe de causalité
suggère l’unicité des deux éléments en présence : l’élément physique et
l’élément psychique . Comme s’ils étaientintriqués”, corrélés et
manifestant un ordre global .

Un vaste réseau relierait-il, non pas de façon linéaire mais sous la forme d’un
tissage invisible ces différents éléments à une totalité sous-jacente au monde
phénoménal ?

Le physicien David Bohm présuppose l’existence d’unocéan d’énergieà
l’arrière-plan de l’univers, un arrière-plan ni matériel, ni psychique mais qui
serait transcendant . Il existerait un fond qui se trouverait bien en amont de
la matière d’une part tout autant que des profondeurs de la conscience d’autre
part ; et que cet arrière-plan serait d’une dimension infinie car ne pouvant
être embrassé ni par l’une ni par l’autre . D’où cette impression que peuvent
avoir les personnes qui vivent ces phénomènesd’unicité de l’être” neo “d’être en sympathieavec l’univers, a bhith a ’faireachdainn “l’unité avec le monde”, non pas avec le monde à la réalité multiple dans lequel nous nous mouvons consciemment mais avec un monde potentiel qui correspondrait au fondement éternel de notre existence .

Dans ce phénomène de synchronicité il n’y a pas d’avant ou d’après puisqu’il n’y a pas de relation causale entre les événements. Aussi cette relation a-causale ne peut que déstabiliser l’approche linéaire du temps qui structure notre vision du monde .

Pour bien comprendre ces phénomènes, il est intéressant de s’ouvrir à d’autres
façons de penser, d’être au monde dans ce qui se déploie hors toute attitude
préconçue , hors de nos atermoiements et de nos peurs .

La corrélation à distance entre l’état psychique d’une personne et un événement extérieur est un phénomène global qui nous ramène à l’intrication quantique .

Jung et Pauli convinrent que la relation causale était insuffisante pour
appréhender toute la réalité vécue . Ils en vinrent à considérer qu’existait un
lien, une correspondance, entre la psyché et la matière, et ceci à travers
un sens préexistant”, qui dans notre espace-temps à relation a-causale permettrait de considérer la psyché et la matière comme deux facettes
complémentaires . Nous entrerions alors dans des paysages à la fois intérieurs et extérieurs où, au travers des échos lancés par la danse intemporelle de
l’univers, atteindre un monde unitaire que Jung appellel’Unus
Mundi”, une mystérieuse et vaste matrice d’informations où tout est en
potentiel .

Mais comment favoriser ces moments de synchronicité ?

Nous pouvons seulement y être un peu plus attentif en étant les artisans, les chercheurs, d’un autre regard sur le monde où tout semble relié, nous lesexpérienceursd’une occasion d’ouverture au principe d’unité non-matérielle qui sous-tend notre monde phénoménologique .

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( Oeuvre de Jean-Claude Guererro )

An dà shaoghal Dhaibhidh Bohm

     Pour David Bohm, il existe deux ordres du monde : l’ordre explicite et l’ordre implicite .

L’ordre explicite est à portée de tout un chacun par des objets, des particules et des événements qui se situent dans notre espace-temps . Il caractérise des réalisations temporaires dans lesquelles les choses sont dépliées, dans le sens que chaque chose s’étend seulement dans sa propre région particulière d’espace et de temps, en dehors de zones appartenant aux autres choses . Mais ces éléments ne sont que des réalisations temporaires qui surviennent depuis un arrière-plan qui est d’ordre implicite .

L’ordre implicite, pour David Bohm, est un agencement où les formes-événements sont repliées en une plénitude totale dans une région à la fois vaste et unitaire qui sous-tend le monde explicite . Cet ordre n’est pas accessible à notre entendement commun, à nos organes sensoriels, tout en étant intuitionnellement proche de nous et surtout d’une profondeur infinie . Cet ordre implicite n’intéresse pas la plupart des scientifiques qui ne jurent que par le côté explicite de la réalité . Aussi l’ordre implicite plane-t-il comme une virtualité plausible qu’on ne saurait dévoiler qu’en présence de plus grand que soi, qu’en reconnaissance d’un monde subtil que nous avons la nécessité de chercher à investir .

Selon David Bohm, cet état d’ordre implicite existe dans tout l’univers . Quand un événement se produit et fait émerger une forme visible, cette forme ne fait que promouvoir, ne fait qu’expliciter, sous un aspect particulier et temporaire ce qu’il y a d’implicite à la source .

La nature de l’univers pourrait être alors un flux d’ondes porteuses d’informations qui se manifesteraient à certains moments, selon des conditions permettant un ajustement dans le monde explicite, et que nous considérerions comme étant la réalité . Nous retrouvons là, les mêmes caractéristiques du champ quantique, véritable matrice invisible de notre réalité qui échappe à nos notions ordinaires d’espace-temps.

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( Dealbh le Jean-Claude Guerrero )

mothachadh, paradigm agus ideòlas

Eòlas .

Fios a bhith agad, Tha e a 'daingneachadh eadar-theangachadh de nithean fìor shaoghal an àite a-muigh. Tha e co-tharraing a nì. Is e fighe ciall ciall a chaidh a dhèanamh eadar eileamaid den t-saoghal a-muigh agus na dàmhan againn gus seo a chuspair “a-mach bhuainn” gu ar a bhith, Cuspair a 'smaoineachadh, A 'ciallachadh riochdaire.

Tha sinn neo-reusanta a 'toirt cùl-mhùtairean ann an dì-dhealbhadh gu bràth air ar a bhith gu conquer.    

Tha an aghaidh Toradh a thèid a chur ris an dàta a nochdas, eil, Neo-eisimeileachd neach-saidheans. Faodaidh sinn cuideachd bho na nì a chuir air dòigh an cuspair Tha com-pàirtiche agus cleasachd ann a bhith a 'cruthachadh an nì, gu corran, Mu choinneamh a 'nochdadh an nì, Cuspair mothachail.

Còmhradh air a stèidheachadh eadar a 'chuspair agus an rud. Tha loidsig ath-chuairteach ann aig an obair ; Bidh sinn a 'toirt a-mach eòlas agus na nithean a rinn sinn Gabh pàirt anns an riochdachadh fa leth againn a bharrachd air daoine fa leth toradh a 'chompanaidh a bhios a' dèanamh dhaoine fa-leth.

Mar sin, fios a bhith agad, Tha e airson coinneachadh ris an fhear eile, Tha e gu bhith a 'nochdadh don fhear eile agus leis an fhear eile le bhith air am breith còmhla ris,  Tha e a 'fosgladh an dorais a-muigh, a 'cur an cèill thu fhèin. Is e eòlas a thoirt do chruth a thoirt do paradox an àireamheal amas a tha air a chur còmhla ri caractar cuspaireil a 'chuspair.

Am paradigm .

Tha am paraggm dòigh air bun-bheachdan no roinnean bunaiteach a cheangal le in-ghabhaltas, DISJUNCTION, Co-dhùnadh, Toirmeasg, Gus seòrsa de chàirdeas a choileanadh loidsig. Tha am paraggm a 'faighinn a-mach dàimhean loidsigeach sònraichte seach eile Anns a h-uile cuspair. Anns an t-seagh seo chan urrainn dha a bhith nan adhbharchd leis an smachd a tha e ag obair air bruidhinn ach a dh 'aindeoin sin a' cruthachadh cumhachan an Sragadachaidh , Tha seo a 'connadh singilte singilte agus ath-riochdachadh a' stiùireadh gu fìrinn ri fìrinn.

Am paraggm le Bidh na Curaidhean as motha aige a 'biathadh a' chonnspaid a tha e a 'cur structaran nan cùisean agus a 'cur air dòigh modhan còmhstri. Le a chuid fosgailte, e a 'toirt còmhla beachdan agus a' gairm nan ùghdaran aca gu adhbhar a thaobh ath-chosnadh ann an gluasad dùbailte de ghàirdeachas glèidhidh agus cunnart a-steach An dùrachd an mac-meanmnach.

Am paradigm Smachd a chumail air loidsig cainnt. Tha e na chothrom smachd a chumail air an dà chuid dè a th 'ann an loidsig agus semantics ann an òraid. Tha e a 'ceadachadh, ann an Suidheachadh saorsa agus uallach a bhith a 'cur aghaidh ri fear dha Àrainneachd, agus leis an fheusag propitiatory aige eadar na tha agus dè chan eil, Eadar an rud a tha air a choileanadh agus nach eil air a choileanadh, Eadar an dùnadh agus an fhosgladh, Cothrom air ìre fìrinn eile.

Am paradigm a 'còmhdach raon farsaing de eòlas, den taobh sìmplidh aige gu sin den iom-fhillteachd as motha. Feumaidh an dòigh paradigm iom-fhillteachd paradigm de shìmplidheachd gus a bhith comasach air a leasachadh a stèidheachadh. Am paradigm Tha sìmplidheachd na pharadigm a tha a 'cur odre anns a' chruinne-cè a 'feuchainn a bhith a 'sealg cus toinnte. Tha sìmplidheachd a 'faicinn eileamaid agus chan ann an eileamaid eile. Tha prionnsapal sìmplidheachd air a sgaradh na tha ceangailte (DISJUNCTION), no cuir a-steach dè a tha sgapte (Lùghdachadh). Paraggm de Pàirt iom-fhillteachd, aige, Ann an snìomh tioram air beulaibh an fhàsach air adhbhrachadh le an neo-aithnichte, an neach-cleachdaidh no an tè eile gu lèir ; Bidh e a 'gineadh an iomlanachd ris a bheil dùil Ann am modh de neo-choileanta a tha an dùil.

Ideòlas .

Is e ideòlas Beachd neodrach ; Tha e na shiostam bheachdan a dh 'fhaodas coltas a Doctrine, feallsanachd, teòiridh. Tha cron mòr ann ideòlasan a bhuineas do bhuidhnean daonna, gu cultaran, gu Comainn a mhaireas beagan ùine. Cleachdadh Structarail, Cruinnich, Frèam agus a 'cuingealachadh a' bhuidheann anns a bheil gabhail ris an tèarainteachd dùbailte aige agus Liberidide. Is e na beachdan sin mar a tha iad ; Bidh iad a 'sparradh air an “a 'ciallachadh neach-rannsachaidh” gabhail ris na tha, lèirsinneach, irioslachd, gu amas gluasadach air a dhèanamh de neo-choileanta, Chan eil dealachadh nan eileamaidean eadar iad agus a 'fosgladh gu na thachras, gu dè tha agus bidh..

Tha ideòlas Dè a nì thu le moraltachd ann am faireachdainn uile-choitcheann an teirm ; tha e eadar-theangachaidh agus a 'toirt a-steach am biodh iad a' co-chomhairle a bhios sinn a 'feuchainn ri bhith aig solar Giùlan air a dhèanamh de fhlùraichean inntinn, cridhe agus gabhail ris na h-uile cruth beatha anns na tha iongnadh, reusanta, Neo-riaghailteach, uamhasach, Thundeurous agus iongantach air an talamh againn.

Na siostaman còdte sin Tha an ideologies sin os cionn nan laghan. Bidh iad a 'gealltainn a bhith an saoghal seo fhad 's a tha e a' fàgail fosgladh chun an t-saoghail far, chun a h-uile dad nach eil Gun a bhith fhathast ann an raointean eòlais … Ach taobh a-staigh crìochan Idòlas an-dràsta.

Ideòlas ; An Slighe fèin-sheasmhachd, Slighe a chuir a-steach gu nas làidire na thu fhèin, Na rathaidean dorcha a chaidh a bhuileachadh le ar eagal air a bhith a 'smaoineachadh, An slighe foirmlean tioram ceangailte ri luchd-peileas nan teampaill, Slighe na mairsinn dhaibhsan nach urrainn fuireach.

Ideòlas, riatanach a tha ceasnachail cho luath 's a thèid a ghlacadh ann an taobh na ioma-avatars – Docrines, Creideamhan, cleachdaidhean, cleachdaidhean -, agus gu bheil mion-sgrùdadh iom-fhillte air a bhuileachadh agus a mean-fhàs a 'toirt ionnsaigh air a stòran, tha an raon far a bheil an cuspair agus an ìre de chlas, eadar Fear agus a sgàil, Eadar math is olc, Eadar na pàrtaidhean gu h-iomlan agus na pàrtaidhean, Coinneamh toilichte Goirid agus Cruthachadh Tomerows a 'seinn no a bhith mì-thoilichte, a 'coinneachadh nas fhaide a' coinneachadh, Gun spionnadh, lùth làn lùth agus nobhail, toinneamh agus tionndadh, Bòidhchead, cridheach, de neo-chiontachd agus Nuair a chuireas tu a-steach thu fhèin air do shlighe.

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Tha e, agus bidh e

 Je ne sais rien , agus gidheadh .
 Serait-ce ?
 Un camp de nomades campant entre mes yeux ?
 Un panneau indicateur du sens à donner à la vie?
 La piste noire des atterrissages pour un dauphin céleste ?
 Le grand fleuve de l'air ?
 Le crâne des chants de l'essentiel ?
 Un rideau rouge qui s'ouvrirait dans le mauvais sens ?
 La levée d'une fleur au désert ?
 Le mirage doux amer d'un soir de solitude ?
 La charité engendrant le parfum métallique d'une rose des sables ?
 Un amour en infinie conversation ?
 Le cri suraiguë d'une larme de cristal ?
 Une anecdote colportée entre ciel et terre ?
 Une joie éternelle sans que l'architecte intervienne ?
 Un épervier à son zénith se mirant dans une naine blanche ?
 Un ange né dans la paume de la main ?
 Une très humble et douce pensée d'amour ?
 Les pétales de la dernière étoile ?
 Un caillou et puis son double en saccades réfléchi ?
 Le jet de tous nos soucis ?
 L'entre parenthèses du visage des nuées ?
 La trace des oiseaux de passage en route vers la pensée ?
 L'émerveillement ceint de deux festivités ?
 Un "6 mars 2014" de garde ce jour ci ?
 Un caillou en son centre dissout par une comète ?
 Le ventre décharné de la patience à bout de souffle ?
 Le bruit d'un papier que l'on froisse ?
 L'anémone pulsatile d'un frais printemps ?
 Une chambre d'or en ses rideaux de tulle ?
 Une petite fille qui mange du chocolat ?
 Le maquillage enlevé au soir du grand savoir ?
 Le creuset où rejoindre sa famille d'origine ?
 Un pied dans l'au-delà et l'autre en terre ?
 Une goutte de présence entre les lèvres de l'absence ?
 Une étiquette collée par les doigts de la foi ?
 La frêle relique d'un saint ?
 Le cri égaré d'un courrier en instance ?
 Le calme d'un torrent au sortir des gorges de la montagne ?
 L'adolescent tenant contre son flanc le hérisson de son enfance ?
 Un couffin de fruits et de légumes dans l'arche de Noé ?
 Le regard mystique qui fait exister le je ne sais quoi ?
 L'incomplétude essentielle à toute perfection ?
 La lumière qui s'attarde entre deux paravents ?
 L'humble vêture de la grande vie dont nous ne savons pas grand chose ?
 Le départ. Le libre court enfin donné aux étoiles dans notre ciel intérieur ?

( Peinture d'Elianthe Dautais ) 

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a petits pas avec le temps





A petits pas avec le temps

casquette vissée sur le devant

j’ai tendu la main aux lumières qui s’attardent

près de l’arbre-maître

à la remontée du chemin

j’ai caressé les ânes de la pâture

leur est donné le pain sec

j’ai conversation menée avec Evan et Louna

en l’éclaircie de l’encre sur le papier

à écouter le flocon de nos coeurs

Juliane ma fille

entre les sources, les fougères et le cri des mésanges

j’ai mis le coquillage à l’oreille

pour entendre mon infinie faiblesse

passante de la vie

l’orange de Noël

faite de mousses et de lichens

j’ai caressé le tronc du châtaignier

mordu la pomme

de cet hiver en passe de devenir printemps

à déchiffrer en innocence ,

l’inachevé et l’incomplétude

fleurs essentielles de la vie simple .

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Puisque vous ne me causez plus de chagrin

 Puisque vous ne me causez plus de chagrin et que le souvenir que j’ai de vous se dissout dans l’épreuve que je traverse je vous serais gré de reconnaître mes nouvelles dispositions transcrites sur ce mur propice au soulagement de mes blessures.

Le doigt levé contre la coupe framboisière de l’espérance est le pôle de la délicatesse à venir. Je me suis avancé et cette course m’a mené au terme de l’ignorance pour maintenant, les reins ceints de la force, scruter avec mes semblables, à mesure de la course de l’univers, le silence de la terre qui tremble.

Au gré des catastrophes causant tant de sécheresse et d’inondation je me suis frayé un passage dans les forêts dévastées où sans défaillir j’ai inscrit la verdeur de mon chemin sous les auspices de la flamme de compassion couronnée des mille bougies de la contemplation.

Dorénavant je ne déchirerais plus les voiles de l’union qui me lient à Son règneet me levant tôt je parsèmerais de fleurs et de poésie les plaies béantes de la souffrance pour accéder à cette invitation de briser le cadre de la vie ordinaire et découvrir derrière la sainte icône de l’attention devenue sagesse infinie le tendre amour si craquant de Ton nom irradiant sous la morsure aux lèvres blanches de la résurrection.

Il est des coupes à petits pois blancs sur fond de sang que la générosité ne peut atteindre. Aussi se lever et tendre l’aube devant le soleil de Ta grandeur ne peut que soutenir cet inflexible effort à naître par delà nos activités décérébrées qui quotidiennement nous poussent à nier notre vraie nature et à manquer la cible.

Embrasé par une force extrême j’ai pénétré le couloir de notre rencontre. La raison s’en était allée en toute hâte pour remplacer les gémissements de l’extrême faiblesse de l’homme en tunique de peau par le cri de la chair grillée de l’anéantissement. Gu bhith, j’ai su replier mes ailes pour entrer par effraction dans le saint des saints, vaste salle consulaire consacrée au retour de l’enfant prodigue.

J’ignore si l’édifice ne sera pas ébranlé et si nous pourrons retenir nos larmes lors de l’ultime séance au goût de vie éternelle lorsqu’à la tombée du jour nous caresserons enfin la douce main de la mise en abîme, celle qui tendrement mais fermement, et de toute éternité, nous convoquera à finaliser notre œuvre.

Une fois libre je pourrai alors consentir au contact mystérieux avec les êtres en tunique blanche venus de la foule bruyante que la joie communicative fait exulter devant la perspective d’accorder les précieuses faveurs de notre cœur enfin arrimé à l’élévation de l’âme au vide des espaces infinis.

Na bi a’ caoineadh. Lève ton regard vers les hautes frondaisons. Sois de mèche avec le temps qu’il fait. N’ignore pas la terre dont tu es issu. Ferme la porte après moi. Continue de marcher. Regarde. Il se pourrai que tu rencontres l’Autre à qui passer le témoin à la croisée des chemins par hasard dans le sourire du sans chagrin.

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