ça respire en nous sans que nous y fassions quoi que
ce soit .
Eprouver cela est une expérience frappante de la
grande Force qui nous habite et nous maintient en vie sans notre intervention .
Et cette force fait l’admiration du monde végétal
qui n’a de cesse, à mesure de l’ouverture et de la fermeture de ses appendices
ailés, de créer le jour et la nuit .
Chan e adhbhar an dàimh a bhith mar aon leis
am fear eile, gus a lughdachadh mar an ceudna, ach air an làimh eile r'a dhaingneachadh 'na
eadar-dhealachadh agus an eadar-dhealachadh seo a dhèanamh fìor staid a’ chaidreachais .
Cha bhith thu a’ cleachdadh an dàimh dhut fhèin
coileanadh, is e an dàimh fhèin a tha againn fhèin
coileanadh agus foillseachadh ìre eile de dhòigh-labhairt air ar bith,
gaol, a tha eadar am Fear-gaoil agus am Fear-gràidh agus a tha thall thairis .
Aller gaillardement à la rencontre de ce monde qui existe
vraiment, non de ce monde fantasmé par nos égos sourcilleux et apeurés, mais de
ce Réel, garant de la puissance imaginale de l’être, au-delà de la réalité
coagulée où s’englue l’esprit .
Chaque jour, être appelé à réactualiser l’espérance, à renouveler l’alliance
Etre simplement là, dans son corps, gu gràsmhor. Respirer l’air présent.
Et voir. Ressentir tout son être se dissoudre face à ce
qui est devant soi.
Et qu’importe si la limite entre moi et ce que je me donne à voir est émergente, mouvante, floutée et semblant alors animée par une énergie sans source ni destination.
Pour de longues minutes, attendre ou ne pas attendre,
qu’importe puisque je suis tout autant l’origine que la fin du monde, et que le
temps pulse hors le temps qui passe une musique si insistante que je calque ma
pensée et mes mots sur le présent mystère.
Que seule l’alouette me sorte de cette rêverie pour me dire qu’il est tard et qu’il va falloir que je rentre.
Le calme est déjà là, en moi, à
demeure si je puis dire.
Si je le cherche ailleurs, je lui suis infidèle.
Etre dans le dépouillement c’est être totalement
soi, totalement nu, pour laisser éclater cette joie qui est déjà présente en
nous, cette joie qui nous précède même.
Nul besoin d’aller le chercher pour qu’il vienne.
Il est déjà là.
Une des voies de la liberté intérieure n’est pas à trouver dans l’affirmation de soi comme on l’entend trop souvent, mais juste dans le fait d’être là. Juste là.
Juste être soi, ni plus ni moins, et être ouvert à l’autre.
Fearg na h-achd chruthachail anns a h-uile neo-chomas a tha ann
tha e coltach gu bheil e ag èirigh bho chùis inntinn an treas phàrtaidh a tha air a ghabhail a-steach leis an soilleireachadh
de bhuaidh an treas pàrtaidh falaichte.