Chamelle rondouillardeà portée de la mainsous un ciel d'airainje vous pris pour dentelle de pierretellement vous étiez hiératiqueà l'entrée du passageassemblés que nous étionspour ce travail d'affinageprélude à l'ascension de la grande dune. Chamelle ma bellerondouillarde à souhaitle ciel gris souris nous faisait la niquevers les terres d'en hautoù sautillant comme de jeunes oiseauxà la fluidité orgasmiquele simoun devait nous liquéfieret donner le départ à l'exploration des méandresde nos labyrinthes souterrains. Osons, le baiser derrière l'oreillebelle chamelle à la notoriété mamellairepour qu'en cortègeouvrir les fenêtres d'un avenir puissanten marge des discours barguignéset régler notre ticket d'entréeaspirés hors tout et cependant vivantspour l'ultime épreuve d'accès à la concorde. Régler la mire sur le cœur de l'arbrenous mis dans l'embarrasbelle chamelle et moià point nommer pour entendre du Maîtrequelques paroles toutes de sagesse : " ne t'avise pas de me visercar l'écorce de mon âmete permettra de deviserautant qu'il t'en plaira ." Murmures et respiration retenusnous prîmes le quartbelle chamelle et moià la coupée du vertigepour extraire du coffre de la nuitles jours de cireet allumer la flammeà grandes brassées de gui jetées dans le chaudrondes fissures de nos certitudes. Osons , osonsde l'oseraie prélever la badineet fouetter jusqu'à l'outrageles deux parties de nous-mêmemasculin-fémininombre et lumièreconscient et inconscientpour plonger celles-ci dans la mutuelle contemplationd'elle belle chamelle et de moi enfin réunis.764