An oidhche, insomnia





  An àm nuair as urrainn don làmh seachad bho sgrìobhadh, far a bheil am peann na laighe agus far a bheil feum air rud nach sguir gu bràth gun a bhith a’ sgrìobhadh .

Air sgàth riatanach, a tha cudromach aig a’ cheann thall, tha eadar na sreathan .

Oidhche aithriseach, miann airson ecstasy, làn fhosgladh, no dìreach thoir leat fhèin, gun teisteanas ..

024

A la périphérie des cercles

A la périphérie des cercles de ma curiosité

m’ai apparu le pré carré des implications mondaines,

noyau frelaté d’un fruit incertain

me convoquant à voirce qui est. “

Libre expression

dans un rapport robuste et apaisé,

je me suis mis hors de portée

de l’enclos de mon intimité

pour m’ouvrir et proposer à quiest là

un bout de chemin à faire ensemble .

023

Gardien de la crypte et du tabernacle

 

 Oiseau-ego de la conscience de soi .

Cette nécessité-vide qui s’apostrophe elle-même .

Ainsi s’effondre le monde de l’éthique où nous avions nos motifs, nos fins et le Sens, c’est-à-dire la substance de la vie .

Moment de retour à l’universel qui en se réfléchissant révèle l’individu comme lieu singulier d’envol de la colombe, comme avènement de la personne .

022

Uisge bhon fhuaran Orcival

     Uisge bhon fhuaran Orcival 's e uisge sònraichte, faisg air cuid eile gu dearbh, uisge sa mhòr-chuid tapadh, den bhotal plastaig, den phìob-deuchainn, uisge bho uisge, ach eadar-dhealaichte bhuapa, agus fhathast fada bho sin creachainn fhamhair .

Agus gu dearbh is e an eadar-dhealachadh a tha inntinneach dhomh, tha an eadar-dhealachadh seo a tha le a charactar iomlan gu ìre mhòr na phròiseas dàimh eadar an soitheach agus an t-susbaint, eadar uisge agus cleachdadh dachaigheil no mac-meanmnach .

019

An solas na sgàile

  La lumière en son camaïeu rencontre le froid de la dalle.

Choc circonstancié du bas d’avec le haut, levée probable de l’enfant endormi, passation de pouvoir entre la nuit et le jour.

La lumière est ainsi, à double emploi. la rencontre de l’offert et du donné, le frisson qui nous comble d’amour en notre vulnérabilité, l’approche du sans-repos, le plaisir d’un vol qui jamais ne s’arrêtera car c’est au nid que l’on prend les oiseaux.

 012

Tel le feu qui pénètre le fer

Tel le feu qui pénètre le fer quant celui-ci est jeté dans le brasier

Le fer garde la substance du métal mais il devient et réalise l’esprit du feu qui l’habite et le transfigure .

Ainsi vont les hommes lorsque le saisissement d’une rencontre les convoque au retournement .

Ils se pourvoient alors en créativité, hors temps et espace, vers le tendre abandon de leur être existentiel, pour aborder le coeur en feu la vague du Mystère .

018

ça respire en nous

  ça respire en nous sans que nous y fassions quoi que ce soit .

Eprouver cela est une expérience frappante de la grande Force qui nous habite et nous maintient en vie sans notre intervention .

Et cette force fait l’admiration du monde végétal qui n’a de cesse, à mesure de l’ouverture et de la fermeture de ses appendices ailés, de créer le jour et la nuit .

017

La présence à ce qui s'advient