My sonbrand

My sonbrand
En urgence émargeront
Le chemin couvert de ronces
À empaqueter la journée
Sans que paraissent
Les nuages encombrants
De mon cœur éprouvé.

Le ciel est somptueux
La caravane s’est arrêtée
Au bord du ruisseau
Les bêtes plongent le museau dans l’onde claire
Naseaux frémissants
À partager avec les araignées d’eau
La fatigue de la journée.

À même l’horizon
Les fantômes circassiens ont monté la toile
Jusqu’à l’extinction des feux
Et nous luttons pour de bon
Dans l’enclave des habitudes
Pour rendre le paysage
Digne du crépuscule.

Par les drailles
Rôde l’odeur du sanglier
Et me poursuit la pluie
Par-dessus le cri de l’orfraie
Mains serrant le col du manteau
Tout contre la gorge
Un coup de froid est si vite arrivé.

Là l’homme m’attendait
Dans le combi aux rideaux tirés
Il faisait nuit noire
Et l’odeur de ma peau
Chargée du suint des bêtes
Énumérait les moments de la journée
Comme petits cailloux en gage de légitimité.

À minuit étoilé
Le silence sera
Et j’ouvrirai grand les yeux
Une dernière fois
Sans me soucier de la suite à donner
Puisque ma main glissant sur la paroi rocheuse
Je chuterai hors de l'alcôve.


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