M'élevant de long en largesur le panneau de boisles clôtures de l'âmeavaient fière allure.Il y poussaient des fleurs sauvagesà cru tels nos rires joyeuxpigmentant de nos instinctsdes gouttes de sang sur la pierre blanche.Du doigt sur la gâchetteen corrigeant la mirela leçon héraldiqueprenait corps contre le frêne.Au matinsur cette ardoise de hasardse formaient des îles et des presqu'îlesà petits jets de vapeur humidifiante.Aux tendres larmessur la joue de la repentancerépondaient la fièvre des cendressous les crocs de l'absence.Caresse œdipienneà la flûte traversièrel'élan fût graveun deux trois soleil.Mêlant ombres et lumièreà la proue victorieuselà où la vie se gagnes'engagèrent des nuits sans sommeil.Pour le cierge émondébannir de nos instances carcéralesle lingot d'ordes ténacités événementielles.Me vint tout contrel'aspect des choses simplescette pensée de fièvre : que disait-on de moi ? A la une, à la deux, à la troisde nouveau le soleilme permettant la fuite parfaitedans les halliers de la forêt.Histoires partagées, opinions acquisesnous pûmes rejoindre nos pénatesen cercle sous l'arbre aux palabreséchanger le thym et la lavande.Il y avait làtant de tendresse et de franchiseque chaque mot gorgé d'orgeatclochetait aux pinacles de la mémoire.739