In die sonne van die slagtings

In die sonne van die slagtings
Pendant que déboule
L’ombre des sapins
Je convoque la vie
Je garde le troupeau
Je fais des petits ronds dans l’eau
À saute-ruisseau.

Tranquilou
Je dégage le sac de dessous le bras
L’ouvre
Saisis le sandwich
Dans son papier gras
Réajuste la tranche de pain
Et croque à pleines dents les picots de la croute.

Pressurer la grosseur
Entre les traits de la mamelle
Faire suinter le pus
Entre pouce et index
Jusqu’à ce que le sang paraisse
Puis inciter le chien à lécher la plaie
Avant d’écarter la bête d’une tape.

Je dessine dans la terre grasse
Quelques signes avec le bâton
Que je saupoudre de sauge
Je calfeutre de mousse un trou du mur
Je gratte la suie du dessus de la pierre avant de m’assoir
J’écoute le cri du milan
Qui passe et repasse.

Je consigne au vent
D’éviter le genévrier
Un reste de flamme danse sur le tas de cendres
Je m’adosse à la paroi
Rajuste la casquette
Reboutonne la veste de cuir
La légende des cœurs perdus peut aller se faire voir.

Tout murmure m’amuse
Telle friandise dans le pot de verre chez l’épicier
Alors que claque de la langue
La Riquette en son écuelle
La ramure du frêne
S’en vient frotter sur la vitre
Les chiures de mouches.


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