J'ai clos mes mots
Dans la pâture d'en bas
Près de l'arbre roi
En menant par le sentier de l'amante
Mes pas vers l'aube
Sans réponse
Sans lever le moindre haïku
Sans que le coup de vent ébouriffe la particule
À la mesure des traces
Laissées à contre-champ de la voie
Pour que le jour advienne
Telles sauterelles de l'esprit
Par delà la pente des andins
Et que monte le regard
Vers la cime des grands pins
Figés dans un ciel laiteux
Échos des moutons
Cliquetant de la clochette
Parure floconneuse offerte à l'herbe rase
L'infini faisant halte
En toute rigueur
Sans emprisonner ce qu'il dit
Sans même transmettre par la pensée
Le moindre objet de cette pensée.
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