My sonbrand En urgence émargeront Le chemin couvert de ronces À empaqueter la journée Sans que paraissent Les nuages encombrants De mon cœur éprouvé.
Le ciel est somptueux La caravane s’est arrêtée Au bord du ruisseau Les bêtes plongent le museau dans l’onde claire Naseaux frémissants À partager avec les araignées d’eau La fatigue de la journée.
À même l’horizon Les fantômes circassiens ont monté la toile Jusqu’à l’extinction des feux Et nous luttons pour de bon Dans l’enclave des habitudes Pour rendre le paysage Digne du crépuscule.
Par les drailles Rôde l’odeur du sanglier Et me poursuit la pluie Par-dessus le cri de l’orfraie Mains serrant le col du manteau Tout contre la gorge Un coup de froid est si vite arrivé.
Là l’homme m’attendait Dans le combi aux rideaux tirés Il faisait nuit noire Et l’odeur de ma peau Chargée du suint des bêtes Énumérait les moments de la journée Comme petits cailloux en gage de légitimité.
À minuit étoilé Le silence sera Et j’ouvrirai grand les yeux Une dernière fois Sans me soucier de la suite à donner Puisque ma main glissant sur la paroi rocheuse Je chuterai hors de l'alcôve.