Αρχεία κατηγοριών: Νοέμβριος 2012

Περπατήστε

 En aspiration lente
le développé des dalles arrondies
hausse le ton vers l'effort
S'écartent les pierres moussues
les piquets de pâture en perdition
S'offre le gai rivage des terres à venir
La feuille sèche
converse avec le soleil de brume
filtrant son éveil
en pente douce
le pas ample
il monte
l'homme au sac rouge
Par une régulière méditation
il franchit l'obstacle à venir
d'une marche présente
vers sa propre rencontre
sous la lumière basilique
d'une mandorle
à honorer les siens .


055

Le buisson ardent

    A l'entrée colorée des bras ouverts de la vie
au dévers de mon chemin
je rencontrai le soleil
un soleil automnal
énamouré de brumes passagères
aussi se retrouver vêtu de lumière
me permis de cligner de l’œil
et d’apercevoir le pourpre de l'automne
Je butais contre l'au-delà de moi
contre le filtre ceignant mes reins
moi et mon environnement
et j'étais forme
Je butais contre le filtre qui m'empêchait de signer le futur
et le filtre se fit miroir
où se refléter
l'humeur maussade
à l'endroit exact
que justement je tentais d'éviter
dont je croyais m'échapper
et c'est en m'élevant
que je pus me permettre
d'enjamber la haie d'épines et de ronces mêlés
me séparant de l'objet de mon désir
juste jeter un coup d’œil
circonflexe écueil comme une histoire à raconter
mal m'en pris
je rebroussais chemin
pour revenant à la charge
mon visage contre son visage
me coller à s'y méprendre
d'être moi
d'être l'autre
et cela brûlait
si fort que la déraison éclaboussa de fruits amers
le palais de ma semence entretenue
les aristos étaient à la lanterne
les cadavres exquis s'offraient au regard
de monstrueuses protubérances apostrophaient le tronc des hêtres
un passage néanmoins se fît
entre l'écorce et l'aubier
pour m'entendre se dire :
" Fige-toi en l'or du temps
sois vertes pâtures
et tendre soumission
sous la dent du troupeau
et surtout n'oublie jamais le cœur de la tradition
sois d'airain
sois le coutre du paysan
l'épée du chevalier
et le saint chrême du prêtre
pour d'huile et de baume
te nourrir et aller
ο γιος μου, αγάπη μου. "


054

La pensée et les pensées

Les pensées sont des images mentales qui embarrassent l’esprit et qui nous font réagir hors de toute référence à la réalité. Elles tournent en rond et nous occupent lorsqu’on ne sait quoi penser. Elles se réfèrent à ce qui a déjà été dit et tissent un foisonnant faisceau de rapiècements, de ravaudages, de stéréotypes, en encensant, plus ou moins élégamment, celui qui se propose d’être le faiseur de bons mots, le détourneur de l’originalité, le fossoyeur de tout effort à s’extraire des habitudes .

Les pensées sont comme un vol d’étourneaux plus aptes à parader en d’étranges circonvolutions dans un ciel de traîne, qu’à exprimer la lumineuse solitude d’un individu en proie à la tristesse causée par le départ inopiné de la meute .

La Pensée, elle, est essence de l’Univers. Elle est la source ineffable de possibilités surgissant de nulle part. Elle est, au débotté, la surprise du chef, pas nécessairement bonne mais qui interroge, qui occasionne le trouble dans les choses acquises et sollicite la déviance, le pas de côté, comme moyen essentiel à se dépasser .

La Pensée réfléchit la source lumineuse et n’a qu’un désir ; c’est de se diffuser .

De commencement en commencement, la Pensée acquiert une appétence à faire vivre ce que l’on est, en passant de l’Inconscient au Conscient pour aboutir au Transconscient .

C’est à ce point, qu’alors étant agi, nous rentrons dans la Conscience réflexe pour développer ce qui vit autour de nous .

Ainsi nous faisons alors irruption dans l’espace lumineux de l’Action. Nous parachevons une expérience de la Pensée qui nous extrait du brouillard du survivre afin de nous amener à vivre libre .

053

Sagesse et tradition

Dans la sagesse et les traditions de tous les peuples, il y a l’envie pressante de reconnaître en la Vie, en la Mort , et aussi en nos petites morts et résurrections de tous les joursles Initiatrices d’un monde derrière le monde .

Convocation essentielle pour engager leConnaîs-toi toi-mêmeou l’Alpha et l’Omega de notre cheminement .

Il n’est pas nécessaire d’attendre notre dernière heure, pour savoir ce que l’avenir nous réserve . Nous sommes déjà par notre engagement existentiel, nos expériences et nos relations comme au théâtre d’ombres .

Et la Conscience nous somme d’engager leDialogue intérieur. “

Du ballet dans lequel nous nous débattons, ballet d’énergies, secourables ou effrayantes à l’instar des divinités paisibles et irritées de la tradition bouddhiste, c’est à nous de discerner en elles et au-delà d’elles, la Claire Lumière, la nature réelle de l’Esprit .

Et celà implique un travail de tous les jours, un mouvement perpétuel fait d’identification et de désidentification, d’impatience et d’obligation à la patience, au désir et au détachement du désir .

De tout ça nous sommes l’Acteur et le Témoin .

De voir ces forces et leurs expressions, bienveillantes ou destructrices, redoutables ou démunies, nous conduit à entrer dans la souffrance et la joie afin d’être touché au profond de nous-même .

C’est en vivant ces épreuves, en les rencontrant par l’analyse, en traversant le voile des émotions et des contrefaçons, en pratiquant la compassion et la gratitude, que nous pouvons trouver la paix et le détachement .

052